JO 2024 : souriez, vous allez payer…

par | 28 Nov, 2023 | Les Infos, Réseau

La nouvelle grille des tarifs des transports collectifs d’Ile-de-France devrait être votée le 7 décembre prochain par les élus administrateurs d’Île-de-France Mobilités (IDFM), pour une entrée en vigueur le 1er janvier 2024.

Présentée le 27 novembre, celle-ci entérinera un certain nombre d’augmentations. Outre l’augmentation de 2,30€ du pass Navigo mensuel (86,40€ à termes), le ticket à l’unité passera à 2,15€ (2,10€ aujourd’hui).

Le carnet de 10 tickets T + (format numérique) sera vendu 17,30€, le forfait Imagine R augmentera de 9,60€ (374,40€/an), le Navigo mensuel toutes zones passera à 950,40€ contre 925,10€ aujourd’hui.

Si cette série d’augmentations était attendue aux vues des besoins de financements d’IDFM dans le contexte d’inflation du moment, les JO 2024 seront aussi un prétexte à augmentation.

Ainsi, les forfaits jour et semaine seront-ils suspendus du 20 juillet au 8 septembre pour orienter les visiteurs vers le pass Paris 2024. Le ticket T + coûtera alors, pendant presque toute la durée des jeux, 4€ au lieu de 2,15€, et le carnet numérique 32€. Une tarification qui devrait rapporter 88 M€ à IDFM.

Rappelons qu’IDFM a chiffré ses besoins à 800 M€ supplémentaires dès l’an prochain, entre autres pour mettre en exploitation les extensions de lignes (11, 14 et RER E) et le futur réseau du Grand Paris Express (200 km). Un besoin qui pourrait atteindre 1,5 Md€ en 2031.

Face à ces chiffres, les entreprises de plus de 11 salariés de Paris et de la petite couronne seront mises à contribution et devront s’acquitter d’un versement mobilité en hausse de 0,25 point (380 M€ de plus en 2024).

Les touristes visitant l’Île-de-France verront de leur côté la taxe de séjour tripler (200 M€ attendus), tandis que les collectivités devraient consentir un effort de l’ordre de +4,6% l’an prochain.

On notera que les élus parisiens présents au sein d’IDFM ont d’ores et déjà refusé de valider cette nouvelle grille tarifaire. Paris a d’ailleurs été pointée du doigt par Clément Beaune, ministre délégué aux Transports, comme la seule collectivité refusant de financer davantage les transports collectifs…

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