La dernière édition du congrès de l’UITP, qui se déroulait à Hambourg du 16 au 18 juin derniers, a révélé le nouveau visage de l’industrie internationale des transports collectifs.
Il est des tendances qui ne trompent pas, lors de cette édition du congrès de l’UITP, ce ne sont pas les cadres asiatiques qui « épluchaient » les véhicules exposés, mais plutôt les industriels européens qui sont allés examiner à la loupe quelques-unes des productions chinoises présentées.
Il est vrai que BYD comme Yutong, pour ne citer qu’eux, mettaient en valeur pour l’occasion des autobus et autocars électriques à batteries n’ayant, au premier abord, rien à envier à leurs concurrents occidentaux.
Ajoutez à cela l’absence, remarquée, de quelques ténors comme Volvo Bus, Scania ou Otokar, et la très nette réduction des surfaces d’exposition chez la plupart des marques présentes (Daimler, MAN ou Iveco Bus ou Solaris n’exposaient par exemple qu’un seul véhicule sur leurs stands respectifs), et les visiteurs du hall d’exposition dédié avaient de quoi s’interroger sur le devenir de ce secteur.

Le hall dédié aux véhicules dans le cadre de l’UITP 2025 de Hambourg.
L’industrie du car et du bus vivra-t-elle dans les années à venir la même révolution que celle subie par l’automobile ? Allons-nous assister à une redistribution des cartes en faveur des constructeurs chinois ? Ces derniers s’adapteront-ils rapidement aux spécificités des marchés publics ?
Dernier point remarquable au fil des stands, l’absence totale de modèles fonctionnant à l’hydrogène. Une preuve, peut-être, que les industriels présents, ne croient pas vraiment à un essor important de cette technologie, du moins dans à courts termes. Ce congrès aura donc posé plus de questions qu’apporté de réponses. La prochaine édition se déroulera à Dubaï, début juin 2026.