La nouvelle ligne de métro automatique de Rennes est de nouveau en panne depuis le 3 janvier dernier, après un premier épisode de fermeture en novembre 2023.
La ligne B, qui traverse la ville sur 13 kilomètres d’est en ouest, transporte 100 000 voyageurs par jour en moyenne et doit accompagner le développement démographique de la ville.
Selon Ouest France, c’est une pièce mécanique d’un bogie (en l’occurrence le chariot qui assure le lien entre la rame et la voie) qui aurait cassé. De fait, les 25 rames de la ligne B devront être équipées de nouveaux bogies par Siemens Mobility, ce qui implique un arrêt de la ligne pour un trimestre complet.
Cette nouvelle panne provoque évidemment des tensions, avec l’opposition municipale, qui critique le choix technologique de 2010 du Cityval automatique de Siemens Mobility par la mairie (et l’investissement d’un milliard d’euros…), mais aussi entre l’exploitant Keolis et l’industriel, notamment en termes de pertes d’exploitation et de coût de réparations.
En attendant, l’opérateur a mis en œuvre des bus de remplacement qui absorbent avec difficulté le trafic de la ligne B et suscitent la grogne des usagers. Parallèlement, les conducteurs grognent aussi face aux conditions de travail dégradées qui sont les leurs. Ils s’étaient d’ailleurs mis en grève une journée lors de la première panne.
Keolis a donc mis en place dans l’urgence un nouveau schéma directeur, caractérisé par un raccourcissement de la ligne relais afin de proposer plus de fréquence. Des bus supplémentaires devraient ainsi être redéployés aux extrémités de la ligne.
Enfin, l’opérateur a proposé aux usagers un remboursement de 50% du prix des abonnements.