MAN présentait sur son stand l’autobus Lion’City 10 E, son cheval de bataille pour les réseaux urbains (plus de 2500 exemplaires de ce modèle sont aujourd’hui en circulation), mais cette fois en version 10m et dans la configuration 2025 avec quatre packs de batteries (356 kWh), 27 sièges et 54 places debout. D’ailleurs, la vraie vedette du stand était bien un pack de batteries qui trônait devant le véhicule.
En effet, depuis avril dernier, des batteries haute tension logotées MAN sont fabriquées industriellement à Nuremberg sur 17 000 m2. MAN utilise la technologie NMC (nickel-manganèse-cobalt) qui a été spécialement adaptée pour une utilisation dans les véhicules industriels. Le système de gestion de la batterie (BMS) surveille en permanence l’état des cellules pendant le fonctionnement.
MAN est donc, de fait devenu « le premier constructeur de véhicules industriels à lancer sa propre production de batteries en série en Allemagne ». Il rejoint, dans cette forme d’autonomie, le constructeur français Blue Solutions qui a toutefois misé dans l’Hexagone sur une autre technologie (LMP).
Chez MAN, les modules de cellules livrés sont insérés en couches dans une production en grandes séries. Ces couches de cellules sont ensuite empilées les unes sur les autres pour former des packs de batteries avant mise à l’épreuve.
Le site de Nuremberg devrait produire jusqu’à 50 000 batteries par an dans une première phase de développement. En fonction de l’évolution du marché, cette capacité devrait être portée à 100 000 batteries haute tension d’ici 2030.
