L’Union routière française (URF), qui représente les acteurs économiques de la route et de l’automobile, a publié le 7 février une étude qui révèle qu’en matière de dépenses de fonctionnement et d’investissement des administrations publiques en 2022, 57% des sommes investies ont été consacrées au réseau ferroviaire et 15% à la route.
Evoquant les résultats de l’enquête annuelle de l’Observatoire de la route (pilotée par les administrations et les industriels), l’URF rappelle que cette dernière a confirmé en 2021 la poursuite d’une « lente dégradation des chaussées constatée par le passé » sur le réseau national, malgré une amélioration en 2020 et « un effort réalisé en 2021 sur les chaussées dans le plus mauvais état ».
Or, toujours selon l’URF, si la route a rapporté à l’Etat et aux collectivités 47,8 Mds€ de recettes en 2022 (entre les taxes sur les carburants ou sur les assurances, et les cartes grises, notamment), elle n’a fait l’objet que de 15,7 Mds€ d’investissements, soit une baisse de 10,4% par rapport à 2012.
Pour Jean-Pierre Paseri, président de Routes de France, « les montants mis sur le ferroviaire sont un rattrapage du sous-entretien passé. Il faut mettre de l’argent sur la route sinon on aura le même sous-investissement dans quelques années ».
« Il faut accentuer les investissements et les rendre plus efficaces. On ne parviendra pas à décarboner les transports si on ne s’occupe pas de la route », a pour sa part lancé le président de l’URF, Thierry Archambault.