IDFM mise sur le mix-énergétique

par | 3 Juil, 2025 | Autobus, Les Infos, Réseau

Dans le cadre des Assises de la décarbonation du bus qui s’est déroulée le 2 juillet dernier, Valérie Pécresse, président d’Ile-de-France Mobilités, a rappelé, devant l’ensemble des décideurs publics et acteurs de la filière bus, plusieurs priorités essentielles.

Elle a ainsi défendu le mix énergétique et la neutralité technologique, soutenu une filière industrielle européenne et un écosystème d’acteurs économiques locaux, et le besoin de visibilité et de stabilité réglementaire.

L’objectif d’IDFM est d’avoir une flotte de bus 100% propre dans les zones denses en 2025 et dans toute la Région en 2029, « faisant ainsi de l’Île-de-France une référence mondiale du transport public urbain routier très bas carbone ».

Au total, 5,7 Mds€ seront investis jusqu’en 2029 par Île-de-France Mobilités pour la conversion des infrastructures ainsi que le renouvellement des bus.

Pour atteindre ces objectifs, Île-de-France Mobilités acquiert elle-même depuis 2020 les autobus et autocars neufs biométhane et électriques qu’elle met à disposition des opérateurs de transport.

Île-de-France Mobilités a mis en place une stratégie de transition énergétique reposant en priorité sur la conversion des centres opérationnels bus. Cette conversion est la condition sine qua non pour engager le renouvellement du matériel roulant.

Au 1er juillet 2025, les 126 Centres opérationnels Bus compte déjà 65 COB convertis dont 53 biométhane, 11 électriques et 1 biométhane et électrique.  Par ailleurs, 20 sont en conversion ou construction (13 au biométhane et 7 à l’électrique).

Concernant le parc de véhicules, au 1er juillet dernier, plus de 50% des véhicules, soit 5 172, sont considérés comme « propres ».

Dans le détail, 2 704 roulent au biométhane, 1 138 sont électriques, 1 328 sont hybrides, et deux à l’hydrogène.

Pour Valérie Pécresse, « l’ensemble de ces choix en matière de décarbonation des bus est remis en cause par une nouvelle législation européenne, qui aujourd’hui est inadaptée aux spécificités franciliennes et à la stratégie politique et industrielle de transition énergétique engagée par Île-de-France Mobilités : ce règlement définit de façon restrictive les véhicules à émission nulle, en les limitant aux autobus électriques et hydrogène, excluant de fait le biométhane ».

Les Assises de la décarbonation des bus ont souligné l’importance d’obtenir une évolution de la règlementation européenne, notamment via l’activation, dès que possible, de la clause de revoyure prévue en 2027.

L’objectif serait alors d’accorder une exemption aux collectivités ayant investi dans les bus urbains roulant au biométhane, d’intégrer une analyse de cycle de vie complète, qui démontre des bilans environnementaux comparables entre biométhane et électrique, et d’inclure un facteur de correction carbone, reconnaissant le biométhane comme une énergie neutre en carbone.

 

 

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