Le 28 novembre s’est tenu à Paris le troisième congrès Horizons Hydrogène. Lors des débats, la RATP a présenté ses premiers retours d’expérience sur le rétrofit hydrogène.
Suivi par notre confrère H2-Mobile qui s’en ait fait l’échos, ce congrès a permis, sur le sujet du rétrofit hydrogène, à François Vauxion, en charge de l’Innovation et de la Transition énergétique au sein de la RATP, de rappeler que pour les bus urbains, « le rétrofit n’était pas toujours possible en raison de la répartition des masses. Les motorisations hybrides se prêtent mieux à ces conversions qui sont toujours prises en compte dans nos études ».
Il a aussi souligné « la difficulté à bien cerner le modèle économique et le financement du rétrofit ».
Pour autant, François Vauxion a aussi tenu à préciser que la régie expérimentait à une certaine échelle des bus à pile à combustible. Depuis fin 2021, la Régie exploite ainsi un Caetano H2.City Gold sur le réseau urbain de la Roche-sur-Yon, ainsi qu’une station multi-énergies distribuant de l’hydrogène vert produit localement par Lhyfe.
« Les bus à hydrogène fonctionnent. Nos expérimentations visent désormais à définir et à évaluer l’écosystème nécessaire pour l’exploitation de flottes plus importantes, ainsi que leur fiabilité sur la durée », a expliqué François Vauxion selon H2-Mobile.
Enfin, le déploiement de 47 bus à hydrogène par Ile-de-France Mobilités, avec le concours de la RATP est prévu dans les prochaines années.
Les 17 premiers, prévus dès 2024, seront exploités à Créteil avec un électrolyseur, alimenté par la combustion de déchets ménagers, géré par Suez.
Les 30 autres, livrés entre 2024 et 2026, circuleront au sein d’une intercommunalité de 11 villes autour de Montrouge, Bagneux, Sceaux, et seront alimentés par deux sites de production d’hydrogène vert, conçus par Hynamics.