Les élus locaux alertent sur l’avenir des transports du quotidien

Les élus locaux alertent sur l’avenir des transports du quotidien

Alors que vient de se tenir la réunion de synthèse de la Conférence Ambition France Transports, les résultats d’une enquête (1) nationale menés par l’AMF et Intercommunalités de France appellent à la plus grande vigilance et les deux organismes viennent tirer la sonnette d’alarme auprès du gouvernement.

Selon les deux associations, lorsque la région est organisatrice de la mobilité (AOM) locale, 76% des intercommunalités répondantes déclarent ne pas disposer d’une offre de transport adaptée pour répondre aux besoins de déplacements du quotidien.

Six ans après la loi d’orientation des mobilités, les promesses d’un « droit universel à la mobilité » restent pour elles lettre morte. Seules 53% des intercommunalités ont opté pour la compétence AOM.

Par ailleurs, le versement mobilité (VM), conditionné à un seuil de 11 salariés, exclut la majorité des entreprises rurales, et le nouveau VM régional, plafonné à 0,15% de la masse salariale, se révèle « dérisoire et inadapté pour développer des solutions dans les zones peu denses, tout en pénalisant les entreprises ».

L’AMF et Intercommunalités de France demandent donc la réouverture de la compétence mobilité à toutes les intercommunalités volontaires.

Et les résultats de l’enquête nationale confirment le bien-fondé de cette position, puisque 75% des communautés de communes non AOM répondantes déclarent qu’elles saisiraient ou étudieraient sérieusement la possibilité de se saisir de cette compétence.

Les deux associations plaident également pour un déplafonnement du versement mobilité au-delà de 2% dès lors que chaque AOM présente un plan de mobilité chiffré (lignes, fréquences, navettes, solutions vélo, calendrier opérationnel) au comité des partenaires et assorti d’un bilan annuel.

Par ailleurs, depuis la suppression de la vignette routière en 2000, toutes les recettes issues de la TICPE, des pénalités autoroutiers, des amendes et des taxes d’immatriculation sont ponctionnées par l’État, alors que 65,5% du million de kilomètres des infrastructures routières sont à la charge du bloc communal, dépourvues de toute ressource fiscale dédiée.

 

Pour rétablir un équilibre, l’AMF et Intercommunalités de France exigent dès aujourd’hui et de façon pérenne la réaffectation d’une part significative des recettes aux communes et intercommunalités, assortie d’un mécanisme de compensation spécifique aux surcoûts des zones rurales.

Elles veulent que le bloc communal soit pleinement intégré dans le modèle économique post-concession autoroutière et que soient revalorisées les redevances versées par EDF, GRTgaz, les opérateurs télécoms et tous les utilisateurs du domaine public routier.

Enfin, elles veulent que le produit des amendes pénales relatives à la circulation routière dressées par la police municipale et les gardes champêtres, aujourd’hui largement inversé à l’État, peut être réaffecté aux budgets des communes et intercommunalités compétentes.

(1)L’enquête a été menée auprès de l’ensemble des communes et des intercommunalités de France, entre le 9 avril et le 26 juin 2025. L’analyse a été effectuée sur les réponses complètes de 125 intercommunalités et 1 148 communes. Les résultats et analyses détaillées de cette enquête seront publiés le 9 juillet prochain.

 

CLP de Hong Kong exploite ses ADL Enviro500EV

CLP de Hong Kong exploite ses ADL Enviro500EV

Alexander Dennis, filiale de NFI Group Inc., vient d’annoncer que CLP Power Hong Kong a lancé le premier de ses quatre bus à deux étages zéro émission Enviro500EV de nouvelle génération.

L’entreprise de services publics exploite une petite flotte de bus pour assurer le transport de ses employés se rendant à ses centrales électriques et en revenant.

Quatre Enviro500EV électriques de nouvelle génération remplacent la flotte actuelle d’Enviro500 Alexander Dennis diesel Euro IV de CLP.

CLP est la troisième compagnie de bus de Hong Kong à exploiter l’Enviro500EV nouvelle génération. Ces bus électriques blancs sont équipés d’un éclairage LED et tous les sièges passagers sont équipés de détecteurs de bouclage de ceinture.

Ce bus utilise le système de transmission électrique Voith, adapté aux cycles de service et aux défis topographiques de Hong Kong. Il est associé à des batteries de 472 kWh, dont le design permet une intégration intelligente dans le bus.

 

IDFM mise sur le mix-énergétique

IDFM mise sur le mix-énergétique

Dans le cadre des Assises de la décarbonation du bus qui s’est déroulée le 2 juillet dernier, Valérie Pécresse, président d’Ile-de-France Mobilités, a rappelé, devant l’ensemble des décideurs publics et acteurs de la filière bus, plusieurs priorités essentielles.

Elle a ainsi défendu le mix énergétique et la neutralité technologique, soutenu une filière industrielle européenne et un écosystème d’acteurs économiques locaux, et le besoin de visibilité et de stabilité réglementaire.

L’objectif d’IDFM est d’avoir une flotte de bus 100% propre dans les zones denses en 2025 et dans toute la Région en 2029, « faisant ainsi de l’Île-de-France une référence mondiale du transport public urbain routier très bas carbone ».

Au total, 5,7 Mds€ seront investis jusqu’en 2029 par Île-de-France Mobilités pour la conversion des infrastructures ainsi que le renouvellement des bus.

Pour atteindre ces objectifs, Île-de-France Mobilités acquiert elle-même depuis 2020 les autobus et autocars neufs biométhane et électriques qu’elle met à disposition des opérateurs de transport.

Île-de-France Mobilités a mis en place une stratégie de transition énergétique reposant en priorité sur la conversion des centres opérationnels bus. Cette conversion est la condition sine qua non pour engager le renouvellement du matériel roulant.

Au 1er juillet 2025, les 126 Centres opérationnels Bus compte déjà 65 COB convertis dont 53 biométhane, 11 électriques et 1 biométhane et électrique.  Par ailleurs, 20 sont en conversion ou construction (13 au biométhane et 7 à l’électrique).

Concernant le parc de véhicules, au 1er juillet dernier, plus de 50% des véhicules, soit 5 172, sont considérés comme « propres ».

Dans le détail, 2 704 roulent au biométhane, 1 138 sont électriques, 1 328 sont hybrides, et deux à l’hydrogène.

Pour Valérie Pécresse, « l’ensemble de ces choix en matière de décarbonation des bus est remis en cause par une nouvelle législation européenne, qui aujourd’hui est inadaptée aux spécificités franciliennes et à la stratégie politique et industrielle de transition énergétique engagée par Île-de-France Mobilités : ce règlement définit de façon restrictive les véhicules à émission nulle, en les limitant aux autobus électriques et hydrogène, excluant de fait le biométhane ».

Les Assises de la décarbonation des bus ont souligné l’importance d’obtenir une évolution de la règlementation européenne, notamment via l’activation, dès que possible, de la clause de revoyure prévue en 2027.

L’objectif serait alors d’accorder une exemption aux collectivités ayant investi dans les bus urbains roulant au biométhane, d’intégrer une analyse de cycle de vie complète, qui démontre des bilans environnementaux comparables entre biométhane et électrique, et d’inclure un facteur de correction carbone, reconnaissant le biométhane comme une énergie neutre en carbone.

 

 

L’ART publie son rapport multimodal

L’ART publie son rapport multimodal

L’Autorité de Régulation des Transports (ART) vient de publier son quatrième rapport multimodal, qui offre un panorama détaillé du transport de voyageurs en 2023.

Selon ce rapport, en 2023, le transport de voyageurs en France a connu une légère baisse de 0,3% par rapport à 2022, avec un total de 1 035 milliards de voyageurs.km.

Cette baisse s’explique principalement par la diminution des déplacements en véhicules particuliers, tandis que la demande en transports collectifs a augmenté.

La part des transports collectifs a ainsi atteint 17,9% de la mobilité intérieure, principalement grâce à la hausse des transports ferroviaires, dont la part modale atteint 10,4%, en hausse de 0,5 point, portée à la fois par les services à grande vitesse et les services TER.

Sur les déplacements de plus de 100 km, la fréquentation des trains à grande vitesse a ainsi dépassé le trafic en voiture sur les autoroutes concédées.

L’ART constate en revanche que la qualité des services de transport s’est de nouveau dégradée en 2023, comme en témoignent le taux d’annulation en augmentation (dont près de 4 points pour les lignes TER de longue distance), et les taux de retard (en augmentation pour la quasi-totalité des modes, dont une hausse de 5 points pour les vols domestiques).

La hausse des annulations s’explique majoritairement par des mouvements sociaux, tandis que les retards sont multifactoriels.

 

Stuttgart mise sur le eCitaro G fuel cell

Stuttgart mise sur le eCitaro G fuel cell

La Stuttgarter Straßenbahnen AG (SSB), qui gère les transports publics de Stuttgart, a passé commande de 10 eCitaro G fuel cell Mercedes-Benz, dotés du tout nouveau mode d’entraînement H2. Ils devraient être livrés fin 2025.

Ce nouveau mode d’entrainement à hydrogène permet aux eCitaro G fuel cell de stocker dans de grandes batteries, l’énergie récupérée lors du freinage.

Ces véhicules disposent d’une capacité de 124 places (47 assises, 77 debout).

 

HYmpulsion inaugure la station hydrogène de Lyon-Saint Exupéry

HYmpulsion inaugure la station hydrogène de Lyon-Saint Exupéry

Le 30 juin dernier, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et les actionnaires d’HYmpulsion (ENGIE, Michelin, Banque des Territoires et Crédit Agricole) ont inauguré, en partenariat avec Aéroports de Lyon, la station hydrogène de l’Aéroport Lyon-Saint Exupéry, la 8e station opérationnelle en région Auvergne-Rhône-Alpes.

L’implantation à l’Aéroport Lyon-Saint Exupéry place Lyon comme un carrefour des mobilités décarbonées, rassemblant une offre multimodale et plurielle de transports aériens, ferroviaires, terrestres, de personnes et de marchandises, et ce, dans une logique de décarbonation des plateformes aéroportuaires.

Cette inauguration s’est accompagnée du lancement des 30 premiers taxis VTC à hydrogène de la région lyonnaise ainsi que des premières navettes.

Avec cette station, HYmpulsion dispose désormais de 3 stations dans un rayon de 20 kilomètres (Saint-Priest, Vénissieux, Aéroport Lyon-Saint Exupéry), créant ainsi un maillage stratégique sur la grande métropole lyonnaise.

Le réseau HYmpulsion compte aujourd’hui 8 stations opérationnelles : Saint-Priest (69), Vénissieux (69), Aéroport Lyon-Saint Exupéry (69), Saint-Egrève (38), Valence (26), Clermont-Ferrand (63), Cournon d’Auvergne et Môutiers (73), etun certain nombre de stations en développement : Malataverne (26), Aubenas (07), Salaise (38), Annecy (74), et 2 en projet à Saint-Étienne et à Chambéry.

 

Les stations hydrogène en Auvergne Rhône Alpes.