Partout en Europe, le sujet des Zone à Faible Emission (ZFE) ne cesse d’alimenter les polémiques, et de cristalliser les mécontentements des automobilistes, qui n’ont bien souvent pas les moyens d’acquérir les nouveaux véhicules qu’on veut leur imposer, et d’un certain nombre de professionnels, qui sont dans une situation similaire.
Si, en France, notre Premier ministre s’est dit prêt à réfléchir à ce sujet, outre-Rhin, certains élus locaux ont fait le choix d’écouter leurs concitoyens. A ce jour, les villes de Hanovre, Mannheim, Mühlheim, Heidenheim an der Brenz, Heilbronn, Herrenberg, Leonberg, Reutlingen, Tubingue, Neu-Ulm et Ulm ont supprimé leurs ZFE.
Pour l’instant, il ne reste donc plus en Allemagne que 37 ZFE, pendant que la France s’arcboute toujours plus ou moins sur l’idée que toutes les métropoles de plus de 150 000 habitants devront avoir créé la leur dans le courant de cette année…
Comme il n’était évidemment pas question de reconnaitre que le concept même de ZFE n’était peut-être pas une si bonne idée, l’Allemagne a expliqué que le pays avait vécu une amélioration considérable de la qualité de l’air ces dernières années.
Une chute des niveaux de dioxyde d’azote et de particules fines aurait même été constatée dans les villes concernées entre 1995 et 2021, avec des taux désormais inférieurs aux seuils européens.
Dernier point amusant, neuf des villes ayant décidé de supprimer leurs ZFE sont situées dans le Bade-Wurtemberg, un Land frontalier de la France.
Il fut un temps où le nuage de Tchernobyl s’arrêtait à la frontière, cette fois ce sont le dioxyde d’azote et les particules fines qui restent dans l’Hexagone…