La Chambre Syndicale Internationale de l’Automobile et du Motocycle (CSIAM), qui représente depuis plus de 100 ans les constructeurs internationaux commercialisant des véhicules en France (deux roues moteur, véhicules légers et véhicules industriels), vient de présenter les chiffres d’immatriculations de véhicules industriels pour les 8 premiers mois de l’année.
Cette présentation est importante car, au sein de sa branche véhicules industriels, la CSIAM affiche rien moins que 70% des immatriculations de cette catégorie (poids lourds, bus et autocars) avec ses 11 adhérents.
Concernant les autobus, de janvier à août, la CSIAM constate, avec 1086 véhicules immatriculés, une certaine stabilité de ce marché (1053 sur la même période 2023).
Au niveau des énergies, l’électrique a fortement progressé avec 40,5%, au détriment du gaz, qui passe de 57,8 à 43,3% sur un an, et du gazole, qui ne représente plus que 16,2% des immatriculations. Fait notable, sur cette période la CSIAM n’enregistre aucune immatriculation de bus hydrogène, une situation qui devrait se modifier l’an prochain aux vues des différents appels d’offres remportés ces derniers mois.
Pour rester dans l’univers des transports urbains, la CSIAM constate une baisse drastique des immatriculations de minibus (-74,9%) par rapport à 2023, avec seulement 93 véhicules enregistrés.
Par ailleurs, en 2024, les parts de marché des différentes énergies changent totalement. Le gazole constitue la première motorisation avec plus de la moitié du marché des minibus.
L’électrique perd beaucoup de parts de marché en début d’année avec la chute des volumes vendus, 328 immatriculations sur 2023 contre 24 sur la même période 2O24.
Le car porté par la reprise du tourisme de groupe
Selon la CSIAM, « l’interurbain et le scolaire demeurent à un niveau relativement haut sur une période de 10 ans », tandis que le segment des autocars de tourisme enregistre une forte progession par rapport à 2023. Résultats, 2568 autocars ont été immatriculés en 8 mois, en hausse de 1,3% (2535 en 2023).
Fort logiquement, pour des raisons d’offres, mais aussi d’usage, 87,8% des autocars roulent encore au gazole. En hausse donc, contrairement au gaz, dont la part de marché diminue à 9,4% (13% en 2023). Quant à l’électrique, il plafonne à 0,9%, faute d’offre, tandis que le B100 se maintient à 1,9%.
Dernier marché, lui en forte progression, celui des minicars qui, avec 709 immatriculations progresse de 84,2%. « Un marché qui a quasiment doublé, sous le double effet JOP et reprise du tourisme », selon la CSIAM.
Avec 95,3% de part de marché, le gazole reste dominant et gagne même des parts de marché sur le gaz.