Depuis le début de l’année 2025, le microcosme des transports franciliens s’émeut sur les autobus parisiens, dont la qualité et la performance ne cesse de se dégrader.
Ce sujet a été abordé par le PDG du groupe RATP Jean Castex, lors de ses vœux le 21 janvier 2025. « Nous avons besoin d’un service public du bus performant, martèle ainsi Jean Castex. Le trafic bus s’effondre ».
Il diminue de 19% entre 2019 et 2024, ce chiffre étant de « -29% dans Paris intramuros », toujours selon Jean Castex. « Le nombre de voyages est équivalent au trafic du début des années 1980 », insiste-t-il.
De nombreux facteurs sont à l’origine de cette chute, qui a pour conséquence la « chute de la vitesse commerciale, passant de 16 km/h en 2000 à 11 km/h en 2025. Les bus modernes et performants de 2025 roulent moins vite qu’en 1925 ! », pointe le PDG.
Les causes externes ont triplé en 10 ans, et représentent la cause majeure de la non-réalisation des courses depuis que les effectifs sont revenus à la normale. Les « couloirs de bus séparés » sont notamment passés de 72 kilomètres en 2005 à 36 kilomètres en 2023 … souvent remplacés par des pistes cyclables … les bus se retrouvent alors englués dans la circulation … Les bus sont également perturbés avec « l’anarchie de la livraison urbaine », point sur lequel le PDG demande des actions de régulation et de correction.
Cependant, une commission regroupant la RATP, Ile-de-France-Mobilités, la Préfecture de Police de Paris et la Ville de Paris a été constitué pour tenter d’améliorer la situation. Chaque projet d’aménagement urbain « passe au tamis de cette commission ».
En parallèle, les appels d’offres du réseau bus alloti se poursuivent, et le PDG a rappelé que RATP Cap Ile-de-France « a été et sera systématiquement candidate à l’ensemble des lots ».
Les réponses reposent « sur trois critères : pas de moins disant social, pas de recul du service public et une exploitation économiquement équilibrée. L’année 2025 sera décisive pour la réussite de cette réforme », conclut-il.