Le constructeur suédois a changé d’orientation stratégique il y a un peu plus d’un an en cessant sa production de véhicules complets et en tirant un trait sur le marché urbain. Quel bilan tiré aujourd’hui de ce revirement sur le marché hexagonal ? Eléments de réponse avec Damien Thomine, directeur Power Solutions chez Scania France.
Car & Bus News : Le changement de stratégie de Scania a pu paraître abrupte l’an passé. Quel bilan tirez-vous de votre nouveau positionnement ?
Damine Thomine : Aujourd’hui, je pense que nous pouvons nous prévaloir d’un retour réussi sur le marché de l’autocar. Malgré notre départ du marché urbain, nous allons terminer l’année 2024 avec 200 véhicules immatriculés en France. Notre fer de lance est désormais le i6S Efficient carrossé par Irizar, un partenaire de longue date, et la gamme carrossée par Higer, du Fencer 6 au Touring donne entière satisfaction à nos clients.
CBN : Scania a-t-il définitivement abandonné le marché urbain ?
DT : Nos usines polonaises produisent toujours des châssis urbains. En revanche, pour le marché français, nous n’avons pas encore trouvé une solution adéquate avec un carrossier européen.
CBN : Comment votre marque se positionne-t-elle face à la transition énergétique des transports ?
DT : Actuellement, toutes nos motorisations diesel sont compatibles B100, et à moyen terme, Scania s’appuiera sur l’expérience acquise dans le secteur du camion pour développer l’électrification. Nous devrions faire des annonces dans ce sens dans le courant de l’année prochaine.
CBN : A l’heure où les délais de livraison s’allongent chez presque tous vos concurrents, comme Scania se positionne-t-il à ce niveau ?
DT : Concernant le Touring, nous avions un peu de stock, nous avons donc pu répondre rapidement aux demandes. En revanche, concernant les commandes passées aujourd’hui, il faudra attendre fin 2025 pour une livraison. Pour Irizar, les livraisons sont programmées pour début 2026.