RATP : d’étranges pratiques, vraiment ?

RATP : d’étranges pratiques, vraiment ?

Plusieurs médias « grand public » s’émeuvent de pratiques supposées « étranges » concernant la maintenance par la RATP de son parc de quelque 5000 bus. Il est en particulier fait mention, dans l’article du Parisien, à l’origine du débat, que les incidents constatés sur des véhicules seraient effacés le temps du contrôle technique réglementaire tous les six mois, puis réapparaitraient.

Cette information se répandant telle une trainée de poudre, et Valérie Pécresse, présidente de la région et d’IDFM, demandant des comptes, la RATP a publié un communiqué le 21 août au soir indiquant « réfuter vigoureusement toutes allégations remettant en cause la sécurité des passagers de ses bus ».

La RATP rappelle qu’elle « maintient elle-même sa flotte » et indique appliquer une maintenance rigoureuse « avec des contrôles internes s’assurant de la bonne application des plans de maintenance ».

En cas d’incident majeur sur un véhicule, un retour d’expérience est systématiquement assuré et des décisions pour garantir la sécurité des voyageurs et agents sont prises.

On citera à titre d’exemple les incendies sur des Bluebus en 2022, qui avaient entrainé le retrait immédiat de tous les véhicules de la série concernée, qui ne sont revenus en ligne que depuis le 1er trimestre 2024.

L’établissement public rappelle que la présentation d’un « voyant orange sur le tableau de bord n’est pas bloquant en termes de sécurité pour la conduite du véhicule, seul le voyant rouge l’est ».

Quoi qu’il en soit, pour calmer les inquiétudes et les suspicions, le PDG de la RATP Jean Castex « s’engage à apporter une réponse à Ile-de-France Mobilités dans les plus brefs délais et a d’ores et déjà diligenté un rapport circonstancié auprès du département bus et auprès du délégué à la sécurité de la RATP pour rappeler la procédure appliquée lors des contrôles techniques ».

La RATP « se réserve le droit d’assurer la défense de ses intérêts par tout moyen juridique approprié ». D’ailleurs, dans ce même communiqué, la RATP contre-attaque, accusant l’article du Parisien de se baser, entre autres, « sur le témoignage de deux agents impliqués dans des accidents en 2020, pour lesquels ils ont été reconnus responsables, et qui sont actuellement en contentieux avec l’entreprise »…

 

 

VTE lance son projet Carbovale

VTE lance son projet Carbovale

Carbovale, lancé en cette fin d’été par le Groupe VTE est un projet de recherche et développement qui a pour objectif de recycler les réservoirs de carburant en composites qui équipent les bus et les cars roulant au BioGNV, GNV et H2.

 

Dans le transport routier et de voyageurs, le GNV/BioGNV est l’une des seules alternatives au diesel. Stocké sous pression dans des réservoirs constitués de matériaux composites, la durée de vie de ces réservoirs est de 20 ans.

 

Les premières flottes de bus GNV étant mises en service en 1998, de nombreux réservoirs arrivés en fin de vie, considérés comme DIB (Déchet Industriel Banal), ont été enfouis.

 

Carbovale apporterait une alternative écologique et durable à l’enfouissement des réservoirs composites. Du fait de la transition énergétique, les prospectives indiquent une croissance des flottes de bus et cars au GNV/BioGNV.

 

En 2024, en France, ce sont près de 37 000 véhicules qui roulent au GNV/BioGNV dont plus de 9 000 bus et cars. Dans 20 ans, ce seront plus de 60 000 réservoirs qui seront enfouis si nous n’agissons pas.

 

Le Groupe VTE est acteur de la transition énergétique, du transport routier et du transport de voyageurs (bus et cars) dont la spécialité est le GNV*/BioGNV. Basé à Marcoussis, il appuie son développement national et international sur 5 filiales : VTE Conseil, VTE Inspections, VTE Formation, VTE Services et VTE Recyclage.

 

Son projet Carbovale s’adresse aux constructeurs de bus/cars et fabricants de réservoirs en composites, mais aussi aux opérateurs et Autorité Organisatrice de la Mobilité (AOM). VTE constitue actuellement des dossiers de demande d’aides financières auprès de l’ADEME, de l’ORMAT, et de la Région Ile de France.

 

 

Hyvolution  donne rendez-vous en janvier prochain

Hyvolution donne rendez-vous en janvier prochain

Créé en 2016, Hyvolution vient d’annoncer qu’il allait tenir sa 8e édition, avec plus de 600 exposants et marques attendus les 28, 29 et 30 janvier à Paris Expo-Porte de Versailles (Hall 4 et 6).

 

Hyvolution Conférence proposera 4 temps forts pour relever les défis de l’hydrogène autour des thématiques Mobilité, Industrie, Financement et Market design.

 

Hyvolution summit, le rendez-vous international des responsables politiques et économiques sera de retour afin de dialoguer autour des stratégies politiques et économiques mondiales.

 

Hyvolution workshops permettra plus de 130 prises de parole autour des projets et solutions en Europe et dans le monde : les actualités, innovations et annonces des exposants, partenaires et territoires en format court de 20 minutes.

 

Par ailleurs, après une première édition de Hyvolution Chili en 2023 ayant réuni 3 800 visiteurs et 70 exposants à Santiago durant 3 jours, Hyvolution organisera sa seconde édition du 3 au 5 septembre 2024 à Santiago.

Enfin, le déploiement du réseau international Hyvolution se poursuivra avec la première édition de Hyvolution Canada qui aura lieu les 1er et 2 octobre 2025 au Centre d’evènements et de Congrès Interactifs (CECi) de Trois-Rivières durant 2 journées.

 

 

Bel été 2024 pour l’hydrogène chez Solaris Bus

Bel été 2024 pour l’hydrogène chez Solaris Bus

Cet été qui touche doucement à sa fin aura été particulièrement prolifique pour le constructeur polonais Solaris, qui a engrangé les commandes un peu partout en Europe, notamment pour sa gamme d’autobus hydrogène.

En tout bien tout honneur, c’est en France, le 16 juillet que se situe la première annonce, avec un nouveau contrat sur le marché hexagonal. Le constructeur fournira ainsi 4 bus à hydrogène Urbino de 12 mètres à Artois Mobilités pour le réseau de transport TADAO dans le nord de la France. Le contrat sera achevé début 2025.

L’offre de Solaris Bus & Coach a été retenue dans le cadre d’un appel d’offres lancé par la société de transport public Artois Mobilités en collaboration avec le groupe Transdev et la centrale d’achat des transports publics CATP (Centrale d’Achat du Transport Public).

Elle comprend donc 4 Urbino 12 à hydrogène équipés de piles à combustible d’une puissance totale de 70 kW qui seront montées sur le toit.

Les bus seront équipés de batteries de traction Solaris High Power, qui soutiennent la pile à combustible pendant les pics de demande d’électricité. Les bus d’Artois Mobilités seront aussi équipés du système de surveillance et de gestion de flotte à distance eSConnect.

 

Contrats en République Tchèque et en Allemagne

 

Le 6 août, c’est Martin Uher Bus, une entreprise de transport privée tchèque, qui a sélectionné Solaris pour fournir les premiers bus à hydrogène de sa flotte.

Dix véhicules à hydrogène Urbino 12 assureront ainsi le transport public dans la région de Bohême centrale autour de Prague, et ils devraient être livrés fin 2025. Selon l’industriel, ces bus seront ravitaillés avec de l’hydrogène produit à partir d’électricité 100% verte, provenant de la centrale hydroélectrique de Vrané nad Vltavou.

Le 9 août, c’est l’allemand REVG Kerpen, qui a commandé au total 26 bus à hydrogène Solaris Urbino 12. Le constructeur a d’ailleurs déjà livré les deux premières unités à Kerpen, le reste des livraisons étant prévs pour 2025.

 

Belfort choisit aussi Solaris

 

Dernière commande en date pour Solaris et retour en France, le 13 août, le constructeur a annoncé qu’il livrera 8 bus articulés à hydrogène Urbino 18 à la ville de Belfort au second semestre 2025.

Les véhicules ont été achetés par l’établissement public SMTC (Le Syndicat Mixte des Transports en Commun du Territoire de Belfort), qui regroupe les opérateurs de transport de la région.

 

Solaris Urbino 18 hydrogen.

 

L’opérateur final des nouveaux bus à hydrogène sera la Régie des Transports du Territoire de Belfort (RTTB), qui gère la mobilité, y compris le transport par bus, de Belfort.

Les bus commandés par Belfort seront équipés d’un système hydrogène qui comprend une pile à hydrogène de 100 kW et des réservoirs composites pouvant stocker plus de 50 kg d’hydrogène à une pression de 350 bars.

Au cœur du système se trouvera un moteur électrique de 240 kW. Le bus sera également doté d’un système de propulsion modulaire qui, en dispersant ses composants, permet une meilleure utilisation de l’espace sur le toit du véhicule et augmente l’espace pour les passagers.

Ne manquez pas la vidéo-test de l’Urbino 12 H2 réalisée                 par Car & Bus News TV.

 

 

Niort-La Rochelle, une nouvelle ligne de car express à la rentrée

Niort-La Rochelle, une nouvelle ligne de car express à la rentrée

Le 2 septembre prochain, et pour une période expérimentale de 2 ans, la nouvelle ligne de car express 140E permettra de relier Niort et La Rochelle en 1h25.

Elle offrira un accès direct, pour 2,50 €, aux pôles d’emploi des territoires périurbains de La Rochelle (ZA de Périgny) et de Niort (Centre hospitalier Sellier, Pôle Atlantique) avec, en milieu de parcours, un arrêt au parc-relais de Ferrières d’Aunis.

Cette ligne a été construite en complément de la ligne de car 140 La Rochelle-Courçon et de la ligne de train TER 14. Elle circulera d’ailleurs à des horaires en adéquation avec les déplacements domicile-travail et domicile-études.

Six allers-retours seront proposés du lundi au vendredi, matin et soir en heure de pointe, et ceci toute l’année.

Les autocars retenus pour ce service sont climatisés, disposent de ports USB, du wifi à bord et d’un service presse numérique gratuit avec une liseuse individuelle permettant aux voyageurs de travailler, lire ou se reposer confortablement grâce aux tablettes, reposes pieds et sièges inclinables.

 

Strasbourg charge INIT d’installer un système de contrôle du réseau

Strasbourg charge INIT d’installer un système de contrôle du réseau

Les transports publics de l’eurométropole de Strasbourg, la Compagnie des Transports Strasbourgeois (CTS), ont reçu début août la solution de contrôle opérationnel MOBILE-ITCS nextGen du spécialiste télématique de Karlsruhe INIT.

Les employés du centre de contrôle disposent donc désormais d’un ensemble de mesures de planification pour garantir un déroulement aussi fluide que possible des opérations des 119 trains et 246 autobus du réseau.

Pour ce marché, INIT a adapté les fonctions de son système de contrôle des transports intermodaux MOBILE-ITCS au marché des transports publics français.  Le COPILOTpc, déjà éprouvé, prendra en charge toutes les applications télématiques nécessaires dans les bus.

Les passagers bénéficient également du nouveau système de contrôle des opérations : les prévisions d’heure de départ sont calculées dans MOBILE-ITCS nextGen à l’aide d’algorithmes d’apprentissage automatique (ML) basés sur les données de trafic actuelles et historiques.