La situation du recrutement des conducteurs de cars scolaires en France s’améliore, mais le chemin reste semé d’embûches. Selon la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs (FNTV) et France Travail, le nombre de postes vacants a chuté de manière significative, passant de 8 000 en 2022 à 3 000 en 2024. Cette baisse de plus de 60% illustre les efforts concertés des différents acteurs du secteur, mais la vigilance demeure de mise.
Des initiatives qui portent leur fruit
Plusieurs mesures ont été mises en place pour répondre à la pénurie de conducteurs :
- Accès au CAP dès 18 ans : Cette initiative a permis d’augmenter le nombre d’inscriptions, ouvrant ainsi la voie à de jeunes talents.
- Jobboard FNTV : Avec 2 500 offres d’emploi et 3 500 candidats inscrits, cette plateforme a facilité la mise en relation entre employeurs et futurs conducteurs.
- Expérimentation des horaires décalés : Mise en œuvre dans le Grand Est, cette initiative a optimisé l’utilisation des ressources humaines et matérielles.
- Revalorisation salariale : En 2023, les salaires ont été augmentés de plus de 6%, rendant le métier plus attrayant.
Des obstacles qui restent à franchir
Malgré ces avancées, le secteur reste confronté à des défis majeurs. Avec encore 3 000 postes à pourvoir pour la rentrée 2024, la situation est préoccupante. Les priorités pour l’avenir incluent :
- Accélération de la délivrance des permis de conduire : Réduire les délais après formation est crucial pour intégrer rapidement de nouveaux conducteurs sur le terrain.
- Amélioration des conditions de travail : Des horaires adaptés et une reconnaissance accrue du métier sont indispensables pour attirer et retenir les talents.
- Promotion du métier : Intensifier les campagnes de sensibilisation pour attirer une diversité de profils est essentiel pour l’avenir du secteur.
Un engagement renouvelé
Jean-Sébastien Barrault, président de la FNTV, souligne l’importance de ces efforts : « Bien que nous observions une amélioration encourageante, avec une réduction de plus de 60% des postes de conducteurs vacants en deux ans, nous restons lucides face aux défis qui demeurent. 3 000 postes à pourvoir représentent encore un obstacle majeur pour nos entreprises qui doivent continuer à s’adapter pour garantir les transports scolaires. Nous devons maintenir nos efforts et continuer à innover pour attirer et retenir les talents dans notre profession ».
Jean-Sébastien Barrault, président de la FNTV.
La FNTV et ses partenaires s’engagent à poursuivre leurs efforts pour relever ces défis. Les prochaines actions viseront à renforcer l’attractivité du métier et à innover dans les méthodes de recrutement. L’objectif est clair : garantir un service public de transport scolaire de qualité, indispensable pour l’éducation et la mobilité des jeunes en France. Dans un contexte où la demande est croissante, le secteur doit continuer à s’adapter pour assurer l’avenir du transport de voyageurs.
