ZFE-m, il ne doit en rester que 2, ou 3…

par | 20 Mar, 2024 | Les Infos, Réseau

Le ministère de la Transition énergétique vient de l’annoncer, on respire mieux dans les métropoles françaises. Conséquence, l’amélioration de la qualité de l’air constatée désormais à Rouen permettra à cette agglomération d’éviter elle aussi l’interdiction des véhicules Crit’Air 3, soit les Diesel datant de 2006 à 2010, ou les essences de 1997 à 2005.

 

Pour mémoire, rappelons qu’en 2016, 15 villes françaises dépassaient les seuils réglementaires en termes d’émissions de dioxyde d’azote. Elles n’étaient plus que 10 en 2020 (Reims, Grenoble, Lyon, Marseille, Montpellier, Nice, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse), 5 en 2022 (Lyon, Marseille, Paris, Rouen et Strasbourg) et 2 en 2023 (Lyon et Paris).

 

Seules Lyon et Paris seront donc officiellement concernées par l’interdiction des véhicules Crit’Air 3 à partir du 1er janvier 2025. Bon élève écologique, Strasbourg, qui n’est pourtant pas concernée, maintiendra cette restriction, appliquée pour l’instant de manière « pédagogique ».

 

Cette métropole avait en effet décidé en 2021 d’anticiper la future mise à jour des normes de pollution prévue pour 2030, qui devrait voir le niveau d’oxyde d’azote maximal dans l’air passer de 40 à 20 µg/m3, un seuil encore dépassé par plus de la moitié des agglomérations françaises concernées par les ZFE-m.

 

Si une majorité des agglomérations françaises vont donc pouvoir souffler, et éviter la « bombe sociale » que promettait la mise en application stricte des ZFE-m, Lyon et Paris resteront donc confrontées à cette problématique le 1er janvier prochain. Une contrainte qui concernera tout de même 1,3 million de véhicules dans la seule Ile-de-France.

 

On peut par ailleurs légitimement s’interroger sur les causes réelles et profondes de cette opportune amélioration de la qualité de l’air constatée sur presque tout le territoire (impact de la météo, de la baisse d’activité économique, du rajeunissement naturel du parc automobile, etc.), et aussi sur la transformation de grandes agglomérations en « sanctuaires » verts fermés aux « pollueurs » extérieurs…

 

 

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