par Jérémie Anne | Mar 25, 2025 | Autobus, Entreprise, Les Infos, Réseau
C’est véritablement le début de l’ouverture à la concurrence des bus parisiens et de la petite couronne qui se met en marche. Le25 mars, Ile-de-France-Mobilités a annoncé le nom des attributaires pressentis pour trois nouveaux lots de bus actuellement opéré en monopole par la RATP.
RATP Cap Ile-de-France, dont on rappelle qu’elle est la filiale dédiée du groupe RATP pour l’Ile-de-France, est l’attributaire pressenti pour le lot n°36. Celui-ci s’étend sur le sud de la région, et comprend 19 lignes de bus gérés au sein de deux centres opérationnels bus (Massy et Morangis).
Le deuxième lot est le n°44. Celui-ci comprend également 19 lignes de bus qui circulent au cœur-même du territoire historique de la RATP. Deux centres opérationnels bus, Flandre et les Pavillons-sous-Bois sont inclus dans le lot.
Transdev est l’attributaire pressenti, qui remporterait par là-même pour la première fois un lot de bus de la RATP. A noter que Transdev est également l’attributaire pressenti pour se succéder à lui-même pour l’un des premiers lots Optile de Grande Couronne remis en appel d’offres, le lot n°1. Celui-ci comprend 30 lignes, deux services de transport à la demande et deux centres opérationnels bus (Génicourt et Magny en Vexin).
Le coup de tonnerre ATM
C’est le troisième attributaire pressenti qui marque définitivement l’entrée dans la concurrence. L’opérateur italien ATM SPA est l’attributaire pressenti pour le lot n°40, dit « Croix du Sud ».
Ce lot comprend 18 lignes de bus, dont cinq Noctilien, gérés depuis le centre opérationnel bus de Fontenay-aux-Roses, qui dessert les communes alentours.
Rappelons qu’en mars 2024, l’opérateur italien ATM, qui gère les transports urbains de Milan, avait annoncé sa volonté de participer aux appels d’offres d’IdFM pour les « bus de la petite couronne », selon l’expression employée à l’époque par le PDG d’ATM Arrigo Giana.

Un bus ATM sur le réseau de Milan.
Une filiale française dédiée, ATM France, a été mise sur pied et est sur le point de remporter sa première victoire. Car & Bus News avait pu découvrir la manière dont ATM gère ses activités de bus milanaises dans son numéro 3 de Juin 2024. Un numéro à relire …
IdFM indique que les titulaires pressentis seront proposés au vote du Conseil d’Administration du 10 avril 2025.
par Pierre Cossard | Mar 25, 2025 | Autobus, Les Infos, Réseau
Le ministère des Transports du canton de Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine, vient de commander à Solaris 10 trolleybus articulés.
La livraison de ces Trollino 18 est prévue pour mi-2026, et avec cette commande, la Bosnie-Herzégovine rejoint la liste des 36 pays désormais équipés de véhicules Solaris.
L’appel d’offres pour ces trolleybus a été mené et financé en collaboration avec la Banque européenne d’investissement (BEI).
En plus des motorisations traditionnelles des trolleybus, les Trollino 18 articulés destinés à Sarajevo seront équipés de batteries, leur permettant de parcourir des distances allant jusqu’à 20 km sans connexion au système caténaire.
À ce jour, Solaris a livré plus de 5 500 véhicules zéro émission, dont des bus électriques à batterie, des bus à hydrogène et des trolleybus, et il est le leader européen du marché des trolleybus.
En 2024, l’entreprise détenait plus de 60% de parts de marché sur ce marché et a livré près de 2 500 trolleybus à des clients dans 70 villes.
La plus grosse commande réalisée à ce jour a été la livraison de 100 trolleybus Trollino 12 à Bucarest en 2024.
par Jérémie Anne | Mar 25, 2025 | Autobus, Les Infos, Réseau
Dans une optique d’accroissement de l’offre, d’une augmentation du maillage du territoire et d’unification au 1er septembre 2025 des réseaux Cars du Rhône et TCL, Sytral Mobilités a renforcé l’offre bus dans les Monts du Lyonnais.
Depuis septembre 2024, la ligne régulière 143 relie Saint-Symphorien-sur-Coise à L’Arbresle en 1h15 en desservant 12 communes et des équipements publics. 14 allers-retours sont assurés en semaine (et 4 le week-end et jours fériés). Au sud, la ligne 143 est connectée avec la 2Ex (renforcée en janvier 2024), tandis qu’à L’Arbresle, elle est en correspondance avec les TER et la ligne 142. Cette ligne est cadencée aux 30 minutes en pointe et permet d’atteindre la Gare de Lyon-Vaise.
Toujours pour accompagner les besoins de mobilités, plusieurs nouvelles lignes ont été créées. La ligne 122 a été nouvellement créée entre les communes de Dommartin et Vourles. Elle offre en semaine 8 allers-retours en semaine de 6h10 à 20h55 et 4 allers-retours les weeks-ends et jours fériés. La ligne 218 relie la gare de L’Arbresle à la gare de Villefranche-sur-Saône par Lozanne. Elle offre 7 allers-retours en semaine en période scolaire, 5 allers-retours en semaine en période vacances scolaires et 2 allers-retours le week-end et jours fériés.
A noter que deux expérimentations sont menées dans le secteur, via des bornes d’information voyageurs déployées aux 9 principaux arrêts de la ligne 2Ex, ainsi que des boxs vélos à hauteur de 3 arrêts communs aux lignes 142 et 143 (Brussieu La Giraudière, Ste Foy L’Argentière Gare et Saint-Laurent de Chamousset Giratoire Croix Blanche).
par Jérémie Anne | Mar 25, 2025 | Autobus, Entreprise, Les Infos, Réseau
Un cursus spécifique pour les agents du Groupe RATP sur la maintenance des bus à hydrogène a débuté au sein de RATP Dev le 17 mars dernier. La première promotion comprend deux personnes de la Compagnie des Transports Yonnais, filiale de RATP Dev, et deux collaborateurs de RATP Cap Championnet.
S’étalant sur cinq jours, la formation se déroule sur plusieurs sites, notamment à La Roche-sur-Yon au sein du site d’Atinéa inauguré en décembre 2023, dédié aux énergies nouvelles, notamment l’hydrogène.
Cette formation est le fruit d’une collaboration entre RATP Dev, le Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM), Lhyfe et Energie Formation, au sein de l’écosystème mis en place par La Roche-sur-Yon-Agglomération et le Syndicat des énergies de Vendée (le SyDEV).
Le parcours de formation comprend des expéditions apprenantes sur la station multi-énergie SYDEV, à La Roche-sur-Yon ou au sein de l’usine de production d’hydrogène Lhyfe de Bouin. Sont également au programme une formation, en laboratoire, sur les principes fondamentaux de l’hydrogène, des travaux pratiques de gestion des risques et une formation théorique et pratique à la maintenance des bus hydrogène.
Un second volet de formation axé sur les économies d’énergie, formant notamment les personnels à l’écoconduite, verra le jour dans les prochains mois, conclut RATP Dev.
par Pierre Cossard | Mar 24, 2025 | Entreprise, Les Infos, Réseau
La Métropole européenne de Lille vient d’attribuer au Groupement Étamine, composé de SYSTRA, Ingérop, Transitec, Gautier+Conquet puma, Richez Associés et Lavigne & Chéron, la maîtrise d’œuvre du nouveau tramway du pôle métropolitain de Lille et sa couronne ainsi que de la ligne de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) Lille – Villeneuve d’Ascq.
Le programme Extramobile, qui vise à transformer les mobilités dans la Métropole Européenne de Lille (MEL) à l’horizon 2035, se compose en effet de nouvelles lignes structurantes afin de renforcer l’accessibilité et le report modal vers les transports publics.
Le groupement Étamine a donc remporté deux marchés de maîtrise d’œuvre de ce programme, dont le BHNS Lille – Villeneuve d’Ascq.

Ce BHNS reliera les communes de Lomme, Lille, Hellemmes, Lezennes, Villeneuve d’Ascq et Sainghin-en-Mélantois voire Loos et Sequedin au moyen d’environ 36 stations, et sera en correspondance avec les réseaux de métro, tramway et bus.
Il permettra la desserte de près de 112 000 habitants et 136 000 emplois, tout en offrant de nouvelles connexions aux équipements métropolitains tels qu’EuraTechnologies, le Stade Pierre Mauroy, le campus Cité scientifique de Villeneuve d’Ascq, ou encore le Parc scientifique de la Haute Borne.
par Pierre Cossard | Mar 24, 2025 | Autobus, Les Infos, Réseau
Se fondant sur les constats de terrain et les données partielles fournies par la RATP et IDFM, la Fnaut analyse le fait que le service des bus à Paris et en petite couronne est globalement de moins en moins attractif depuis une dizaine d’années.
Selon la Fnaut, la forte baisse de fréquentation (-20% entre 2019 et 2023) résulte en partie de cette moindre attractivité. Cette situation est d’autant plus regrettable pour l’association que des sommes importantes ont été consacrés à ce réseau : 40 M€ d’offre avec la refonte des lignes parisiennes en 2019 et des centaines de millions pour la transition énergétique vers des bus au biogaz ou électriques.
Pour la Fnaut, les causes de ces difficultés sont multiples, et elle n’hésite pas à en lister une série révalatrice :
– Les stationnements illicites, liés notamment aux livraisons, sont une problématique croissante dans certains secteurs qui nécessite parfois de créer des places de livraison mais surtout davantage de verbalisation
– Le blocage fréquent des carrefours par des véhicules qui se sont engagés sans pouvoir dégager l’intersection constitue une cause majeure de ralentissements des bus. Nous sommes favorables au retour d’agents de police de circulation aux endroits les plus critiques, ou à défaut à davantage de vidéo-verbalisation.
– Ces dernières années, certains aménagements de voirie, qu’ils concernent des rues ou des places, n’ont pas été favorables aux bus. Nous réaffirmons notre soutien au développement des aménagements cyclables, dès lors qu’ils n’ont pas d’effets néfastes pour les bus. A Paris comme en banlieue, il y a eu certains cas, minoritaires, où les bus ont pâti d’un manque de vision d’ensemble des enjeux de partage de la voirie.
– On voit se développer des opérations de piétonisation, décidées par des maires de toute tendance, qui oublient de prendre en compte la desserte bus, créent des détours parfois pénalisants pour les usagers et augmentent les coûts d’exploitation supportés par IDFM
– Contrairement aux bus articulés, la montée par l’avant reste obligatoire sur les bus standard, ce qui retarde la montée / descente des voyageurs sur les lignes très chargées. Nous rappelons notre souhait de généraliser la montée par toutes les portes comme sur plusieurs réseaux de grande couronne
– L’absence de systèmes de priorités aux feux pour les bus en Ile-de-France (sauf de rares cas comme le TVM) est regrettable alors que les technologies actuelles permettraient sans doute des gains en matière de ponctualité et de vitesse pour des coûts limités.
– Plus globalement, ces difficultés montrent que la gouvernance de la voirie n’est pas satisfaisante en Ile-de-France avec des responsabilités éclatées qui peuvent conduisent à des décisions contraires à l’intérêt général
Si, pour l’association, il n’y a pas de solution miracle, « il faut une volonté politique à tous les niveaux pour inverser la tendance ». Le coût de la congestion est estimé par certains experts à 300 M€ pour le réseau de bus RATP historique. Améliorer les conditions de circulation des bus serait donc à la fois bénéfique pour leur attractivité, diminuer les coûts d’exploitation à offre constante mais aussi améliorer les conditions de travail des conducteurs.
Et la Fnaut de rappeler qu’à Paris les bus sont le principal moyen de transport accessible à tous, tandis qu’en banlieue, « de nombreux quartiers, parfois très peuplés, sont uniquement desservis par des bus ».