par Pierre Cossard | Jan 3, 2025 | Autobus, Entreprise, Les Infos
La société Medenbach Traffic GmbH a reçu fin décembre les dix premiers des 57 autobus de ligne hybrides de Mercedes-Benz de l’usine d’autobus de Mannheim.
L’ensemble de la commande se divise en 39 Citaro hybrid en version interurbaine, 13 autobus articulés (Citaro G hybrid) et cinq autobus Citaro K hybrid (en version courte).
L’entreprise familiale Medenbach, située à Weilburg en Hesse centrale, dessert actuellement des lignes dans le district de Limburg-Weilburg ainsi que dans le Lahn-Dill-Kreis.
Le parc de véhicules comprend environ 110 véhicules, y compris les 57 nouveaux Citaro hybrid.
Rappelons que la propulsion à hybridation légère (mild hybride), dont le cœur est un moteur électrique de 14 kW, réduit la consommation de carburant jusqu’à 8,5% en aidant le moteur thermique au démarrage. Il génère lui-même l’énergie électrique nécessaire lorsqu’il roule ou freine.
par Pierre Cossard | Jan 3, 2025 | Autobus, Entreprise, Les Infos
Le Monde a révélé le jour de Noël l’existence d’une vaste fraude aux immatriculations qui n’avait pas épargné l’univers des transports collectifs. Sous le titre évocateur « Comment de faux bus électriques ont permis de détourner des millions d’euros de primes écologiques », le quotidien du soir a en effet mis en lumière le fait que plusieurs centaines de bus électriques étaient concernés par cette escroquerie.
L’analyse détaillée des immatriculations d’autobus de 2022 et 2023 réalisée par notre confrère transbus.org permet de déterminer avec précision que plus de 500 bus électriques ne correspondant pas à des véhicules réels ont été immatriculés entre mai 2022 et juin 2023.
Trois modèles de bus ont été utilisés pour cette fraude : Karsan eJest (véhicule de catégorie M2, 492 cas), BlueBus 6m (catégorie M3, 11 cas fin 2022) et Heuliez GX 337 Elec (catégorie M3, 1 seul cas en 2022).

Le BlueBus 6m a fait l’objet de 11 demandes frauduleuses.
Toujours selon transbus.org, les numéros de série utilisés (VIN) s’intercalent entre ceux des véhicules réels ou présentent parfois des incohérences. « Les autres champs relatifs à la description de ces véhicules sont étonnamment tous identiques pour un même modèle. Certains jours, jusqu’à 45 bus électriques fictifs ont ainsi été immatriculés », explique même notre confrère.
La fraude aurait donc commencé début 2022 lorsque, dans le cadre du plan France Relance, le gouvernement a mis en place un bonus pour l’achat ou la location de longue durée de véhicules lourds alimentés à l’électricité ou à l’hydrogène.
Ce bonus, fixé à 30 000 € pour les autobus et autocars, a finalement été réservée aux minibus électriques (catégorie M2) à compter du 1er janvier 2023
Pour obtenir cette subvention, les demandeurs devaient compléter le formulaire Cerfa 13621*15 « Bonus écologique et prime à la conversion » était à compléter et à envoyer par email à l’Agence de services et de paiement (ASP), l’accompagner du certificat d’immatriculation du véhicule acquis, de la copie de la facture du véhicule acquis/copie du contrat de location, de la copie du bon de commande daté, d’un extrait Kbis et d’un RIB.
La demande devait être formulée dans les six mois suivant la date de facturation du véhicule ou de versement du premier loyer dans le cas d’une location. Le versement de l’aide était ensuite effectué par l’ASP au nom de l’État.
L’enquête du Monde révèle que plus de la moitié des dossiers déposés l’ont été en Ile-de-France, et plus spécifiquement à Paris et en Seine-Saint-Denis, avec des codes APE parfois tout à fait éloignés de ceux qui caractérisent les entreprises de transport collectif.
Enfin, les services de l’État ont indiqué au Monde avoir détecté ces escroqueries de sorte que « les montants fraudés sont restés bien inférieurs à 10 M€ », sans toutefois donner plus de précisions…

Un GX 337 ELEC a fait l’objet d’une demande frauduleuse.
par Pierre Cossard | Déc 23, 2024 | Autobus, Autocar, Entreprise, Equipement, Les Infos, Réseau
La liste du gouvernement Bayrou a finalement été communiquée le 23 décembre en fin de journée et le secteur des Transports, qui avait accueilli chaleureusement François Durovray, va devoir s’habituer à un nouvel interlocuteur : Philippe Tabarot.
Ce sénateur LR des Alpes-Maritimes depuis 2020 est aussi Secrétaire du Sénat, premier Vice-Président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable.
Rappelons qu’il a aussi été vice-président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur chargé « des transports, de l’intermodalité et de la sécurité » de 2015 à 2021 et président de la régie régionale des transports et qu’il siègeait au GART.
par Pierre Cossard | Déc 23, 2024 | Entreprise, Les Infos
Les partenaires sociaux ont signé le 23 décembre 2024 un accord visant à définir les conditions de travail ainsi que les droits et obligations des employeurs et des salariés dans le secteur du transport routier de voyageurs urbains et interurbains sur l’Ile de La Réunion.
En effet, la Convention Collective Nationale des Transports Routiers et Activités Auxiliaires du Transport (IDCC0016) n’étant pas applicable sur les territoires d’Outre-Mer.
La FT2R, représentant 43% des entreprises de transport routier de voyageurs à la Réunion (et adhérente de l’OTRE), vient donc d’annoncer que cet accord s’applique aux entreprises du secteur des Transports urbains et suburbains de voyageurs (NAF 493lZ), des Transports routiers réguliers de voyageurs (NAF 4939A) et autres transports routiers de voyageurs (NAF 4939B).
Jusqu’à présent, les entreprises du secteur devaient s’appuyer sur le seul code du travail, sans bénéficier de réelles dispositions spécifiques à leurs métiers et une véritable reconnaissance des compétences de leurs salariés.
L’accord modifie donc profondément les conditions de rémunération et de décompte des temps dans la profession. Il suppose des modifications réglementaires, ainsi qu’un financement public adapté.
L’accord entrera donc en vigueur douze mois à compter de la publication de son arrêté d’extension et, au plus tard, le 1er janvier 2027.
par Pierre Cossard | Déc 20, 2024 | Entreprise, Les Infos, Réseau
Le groupe Transdev finit l’année avec la signature de quelques beaux contrats qui démarreront le 1er janvier prochain, d’Ouest en Est, c’est-à-dire à La Rochelle te Mulhouse.
La Communauté d’Agglomération de La Rochelle a confié, pour une durée de six ans à compter du 1er janvier 2025, la gestion de son réseau de transport à la SEMOp (Société d’économie mixte à opération unique) Yélo Mobilités. La Communauté d’Agglomération possède 55% des parts de cette SEMOp, tandis que les 45% restants sont détenus par son partenaire unique, Transdev.
Le chiffre d’affaires prévisionnel s’élève à 40 M€ par an, soit 240 M€ sur la durée totale du contrat.
La concession de service public confiée à la SEMOp Yélo Mobilités repose sur un projet articulé autour de cinq objectifs définis par la Communauté d’Agglomération de La Rochelle :
. Un objectif de performance avec L’amélioration des performances du réseau de transport public et le développement des usages intermodaux sont au cœur du projet. Une hausse de 38% de la fréquentation est attendue sur la durée du contrat. Parmi les principales initiatives : l’ouverture de trois nouvelles stations de vélos en libre-service chaque année à La Rochelle, Périgny, Lagord et Aytré ; l’augmentation de 12% de l’offre de transport urbain, avec des lignes cadencées, des itinéraires simplifiés et une nouvelle ligne n°5, renforçant la desserte des parkings relais et du quartier de Port-Neuf ; et l’amélioration de 19% de la desserte périurbaine, avec une liaison directe vers La Rochelle toutes les 30 mn en heures de pointe.
. Un objectif environnemental dans la dynamique La Rochelle Territoire Zéro Carbone. Le contrat prévoit une réduction de 55% des émissions de CO2 grâce à l’électrification du parc de véhicules et à l’accroissement de l’usage des mobilités douces, notamment le vélo.
. Un objectif de gouvernance avec une collaboration étroite entre la direction de la SEMOp et la Communauté d’Agglomération garantira un pilotage partagé, avec des bilans transparents et performants. Transdev apportera ainsi une assistance technique sur les aspects structurants du contrat : la dimension sociale, la transition énergétique et l’innovation technologique.
. Un objectif social aussi, car la transition sociale des collaborateurs sera accompagnée avec soin afin de fédérer les équipes autour d’un projet porteur de valeurs. Des initiatives innovantes viseront à attirer et à fidéliser les talents.
. Un objectif d’innovation enfin, pour lequel le réseau intégrera de nouvelles technologies comme des navettes autonomes, une mélioration de l’accessibilité des services notamment, pour les malentendants, et une gestion multicanals pour l’information voyageurs.
A l’Est, Mulhouse signe avec Transdev
Mulhouse Alsace Agglomération (m2A) a formalisé le 19 décembre la signature d’une nouvelle convention de délégation de service public pour la gestion du service public de la mobilité urbaine avec Soléa et le Groupe Transdev.
L’actuelle convention de délégation de service public, entrée en vigueur le 1erjanvier 2019 pour une durée de six ans, arrive à son terme le 31 décembre 2024. Afin de désigner le futur délégataire, m2A a lancé une nouvelle procédure de consultation le 27 mars 2023, qui a abouti lors du conseil d’agglomération du 14 octobre 2024 à l’adoption du choix de Soléa et du Groupe Transdev comme prochain délégataire sur la période 2025-2030.
m2A a défini pour cette période 2025-2030 des objectifs ambitieux afin de répondre aux besoins croissants en matière de mobilité et aux enjeux environnementaux, dont :
. Le développement de l’offre de transport notamment en périphérie, en soirée et les week-ends,
. La décarbonation des transports avec la transition vers une flotte de bus propres,
. L’intégration de projets de territoire tels que la Zone à Faibles Emissions (ZFE), les aménagements ou l’étude d’extension du réseau,
. L’augmentation de la fréquentation des transports en commun et du report modal face à la voiture.
par Pierre Cossard | Déc 20, 2024 | Entreprise, Les Infos, Réseau
Keolis et Amiens Métropole viennent d’annoncer l’attribution d’un nouveau contrat de six ans pour l’exploitation et la gestion du réseau de transport Ametis à l’opérateur.
Ce contrat entrera en vigueur le 1er janvier 2025, et porte sur un montant total de 245 M€. Depuis 2019, Keolis accompagne Amiens Métropole dans la transformation et la modernisation du réseau Ametis.
A son actif, Keolis peut s’enorgueillir du lancement du premier réseau de bus à haut niveau de service (BHNS) 100% électrique en France dès 2019, constitué de 4 lignes et 43 bus articulés, a marqué une étape clé. Disponible de 4 h à minuit chaque jour de la semaine, avec une fréquence de passage toutes les 10 minutes environ, ce service propose une solution de mobilité bas carbone, pratique et attractive.
Ametis a aussi vu le déploiement de l’Open Payment en 2021, ce qui a permis aux usagers d’utiliser leur carte bancaire comme titre de transport, simplifiant l’accès au réseau tout en réduisant l’empreinte écologique grâce à la diminution des titres papier. Aujourd’hui, 46% des recettes occasionnelles des titres de transport sur le réseau proviennent de l’Open Payment, garantissant à la fois fluidité et praticité.
Dans le cadre de ce nouveau contrat, Keolis continuera de proposer une offre de transport variée, comprenant les 4 lignes BHNS Nemo, 14 lignes de proximité bénéficiant d’adaptations en lien avec les besoins spécifiques des communes, 13 lignes scolaires et 8 lignes de transport à la demande (TAD). Au total, 39 communes seront concernées par près de 790 arrêts sur l’ensemble de la Métropole.
Le transport scolaire fera l’objet d’une attention toute particulière. Ainsi, les lignes Tempo sont opérées avec des cars permettant de renforcer la sécurité des enfants. Autre nouveauté, l’application Zenbus qui permet de suivre les véhicules en temps réel et de rassurer ainsi les élèves et leurs familles.
Par ailleurs, fidèle à son engagement en faveur d’une mobilité durable, « Keolis continuera de développer le réseau, en s’appuyant sur un parc moderne et diversifié » composé de 43 bus électriques articulés, 4 navettes électriques et 102 bus thermiques, dont 32 bus bio-GNV mis en service en 2024. Cette transition vers le GNV se poursuivra tout au long du nouveau contrat avec 40 nouveaux bus.
Enfin, un parc de 2 900 vélos, dont près de 2 000 à assistance électrique, sera disponible.