Le 18 Juillet, l’ART (Autorité de Régulation des Transports) a présenté son étude relative aux besoins du secteur des cars SLO suite à la fermeture annoncée de la gare routière de Paris-Bercy.
L’ART rappelle que la gare routière de Paris-Bercy-Seine est la principale gare routière de France, avec 4,7 millions de voyageurs en 2023, soit près de 30% des voyageurs des cars SLO.
Elle enregistre un niveau de fréquentation comparable à des gares ferroviaires comme Toulon, Orléans ou Reims, complète l’autorité. C’est par ailleurs le principal hub des compagnies FlixBus et BlaBlaCar avec un taux de voyageurs en correspondance de 13%. La quasi-totalité des agglomérations de plus de 50 000 habitants et 250 destinations internationales sont desservies depuis Paris-Bercy-Seine, rappelle l’ART.
La fermeture de la gare de Paris Bercy pourrait durablement affecter le marché des SLO, déplore l’ART. Concrètement, la fermeture de la gare routière de Paris-Bercy sans qu’une solution alternative satisfaisante ne puisse être offerte aux opérateurs affecterait négativement le marché des SLO et remettrait en cause les bénéfices apportés par l’ouverture de ce marché.
Elle ne peut avoir lieu avant septembre 2025, assure l’ART. Elle pourrait pousser plusieurs millions d’usagers à se reporter sur des modes plus coûteux, engendrant pour eux une perte de pouvoir d’achat et pour la collectivité une perte de plusieurs dizaines de millions d’euros par an.
Si l’ART regrette fortement cette fermeture, l’objectif de l’étude était de définir les stratégies de report des cars SLO dans le reste de la région.
« Le report doit s’effectuer entre un et trois sites et être dotée d’au moins 35 quais, voir 40 pour une exploitation optimale (à comparer aux 40 quais de la gare de Bercy) », estime l’ART.
Les sites doivent disposer des équipements de confort et de service comparable aux meilleurs gares routières européennes, exhorte l’ART. Plusieurs sites ont été analysés par l’ART. La gare de Porte-Maillot-Pershing est dans tous les cas sélectionnés, de par sa présence dans Paris intra-muros et sa grande capacité d’accueil (même si des travaux devront être réalisés).
Les sites de St-Denis-Pleyel (où la gare serait à construire) et Rosny-Bois-Perrier (où du foncier est disponible dans le centre commercial) ont une nette préférence de l’ART. De par leur forte connexion au réseau de transport (respectivement via les lignes 14 et 11 du métro ainsi que des lignes RER) et la capacité disponible, ces sites ont les faveurs de l’ART.
Reste maintenant à voir ce qu’il va se passer, et si la Mairie de Paris va réviser sa position…