CountEmissions EU : une future usine à gaz ?

CountEmissions EU : une future usine à gaz ?

La proposition CountEmissions EU a été présentée par la Commission européenne plus tôt cette année dans le cadre du Greening Freight Package, et le Conseil de l’Europe vient de rendre son avis et ses propositions sur ce texte.

Ce nouveau règlement viserait, rappelons-le, à mettre en œuvre un cadre commun européen pour le calcul et la divulgation des émissions de GES (gaz à effet de serre) provenant des services de transport de passagers et de marchandises.

Le Conseil a soutenu l’approche de la Commission et a aligné la proposition CountEmissions EU sur la norme ISO 14083 qui est déjà utilisée et fournit une méthodologie pour calculer et divulguer les émissions de GES en utilisant une approche du puits à la roue.

Le Conseil souhaiterait que les « grands opérateurs de transport » soient obligés de comptabiliser leurs émissions pour leurs opérations nationales sur la base de l’activité de leur flotte et de leurs opérations réelles.

Elles doivent déjà déclarer leurs émissions conformément à la directive européenne sur les rapports sur le développement durable (CSRD).  Le problème, notamment soulevé par l’IRU, est que pour le CountEmissions EU, le Conseil n’utilise pas comme définition d’une « grande entreprise » celle utilisée dans le CSRD, d’où un manque de cohérence possible.

Le Conseil oblige également la Commission européenne à fournir un outil en ligne pour calculer les émissions de GES. Restera à définir la nature du traitement des sous-traitants, pas toujours à même de fournir ce type de données (un point fondamental pour le transport de marchandise, mais non négligeable pour le secteur des voyageurs).

Toujours selon l’IRU, la vérification des données de sortie est aussi un élément supplémentaire qui n’a pas été correctement pris en compte.  Une fois que les opérateurs auront calculé leurs émissions de GES, celles-ci devront en effet être vérifiées par un organisme d’évaluation de la conformité pour garantir qu’elles répondent aux exigences.

Même si la Commission envisage d’adopter ultérieurement des règles spécifiques pour la procédure de vérification, la portée devrait d’ores et déjà être clarifiée dans la proposition. La position du Parlement sur le CountEmissions EU, attendue en avril, sera ensuite soumise au Conseil lors des négociations en trilogue.

Iveco Bus, record de livraisons en Slovaquie

Iveco Bus, record de livraisons en Slovaquie

Iveco Bus vient d’annoncer qu’il allait livrer plus de 500 véhicules aux principaux opérateurs de transport slovaques : Arriva Nove Zamky et Liorbus, Eurobus Košice, Slovenská Autobusová Doprava (SAD) Zvolen, SAD Lučenec et SAD Žilina.

 

Les véhicules concernés, principalement des modèles Crossway (94% des livraisons) mais aussi des autobus urbains Urbanway et Streetway, seront mis en exploitation dans diverses régions du pays comme Banská Bystrica, Košice, Nitra, Žilina, Zvolen, Bytča, Martin, Turčianske Teplice, Kysucké Nové Mesto et Čadca.

 

Les livraisons réalisées cette année concernent également les modèles Crossway Line 12m et 10.8m qui seront exploités dans les flottes d’Arriva Trnava et de SAD Poprad.

UE : des progrès sur les règles relatives au permis de conduire européen

UE : des progrès sur les règles relatives au permis de conduire européen

En vue des prochaines négociations avec le Parlement, les ministres des transports de l’UE ont approuvé le 5 décembre dernier l’orientation générale du Conseil de l’Union européenne sur deux dossiers clés : les règles relatives aux temps de conduite et de repos pour les conducteurs de tourisme par autocar et les règles relatives au permis de conduire.

La proposition de la Commission européenne visant à réviser les règles relatives au permis de conduire offre la possibilité de supprimer certains des principaux obstacles à l’attraction de davantage de talents dans le bassin de conducteurs de l’UE.

Selon l’IRU, le Conseil, premier législateur européen à définir sa position sur ce dossier, a reconnu le potentiel à certains égards, « mais a raté plusieurs opportunités ». Parmi les avancées notables, le Conseil soutient la proposition de la Commission européenne visant à autoriser la conduite accompagnée et la formation des conducteurs de camions (catégories C et C1) à partir de 17 ans.

Cela permettra aux jeunes diplômés des écoles professionnelles d’acquérir une expérience de conduite en toute sécurité sous la supervision d’un conducteur expérimenté. L’inconvénient est que les États membres seront autorisés à définir des pratiques nationales différentes.

Le Conseil a aussi adopté la proposition de la Commission relative à un mécanisme européen permettant de reconnaître les permis de conduire des pays tiers. Actuellement, chaque État membre suit ses propres pratiques.

Malheureusement, le Conseil a, toujours selon l’IRU, également raté l’occasion de répondre aux besoins du transport collectif, en supprimant par exemple la limite arbitraire de 50 kilomètres pour les conducteurs professionnels d’autobus et d’autocars de moins de 21 ans.« Même si des progrès ont été réalisés, des solutions importantes manquent dans l’approche générale du Conseil. Nous espérons que le Parlement européen apportera une meilleure version des règles sur le permis de conduire aux négociations du trilogue », a conclu Raluca Marian, porte-parole de l’IRU auprès de l’UE.

 

Par ailleurs, les négociations sur le paquet Mobilité 1 ont abouti à un accord de dernière minute entre les législateurs qui se sont concentrés principalement sur le transport de marchandises, laissant les chauffeurs de tourisme par autocar avec des règles de conduite et de repos non adaptées à leur travail.

Dès le début, l’IRU a accueilli favorablement la proposition de la Commission européenne visant à établir des règles spécifiques pour le tourisme par autocar, ce qui constitue un pas dans la bonne direction qui bénéficiera aux conducteurs, aux passagers et aux opérateurs du tourisme par autocar.

L’approche générale du Conseil a largement adopté la proposition de la Commission. Surtout, il permet aux conducteurs de tourisme en autocar de :

. Diviser leur pause de 45 mn en pauses plus courtes d’au moins 15 mn, en fonction de la durée du temps de conduite quotidien ;

. Prolonger leur temps de service d’une heure une à deux fois, selon la durée du voyage, avec compensation intégrale ;

. Conduire pendant 12 jours consécutifs lors de voyages nationaux et récupérer le repos hebdomadaire sauté après le voyage, ce qui est déjà possible pour les voyages internationaux.

« Reconnaître le mode de travail spécifique des chauffeurs de tourisme par autocar et leur permettre d’adapter leur temps de conduite et leurs pauses aux spécificités de leur secteur améliorera la sécurité et les conditions de travail, renforçant ainsi l’attractivité de la profession pour ce mode de transport respectueux de l’environnement », a déclaré Raluca Marian.

Une offre d’assurance pour les conducteurs indépendants, notamment pour les bus et autocars

Une offre d’assurance pour les conducteurs indépendants, notamment pour les bus et autocars

Le courtier NousAssurons, qui se présente comme la première marketplace de l’assurance avec un réseau de 95 courtiers en assurance, propose désormais une offre d’assurance adaptée aux besoins des conducteurs indépendants pour couvrir les risques inhérents à leur métier.

Si cette offre semble viser en premier lieu le contingent des chauffeurs/livreurs liés à l’e-commerce, le courtier s’intéresse aussi au secteur du transport de marchandises et à celui du transport collectif, pour lesquels il manquerait, selon NousAssurons, 60 000 chauffeurs.

Pour répondre à la pénurie de chauffeurs et aux difficultés de recrutement que rencontrent les sociétés de transport, les prestataires de conduite indépendants,souvent des autoentrepreneurs ou TNS, apparaissent comme la solution pour pouvoir faire face à la demande croissante de.

Comme n’importe quel chef d’entreprise, ils doivent souscrire une assurance responsabilité civile qui permet de couvrir les risques inhérents à leur activité professionnelle et de protéger leurs intérêts en cas d’incidents ou de responsabilités résultant de son travail.

« Nous avons mis en place une solution d’assurance sur-mesure pour les conducteurs indépendants qui tient compte de l’ensemble des risques inhérents à leur activité …  Nous sommes ravis de démontrer une fois de plus que nous sommes un courtier à l’écoute des besoins des entrepreneurs, de tous secteurs ! » explique Jérôme Robin, fondateur de NousAssurons.

(Photo : © Alexander Filon / Adobe Stock)

Pays Bas : QBUZZ renouvelle sa confiance à Iveco Bus

Pays Bas : QBUZZ renouvelle sa confiance à Iveco Bus

Le constructeur Iveco Bus vient d’annoncer que, à partir de décembre 2024, 102 Crossway LE ELEC et 38 E-WAY de 10,7 et 12 mètres de long seront exploités par QBUZZ dans la région néerlandaise de Zuid-Holland Noord.

Ces nouveaux véhicules viendront compléter une flotte déjà composée de 49 autocars et 35 bus électriques articulés exploités par QBUZZ, dans la région de Groningue-Drenthe ainsi qu’à Utrecht.

Les modèles Crossway LE ELEC et E-WAY concernés sont équipés du même stockage d’énergie, composé de 6 à 7 packs selon le modèle de véhicule.

Il s’agit de la dernière technologie de batterie NMC industrialisée par FPT Industrial pour Iveco Bus, dotée d’une capacité unitaire allant jusqu’à 69,3 kWh. Ils seront rechargés pendant la nuit au dépôt.

Tous ces véhicules bénéficieront des services de connectivité et de gestion de flotte Iveco ON pendant toute leur durée de vie.

IDF : doublement du réseau de Car express d’ici 2030

IDF : doublement du réseau de Car express d’ici 2030

Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités et de la Région Île-de-France, et François Durovray, président du Conseil départemental de l’Essonne, ont officiellement présenté le 30 novembre le schéma directeur des lignes de cars express régionaux.

Ce schéma directeur succède à un premier rapport remis en avril dernier par François Durovray dans le cadre de la mission que lui avait confié Valérie Pécresse en vue de l’élaboration du volet Express du plan bus d’Île-de-France Mobilités.

Il acte la création de 45 nouvelles lignes d’ici 2030, c’est-à-dire un quasi-doublement du nombre de lignes express, et le développement d’un réseau d’infrastructures plus étendu.

Ce schéma, qui devrait être validé le 7 décembre prochain, propose donc une offre complémentaire à l’offre ferroviaire et bus déjà existante, sans s’y substituer, avec pour objectifs de constituer un réseau fiable de liaisons rapides de la Grande couronne vers la zone centrale parisienne et d’éviter de multiples correspondances afin de gagner du temps sur son trajet.  

 

Le schéma des lignes de car express d’IDF.

 

Les lignes de cars express s’accompagneront d’un ensemble d’infrastructurescomprenant l’aménagement d’une trentaine de voies réservées sur les principaux axes routiers congestionnés (autoroutes, voies rapides et autres réseaux structurants) ; la création d’une quarantaine de gares routières ; et l’aménagement d’équipements et de services au sein des gares routières en connexion avec le réseau ferroviaire, dont celles du nouveau métro francilien.

La mise en service de ces 45 nouvelles lignes express, complétée par le renfort à court terme de 9 lignes déjà existantes, représente un investissement de près de 250 M€, financée par Île-de-France Mobilités et la Région Île-de-France, dont près de 70 M€ pour l’acquisition de 200 autocars supplémentaires.

Vue d’artiste d’un pôle d’échange multimodal en IDF.

Selon les estimations publiées par IDFM, environ 150 000 voyages/jour devraient être opérés avec les nouvelles lignes de cars express

La mise en service de ces dernières débutera après les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, pour préserver au mieux les moyens de transport qui seront mobilisés pendant la période.