Autocar Expo 2024. Sujets d’avenir en débats

Autocar Expo 2024. Sujets d’avenir en débats

Les organisateurs du salon Autocar Expo avait programmé la tenue de trois débats durant l’événement. Les sujets retenus étaient d’actualité : Le rôle de l’autocar dans la mobilité rurale ; La transition énergétique ; et L’impact du RSE sur les appels d’offres.

 

Animé par Olivier Maffre, consultant indépendant et expert des solutions de mobilité en milieu rural, le débat sur ce sujet réunissait autour du spécialiste Ingrid Mareschal, déléguée générale de la FNTV, Xavier Ringeard, PDG de FCC et Jean-Charles Kohlhaas premier vice-président de la métropole de Lyon.

 

Le rôle de l’autocar dans la mobilité rurale, Olivier Maffre, Jean-Charles Kohlhaas, Ingrid Mareschal et Xavier Ringeard.

 

Au chapitre des constats, Olivier Maffre a d’abord planté le décor. Si métropoles et villes moyennes bénéficient aujourd’hui de services de transports collectifs plutôt adaptés aux besoins de la population, les zones dites rurales (70% du territoire et 37% de la population) restent majoritairement tributaires du recours à la voiture individuelle, trop souvent par manque d’alternatives.

 

« Le report modal étant un des piliers de la transition énergétique appliquée au transport, le secteur fait l’objet d’une véritable foire aux « solutions ». Réactivation des « petites lignes ferroviaires », mise en œuvre de navettes autonomes (sur rail, voire sur route), autopartage, mais aussi développement de nouveaux services en autocars, autant de solutions souvent évoquées », a-t-il expliqué.

 

Dans ce contexte favorable, alors que les autorités responsables de transport sont en attente de solutions, quels atouts le secteur du Transport Routier de Voyageurs (TRV) peut-il aujourd’hui mettre en valeur pour contribuer à cette révolution ? C’est Ingrid Mareschal qui ébauche une réponse à cette question en mettant en avant les freins financiers au développement des transports collectifs en milieu rural, évoquant le Guide des mobilités rurales récemment publié par la FNTV.

 

« Nous travaillons actuellement sur le concept des cars express ou sur le covoiturage express. Notre principe est simple, il faut développer l’offre, quelle qu’elle soit », explique-t-elle.

 

Le succès du car en milieu rural pose cependant la question du matériel roulant, parfois surcapacitaire pour répondre à des volumes de voyageurs nécessairement limités. Un réseau doit-il revoir son organisation pour viser un déploiement adapté de minibus ou de bus à gabarit réduits ?

 

Spécialiste de ce type de véhicules, Xavier Ringeard rappelle que les mini et surtout, les midicars ont surtout émergés dans les DROM avant de s’installer progressivement dans l’Hexagone, et ce « pour des raisons généralement économiques ».

 

Par ailleurs, le PDG de FCC rappelle « qu’avec les transports scolaires, nous avons déjà de nombreux autocars qui roulent en milieu rural. Si les opérateurs ou les AOM choisissent des véhicules un peu moins typés scolaire et modifient les fréquences, le transport collectif rural est déjà pratiquement en place. En revenant à une certaine mixité des matériels, la bascule ne serait sans doute guère compliquée à mettre en œuvre ».

 

Une hypothèse sur laquelle rebondit facilement Jean-Charles Kohlhaas qui, en évoquant le succès des services de transport en autocar dans le Jura Suisse, annonce que le Sytral a pour projet de « transformer un tiers des 550 lignes scolaires sous sa responsabilité en véritables lignes régulières ».

 

« Notre objectif, poursuit-il, est de faire monter les élèves dans les transports réguliers », tandis que nous travaillons aussi à la création de trois lignes d’autocars à haut niveau de service.

 

« Plus l’offre de transport collectif augmente, plus elle est utilisée, renchérit Ingrid Mareschal, et c’est bien la diversité des offres qui attire. Mais pour bien faire, il faudra investir dans des infrastructures dédiées, des pôles d’échange et des parking relais ». « Pour bien faire, il faudra aussi mettre en œuvre une intégration tarifaire, comme celle que nous avons votée au Sytral début décembre », conclut opportunément Jean-Charles Kohlhaas.

 

L’incontournable mix-énergétique pour l’autocar

 

Deuxième débat organisé, celui portant sur la transition énergétique des autocars était animé par Christian Weintz, consultant de LLAC Consulting’S. Etaient réunis autour de lui Solène Grange, directrice générale d’Iveco ; Jean-Sébastien Barrault, président de la FNTV ; Emmanuel Flahaut, fondateur de Retrofleet ; et Aurélien Gandois, DG de BlaBlaCar.

 

La transition, incontournable mix-énergétique, Christian Weintz, Solène Grange, Jean-Sébastien Barrault, Emmanuel Flahaut, Aurélien Gandois.

 

Après un rappel de l’évolution des différentes normes qui s’imposent désormais aux transports collectifs et fait un point sur l’évolution des différents carburants disponibles, Christian Weintz laisse la parole à Jean-Sébastien Barrault, qui dresse lui le tableau du parc d’autocar français.

 

« Il faut avoir conscience que sur les plus de 66 000 autocars circulant actuellement en France, plus de 63 000 roulent encore au diesel, explique-t-il. Ils côtoient 2300 véhicules roulant au GNV et moins de 400 autocars électriques. Dans notre secteur, tout reste à faire, contrairement à l’univers de l’autobus, qui a commencé sa mue il y a déjà dix ans ». Le président pointe alors du doigt les problématiques de surcoût des matériels désormais disponibles, mais aussi la réglementation contraignante qui pèse sur le secteur.

 

Fort logiquement, c’est donc Solène Grange qui évoque en quelque sorte la nasse réglementaire dans laquelle se trouvent désormais pris les industriels du secteur. « La norme CO2 qui imposera en 2040 quelque 90% de production à zéro émission aux risques de payer de très fortes pénalités nous impose pratiquement une bascule dans l’électrique, même si nous militons clairement pour une transition multi-énergies », explique-t-elle.

 

Quant à la norme Euro VII, prévue pour 2028, la directrice générale d’Iveco rappelle que la baisse des émissions de CO2 imposées s’accompagne de la garantie du maintien des performances des véhicules pendant douze ans, tandis que sont pris en compte les émissions liés aux pneumatiques, autant dire un ensemble de nouvelles contraintes qui impacteront de nouveau le marché.

 

« Une clause de revoyure concernant cette réglementation est prévue pour 2027, explique Jean-Sébastien Barrault, mais ce règlement CO2 met totalement en péril le mix-énergétique qui seul convient à notre activité. La FNTV milite donc pour qu’elle soit au moins avancée à 2026, pour vérifier que les objectifs affichés sont réellement atteignables… ».

 

Une situation sur laquelle rebondit Aurélien Gandois qui rappelle que le SLO est né avec la norme Euro VI et que le « mix d’usage » est aussi important pour la diminution des émissions de gaz à effet de serre. « Le covoiturage a évité deux millions de tonnes de CO2 à l’échelle du monde depuis sa création, précise-t-il, et le SLO évite 15 000 t de CO2 chaque année en France. Or, si nous nous lançons aujourd’hui dans le mix énergétique pour nos services, nous le faisons avec le HVO et le B100, seules solutions cohérentes pour des autocars qui font 1000 kilomètres par jour ».

 

Emmanuel Flahaut se montre pour sa part, plutôt satisfait d’une situation qui favorise désormais le rétrofit, d’autant que le processus apparaît désormais dans les normes…

 

Evoquant l’hydrogène, dont tous s’accordent à penser qu’il représente une opportunité à plus longue échéance, Solène Grange tient à préciser qu’Iveco considère pour l’instant que l’hydrogène utilisé avec des moteurs à combustion interne est sans doute la piste la plus adaptée à certains usages de l’autocar. « Il nous apparait important de prendre son temps avec l’hydrogène », conclut-elle.

 

C’est Jean-Sébastien Barrault qui clôt le débat. « Notre profession a besoin de visibilité et de stabilité réglementaire, explique-t-il. Et il est clair que la profession a une certaine appréhension face à l’accumulation de toutes ces normes et à toutes les sommes investies dans le temps… ».

 

L’impact du RSE sur les appels d’offres

 

La conférence dédiée à la Responsabilité Sociétale des Entreprises était animée par Claude Cibille, directeur du développement des Editions Conseils en Mobilités, entouré d’Emilie Choulant, directrice des partenariats et du développement durable chez Réunir ; Fabrice Rockens, directeur général délégué des Autocars Maisonneuve ; et François Herviaux, PDG de Linevia.

 

L’impact du RSE sur les appels d’offres, Claude Cibille, Emilie Choulant, Fabrice Rockens, et François Herviaux.

 

Sujet complexe et souvent mal maîtrisé par un certain nombre de chefs d’entreprise, la RSE est pourtant en passe de devenir incontournable dans le TRV. « La démarche volontaire a fini par devenir contractuelle à travers les appels d’offres, explique ainsi Claude Cibille. L’Etat a produit des lois amenant des obligations qui sont venues s’additionner aux attentes contractuelles des autorités organisatrices de mobilité ».

 

Il constate aussi que si le « critère de contribution au développement durable » pesait 5% de la note dans les appels d’offres en 2010, le RSE peut désormais atteindre 25% de la note. Un constat validé par Fabrice Rockens et François Herviaux.

 

Pour bien poser le débat, l’animateur présente d’abord les sept piliers de la RSE et leurs enjeux : Gouvernance de l’organisation ; respect des Droits de l’Homme ; Relations et conditions de travail ; Respect de l’Environnement ; Loyauté des pratiques (relation équitables et transparentes avec les partenaires) ; Satisfaction des « consommateurs » de transport ; Soutien au développement de son territoire et de son bassin de vie.

 

Deuxième point important avant de rentrer dans le vif du sujet, Claude Cibille liste aussi les différents référentiels standards et réglementations qui ont vu le jour au fil des années. On trouve donc dans le panier des normes ISO, les 14001, 20400, 2600, et 50001, et dans la liste des certifications et labels, le NF 281 Transports de Voyageurs, la Charte CO2, le Label Objectif CO2, le Label Lucie 26000 et le Label Réunir RSE.

 

Dernier point, mais non des moindre, l’animateur rappelle que la Loi sur la transition pour la croissance verte de 2015 oblige les entreprises de plus de 250 salariés à réaliser un audit énergétique tous les quatre ans, « afin d’identifier les actions à mettre en place pour réduire leur consommation d’énergie ».

 

Tandis que la Loi climat de 2021 impose aux entreprises, dès le seuil de 50 salariés, d’élaborer un plan de mobilité pour réduire les déplacements en voiture individuelle et encourager l’utilisation de moyens de transport plus durables…

 

Au chapitre des témoignages, on retiendra que Réunir est pleinement investie dans cette démarche, à travers notamment Réunir RSE, et que l’association s’est engagée en 2024 dans deux projets environnementaux à forts impacts en coopération avec EcoTree : un soutien à la restauration de forêts qui ont été dévastées lors des incendies durant l’été 2022, et un investissement dans la gestion durable des forêts par l’acquisition de 825 arbres dans la forêt de Louverné (53 Mayenne).

 

L’association travaille aussi sur un label sectoriel découpé en quatre démarches selon un référentiel rédigé dès 2017, tandis qu’elle œuvre aussi à la mise en lumière des pratiques innovantes de ses adhérents.

 

Pour les Autocars Maisonneuve, qui a obtenu la norme ISO 14001, la démarche aura permis de développer un politique RH « plus inclusive et responsable », tout en représentant un véritable atout concurrentiel.

 

Du côté de Linévia enfin, François Herviaux, dont l’entreprise a misé sur le Label Lucie 2600, rappelle que les PME du secteur sont ancrées dans des territoires et qu’elles ne sont pas délocalisables, un facteur qui les sert mais les oblige tout autant, surtout dans une typologie d’entreprises pour lesquelles le « social » pèse 40% des coûts…

 

 

Autocar Expo 2024. Mini et midi en majesté !

Autocar Expo 2024. Mini et midi en majesté !

Cette édition d’Autocar Expo a été marquée par la profusion des marques d’importateurs, carrossiers et constructeurs de minibus, minicars et midi en tous genres. Car & Bus News propose donc ici à ceux qui n’ont pu faire le déplacement à Lyon, un tour d’horizon (non exhaustif) de la production exposée lors de l’événement.

Le nombre de modèles présentés, dans une grande majorité sur bases Mercedes-Benz Sprinter et Iveco Daily, témoigne aussi du dynamisme de ce secteur, tout autant marqué par le mix-énergétique que le secteur des « grands » véhicules. L’observateur attentif aura aussi remarqué la présence de nombreux minibus urbains, notamment électriques, qui témoignent de l’appétence des agglomérations pour des solutions de transport public « écologiques » adaptées aux contraintes des hyper-centres, mais aussi à la réalité de la fréquentation et des moyens disponibles…

 

Altas – BG Motor

 

Altas Novus City

 

Dans cette logique, sur le stand Altas-BG Motor Group, se dinstinguait par exemple le modèle électrique Altas Novus City V7 (produit par le Chinois Zhongtong Bus), et qui peut accueillir 35 passagers. Il cotoyait l’Altas Novus Cityline, lui aussi électrique, quant à lui aux couleurs du réseau T’Cap de Privas, exploité par le groupe Ginhoux. Un modèle de véhicule désormais référencé par la CATP. Plus classique, Altas-BG Motor Group présentait aussi son modèle Businessline L, cette fois sur châssis Sprinter.

 

Auto Cuby

 

La société polonaise Auto Cuby, présente sur le sol français depuis trois ans (où elle a vendu une trentaine de véhicules) se démarque par sa spécialisation dans le minicar de tourisme, le foisonnement d’accessoires, et le côté parfois très coloré des véhicules mis en avant. On remarquait par exemple plusieurs Sprinter HD 519 CDI Tourist Line de 22 places sur base Sprinter, ou un Tourist Line de 35 place (avec accès PMR) sur base Daily 790C.

 

Aveuro

 

Autre société polonaise présente à Autocar Expo, Aveuro est d’abord un aménageur, essentiellement sur bases Sprinter et Daily. Sur le classique châssis de Mercedes-Benz, Aveuro propose par exemple des minicars scolaires, et il exposait sur base Daily un modèle Ambra Touristic de 31 places. Profitant de l’électrification de la base Sprinter, l’industriel a aussi présenté un minibus dédié au transport de personnes à mobilité réduite.

 

Dietrich Véhicules

 

Le Français Dietrich Véhicules s’est plus ou moins spécialisé dans la production de minibus dédiés au transport de PMR ou au transport à la demande. Sur son stand, étaient ainsi exposés un Modulis 30 sur base Citroën Jumper, un Modulis 7 sur base Volkswagen et un minicar de transport scolaire, cette fois sur base Ford Transit.

 

Eric Ammer Autocars

 

La société Eric Ammer Autocars est avant tout spécialisée dans l’achat et la revente de minicars et minibus (d’où la profusion de véhicules exposés sur son stand), mais elle est aussi distributrice de la gamme du constructeur turc Erener. Si toutes les marques et tous les châssis sont représentés dans le catalogue d’Eric Ammer Autocars (l’observateur attentif a pu ainsi découvrir des modèles Tremonia, Cento Bus, Forveda électrique, etc.). Du côté d’Erener, on pouvait découvrir les minicars Revolution SU ou S plutôt dédiés au transports interurbains, le minibus Efes Citybus ou le minicar Grande Efes.

 

Indcar

 

L’Espagnol Indcar présentait deux modèles sur son stand, un minibus Mobi City L8 CNG fonctionnant donc au gaz naturel, et un minicar de tourisme Wing L8,5.

 

Sur le stand Iveco Bus, aux côtés des autocars, se distinguait un eDaily (équipé de trois packs de batteries, pour un total de 111 kWh) directement produit par la marque. Le modèle exposé affichait une capacité de 22 passagers.

 

Negobus

 

Negobus, présent sur le marché des mini et midi depuis 18 ans, présente notamment des véhicules fonctionnant au GNV, mais aussi différents modèles électriques à batteries. Sur la base du eDaily, était donc mis en avant un minicar CME Daily de 33 places carrossé par Ferqui avec un poste de conduite à droite.

 

Omnicar

 

Originaire d’Allemagne, Omnicar, qui dispose désormais d’une filiale française, s’est spécialisé dans la commercialisation de véhicules carrossés par CMS Auto, notamment sur base Sprinter, comme on pouvait le découvrir à Autocar Expo, et par Tekaydinlar. Plus récemment, l’industriel a présenté un minibus électrique à batteries de son cru, le W Smile qui existe en deux longueurs de 6 et 7m, baptisées respectivement S6 et S7. Ce dernier modèle fera d’ailleurs l’objet d’une campagne d’essai dans l’agglomération de Vichy dès janvier 2025. Sur son stand, Omnicar présentait donc un S6, minibus qui sera bientôt testé par Car & Bus News TV.

 

Tremonia Mobility

 

Autre spécialiste allemand des minibus et minicars, notamment dans des configurations urbaines, scolaires ou tourisme, Tremonia Mobility, distribué dans l’Hexagone par Ghistelink, présentait sur son stand le Minibus of the Year 2025, son City 75 Electric sur base Sprinter.

Autocar Expo 2024. L’autocar au fil des stands

Autocar Expo 2024. L’autocar au fil des stands

La 8e édition du salon Autocar Expo a fermé ses portes le 6 décembre dernier à Lyon Eurexpo. Un bel événement qui, selon les organisateurs, a vu sa fréquentation augmenter par rapport à l’édition 2022 et a permis de constater que sur ce marché spécifique (on parle tout de même de plus de 66 000 autocars en circulation en France), le mix-énergétique est clairement d’actualité.

Le tout nouveau Crossway Électrique.

 

Parmi la centaine de véhicules présentés, seul Iveco Bus avait fait le choix de dévoiler pour l’occasion une nouveauté encore jamais observée, un Crossway Elec qui vient donc compléter la gamme électrique du constructeur, après sa présentation en 2023 d’une version low entry. Autre Crossway présenté sur le stand, un modèle fonctionnant cette fois au CNG, et aux couleurs de la région Auvergne Rhône-Alpes. Enfin, même s la marque n’en a pas fait son cheval de bataille, elle se veut encore présente dans le domaine du tourisme, ou peut-être plus spécifiquement dans l’occasionnel, et présentait donc sur son stand un autocar Evadys équipé du moteur diesel Crusor 9 et d’une boîte de vitesses ZF Ecolife.

 

Le Crossway bio-GNV.

 

L’Evadys sur le stand Iveco Bus.

 

L’autre nouveauté présentée se trouvait sur le stand FCC Isuzu avec la présentation d’un midicar encore jamais vu dans l’Hexagone (bien que présenté initialement à Busworld en 2023) : le Novo Volt électrique. Un véhicule destiné au tourisme dit de proximité, équipé de batteries CATL et surtout, du nouvel essieu Allison Transmission eGen Power 85S. A noter que le nouveau midicar cotôyait un midibus électrique Novo Citi Volt et un autocar Kendo, fonctionnant lui au GNV.

 

Le minicar Novovolt électrique (devant l’urbain Novociti Volt chez FCC Isuzu.

 

Le Kendo GNV.

 

Chez Daimler Buses, manquait le nouvel eIntouro présenté récemment, mais l’industriel faisait tout de même le spectacle avec un Mercedes-Benz Tourismo L de 14m, et un Setra S 516 HD, tous les deux dans des configurations haut-de-gamme.

 

Le Mercedes-Benz Tourismo L.

 

Le Setra S 516 HD.

 

Chez l’industriel espagnol Irizar, on avait fait le choix de mettre en avant deux autocars de tourisme, un i6S Efficient en 12,92 m avec un seconde porte dans le porte-à-faux arrière, et un autre i6S Efficient, cette fois en version Integral de 14m. Il manquait peut-être la version hydrogène présentée à Busworld en 2023, mais les amoureux de la marque pouvaient se consoler avec un 3e modèle, cette fois sur le stand Scania (fournisseur du châssis) sous la forme d’un autre i6S Efficient, cette fois en 13,30 m.

 

Irizar i6S Efficient Integral.

 

Irizar i6S Efficient.

 

MAN (filiale du groupe Traton) avait paradoxalement choisi de mettre en lumière sur son stand un Neoplan Tourliner C-P20 motorisé au moyen d’un MAN D26 développant 480 ch, un modèle qu’il distribue dans l’Hexagone. Pour les amoureux de la marque au Lion, il fallait sortir du hall d’exposition pour découvrir plusieurs Lion’s Coach.

 

Le Neoplan Tourliner.

 

Chez Otokar, ce sont les modèles Navigo U en 8,40m équipé du moteur Cummins de 210 ch qui était mis en valeur sur le stand, au côté d’un eTerrito U, lui en revanche dans une version électrique à batteries.

 

Le Navigo U en 8,40m.

 

Le Territo U électrique.

 

Scania ayant désormais abandonné la production de bus et d’autocars complets au profit de plusieurs accords passés avec différents carrossiers-constructeurs (Irizar, Beulas et Castrosua pour les autocars), la marque suédoise présentait logiquement un véhicule Irizar sur son stand (un i6S Efficient en 13,30m), aux côtés d’un autre car de tourisme, un Touring HD de 10,90m qui est lui assemblé en Chine par Higer. Il est équipé d’une motorisation Scania de 360 ch fonctionnant au B100, couplée à une boîte de vitesses Opticruise GRS895R à 12 rapports.

 

Le Scania-Irizar i6S Efficient en 13m.

 

 

Le Scania Touring HD carrossé par Higer.

 

Chez Temsa, qui est entré dans une phase d’électrification de sa gamme, Autocar Expo 2024 était l’occasion de mettre en avant son modèle LD SB E à batteries, déjà vendu à une dizaine d’exemplaires en France. Parallèlement, la marque étant bien décidée à répondre aux attentes du secteur en matière d’autocars de tourisme, elle mettait donc en avant son modèle HD et son midicar MD9.

 

Le Temsa HD.

 

Le Temsa MD9.

 

 

Volvo Bus avait initialement décidé de cesser la production de véhicules complets, le constructeur a cependant annoncé sur le salon la poursuite de la production de ses modèles 9700 et 9900 sur son site mexicain pour une disponibilité en 2026. Le double étage 9700 devant lui être produit par Carrus en Finlande. En attendant, Volvo Bus, qui proposera d’ici là des modèles carrossés par l’Espagnol Beulas, présentait sur son stand un des derniers 9700 construits dans son usine polonaise, un 9700 DD, et un Beulas Glory sur châssis B13R 6X2. Aux côtés de ces différents autocars, le constructeur a aussi présenté un châssis B13 R (en 4X2) désormais au cœur de sa stratégie.

 

Volvo 9700 DD et 9700.

 

 

Le Beulas Glory et le châssis B13R 6X2.

 

Au fil de cette semaine, Car & Bus News vous présentera chaque jour une nouvelle facette de cet événement qu’a été Autocar Expo 2024. Le rétrofit, les mini-midi ou les conférences qui se sont déroulées au fil des quatre jours de la manifestation seront abordés dans chacune de nos newsletters.

La prochaine édition de ce salon majeur pour les transports routiers de voyageurs français se déroulera du 1er au 4 décembre 2026, toujours à Lyon Eurexpo !

CNR. Les coûts du transport routier de voyageurs, bilan 2024 et perspectives 2025

CNR. Les coûts du transport routier de voyageurs, bilan 2024 et perspectives 2025

Le Comité National Routier (CNR) vient de publier son bilan pour l’année 2024 des évolutions de coûts dans ce secteur.

Selon le CNR donc, les entreprises de transports routiers de voyageurs (TRV) demeurent toujours confrontées à une inflation de leurs coûts en 2024. Les coûts du TRV, hors carburant, enregistre ainsi une inflation moyenne annuelle de +5,4% en 2024.

Parmi les hausses, le CNR pointe du doigt les coûts du conducteur (salaires et charges : +8,8%), les coûts de maintenance (+5%), de structure (+2,9%) ou bien encore ceux de détention de matériel (+1,9%).

En matière de prévisions, autre spécialité du CNR, ce dernier constate que le contexte législatif complexifie l’exercice, plus particulièrement pour les charges de personnel. En effet, le projet de financement pour la sécurité sociale pour 2025 (PLFSS 2025) modifie les formules de calcul de réduction générale de cotisations employeurs (couramment appelée allègement « Fillon »).

Si cette réforme est adoptée, les transporteurs enregistreront une inflation supérieure de leurs coûts sociaux. Le CNR envisage alors deux scénarios de prévision, selon la prise en compte ou non des effets du PLFSS 2025.

La prévision 2025 d’inflation du coût de revient hors carburant d’un autocar scolaire atteint en moyenne annuelle :

. +3,3%, en ne tenant pas compte des mesures prévues dans le PLFSS pour 2025, toujours en examen parlementaire.

. +3,8 %, en intégrant les projets initiaux du PLFSS pour 2025.

 

Les hypothèses pour 2025

 

Le CNR fonde ses prévisions pour 2025 sur des hypothèses issues principalement de sources officielles et faisant référence : Insee, Banque de France, etc. En l’absence d’information sur certaines composantes de coûts, le CNR retient des hypothèses conservatoires.

Concernant les frais de personnel, et à défaut d’information spécifique, le CNR prend en compte une hypothèse d’augmentation de +1,8% des salaires en 2025, équivalente au taux d’inflation prévu dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025 (PLF 2025).

Le décompte des taux de cotisations employeurs obligatoires en vigueur en 2024 est maintenu pour 2025, mais de nombreux paramètres n’étant pas encore définitivement connus pour 2025.

Les hypothèsesretenues impactent plus particulièrement les composantes de coûts de personnel TRV suivantes : conduite et maintenance.

Ainsi, dans sa version initiale, le projet de financement pour la sécurité sociale pour 2025 (PLFSS 2025) modifie la formule de calcul de la réduction générale de cotisations employeurs (couramment appelée allègement « Fillon »).

Si cette réforme est adoptée, les transporteurs enregistreront une inflation importante de leurs coûts sociaux. Compte tenu du contexte législatif incertain, le CNR envisage alors deux scénarios de prévision.

Ainsi, en cas de réforme des allègements « Fillon » prévue dans le PLFSS 2025 dans sa version initiale, le taux maximum d’allègement « Fillon », correspondant au coefficient « T » de la formule, diminue de -2 points à compter du 1er janvier 2025.

Le bénéfice des réductions de charges diminurait pour les entreprises ayant versé des primes de partage de la valeur (dite PPV) après le 10 octobre 2024.

Selon les hypothèses retenues, le CNR retient une augmentation pour 2025 de + 3,2 % des coûts indirects de structure, correspondant à la prévision calculée par l’Insee d’inflation sous-jacente des services.

 

Matériel et maintenance

 

Concernant le matériel, pour 2024, l’indice TRV scolaire augmente de +1,9% en moyenne annuelle, les prix de véhicules ayant déjà enregistré une inflation annuelle de +6 % en 2023.

Pour 2025, le CNR constate que la réglementation européenne GSR2 sur les équipements obligatoires d’assistance à la conduite et le renouvellement des gammes entraînent une inflation des prix de véhicules.

Toutefois, selon de nombreux experts, cette inflation devrait être nettement plus mesurée que celles observées depuis quelques années. Sous ces conditions, le CNR retient une hypothèse conservatoire d’évolution des prix de véhicules pour 2025, similaire au taux d’inflation prévue dans le cadre du PLF pour 2025 (+1,8%).

Concernant les taux d’intérêt, le CNR retient dans ces prévisions les scénarios publiés par la Banque de France. Les taux moyens annuels utilisés dans les calculs sont stables en 2025. Enfin, la composante assurances augmenterait de +3,2%.

Concernant la maintenance, le CNR constate une inflation moyenne annuelle de +5% en 2024 de son indice. Pour 2025, l’organisme juge le contexte très incertain sur le marché des matières premières, ce qui rend difficilement prévisibles les variations futures des prix des pièces et des pneumatiques.

Sous ces conditions, le CNR retient une hypothèse minimale d’augmentation de +1,8% des coûts d’entretien (hors personnel d’atelier) et de pneumatiques, similaire à la hausse de l’indice des prix à la consommation prévue dans le cadre du PLF pour 2025.

 

 

Daimler Buses présente son futur eIntouro

Daimler Buses présente son futur eIntouro

Dans le cadre du eMobility Days 2024 qui se déroulait à Berlin, Daimler Buses a mis en vedette une future star de sa gamme, un exemplaire de pré-série du Mercedes-Benz eIntouro 100% électrique.

Le véhicule présenté le 18 novembre à l’ensemble de la presse spécialisée européenne est donc la version électrifiée du très connu autocar Intouro  à plancher surélevé, désormais équipé d’un entraînement électrique à batterie.

Il sera commercialisé au premier trimestre 2025, présenté lors du prochain Busworld et commencera à être livré en 2026. Deux longueurs seront disponibles : en 12,18 m et en 13,09 m, avec des capacités allant de 50 à 63 sièges maximum. Selon les finitions et configurations, il sera adapté aux transports scolaires, interurbains, voire tourisme.

L’eIntouro sera disponible avec un ou deux packs de batteries LFP (lithium fer phosphate) NMC4 de dernière génération, chacun d’une capacité de 207 kWh, et fournissant une tension de fonctionnement de 800 volts.

 

Le premier pack de batteries est installé derrière l’essieu arrière.

 

Le premier pack de batteries est situé dans l’espace derrière l’essieu avant pour garantir une répartition optimale du poids, et le deuxième optionnel est installé dans l’ancien compartiment moteur à l’arrière. Ces batteries et un certain nombre de composants sont d’ailleurs issus du camion Mercedes Benz eActros.

Dans sa version « Scolaire » standard, c’est-à-dire avec un seul pack et en 13m, l’eIntouro est donné avec une autonomie comprise entre 180 et 255 km (selon la température). Dans les versions « Interurbain » et « Tourisme » et en 13m, il affiche une autonomie de 400 à 460 km, et de 390 à 510 km en 12m.

 

Le deuxième pack de batteries est logé à l’ancien emplacement du bloc moteur thermique.

 

Les batteries peuvent être chargées sur des bornes de recharge équipées de connecteurs CCS de type 2 d’une capacité de charge allant jusqu’à 300 kW. Les clients peuvent choisir parmi quatre positions différentes pour les prises de recharge sur l’eIntouro : à l’avant ou à l’arrière, ou à droite ou à gauche derrière l’essieu avant, à concurrence toutefois d’un maximum de deux prises de recharge.

L’entraînement central Cetrax de ZF, d’une puissance continue de 320 kW, est utilisé comme moteur électrique, et la puissance motrice est transférée à l’essieu moteur Mercedes Benz RO 440 via une transmission à trois vitesses entièrement automatique intégrée à l’unité d’entraînement.

Autre nouveauté, moins visible mais d’une certaine importance, l’eIntouro est compatible avec les mises à jour en direct. Ces dernières, contrôlées via le portail numérique Omniplus On, sont transmises au véhicule via le réseau de téléphonie mobile, mettant à jour le système sans qu’il soit nécessaire de passer par un atelier comme c’était le cas auparavant.

En termes de configurations et d’aménagements, le nouveau modèle ne diffère guère de son prédécesseur thermique. On note tout de même que pour les excursions et les courts trajets, la version de 13 m peut être équipée d’un WC devant l’entrée arrière, tandis qu’un élévateur pour fauteuil roulant (côté droit) est disponible en option pour les deux variantes de longueur.

Enfin, le Mercedes Benz eIntouro est disponible avec la gamme complète de services Omniplus pour exploiter au mieux le potentiel technologique du bus. Des services qui comprennent des contrats eBasic et ePremium eService spécialement conçus pour les bus électriques.

A noter que ce véhicule devrait être produit à termes à Ligny-en-Barrois, mais aussi en Turquie, et qu’en matière tarifaire, Daimler Buses l’annonce à un tarif correspondant à plus ou moins 1,5 fois celui d’un Intouro classique.

 

Le savoir-faire électrique en exposition

 

Parallèlement à cette présentation, Daimler Buses a aussi profité de la manifestation pour mettre en valeur plusieurs de ces véhicules : le 70 000e Citaro, le eCitaro G fuel cell articulé de 18 m de l’agglomération de Stuttgart, et le eCitaro K, dernier-né de la gamme.

Enfin, lors des diverses présentations, les responsables de la marque ont annoncé qu’en 2030, les gammes de véhicules de grand tourisme, Setra autant que Mercedes-Benz, seront, elles aussi, complétées de versions électrifiées, vraisemblablement sous la forme d’autocars à batteries avec prolongateurs à hydrogène. A suivre donc.

 

Le 70 000e Citaro, le eCitaro G Fuel cell et le eCitaro K, autres vedettes du Mobility Days de Daimler Buses à Berlin.

 

Tribune. Les moteurs à hydrogène sont-ils vraiment à zéro émission ?

Tribune. Les moteurs à hydrogène sont-ils vraiment à zéro émission ?

Des moteurs à combustion interne (ICE) mais sans les émissions. L’idée est certainement séduisante. Conserver les mêmes moteurs à combustion interne (ICE) qui alimentent les voitures, les bus et les camions depuis plus d’un siècle, mais éliminer les émissions nocives et affectant le climat qui s’échappent du pot d’échappement. Actuellement, l’électrification est la principale voie vers la décarbonisation des transports, mais les solutions électriques à batterie posent de nombreux défis, ce qui signifie que l’adoption risque d’être un processus lent, IDTechEx estime que 11% de toutes les ventes de voitures en 2023 étaient entièrement électriques. 

Les moteurs fonctionnant à l’hydrogène pourraient-ils conserver le meilleur des deux mondes, à savoir une technologie ICE familière et mature avec zéro émission ? Le rapport d’IDTechEx, «Hydrogen Internal Combustion Engines 2025-2045: Applications, Technologies, Market Status and Forecasts», explore les atouts de cette technologie potentiellement disruptive en matière d’émissions.

 

Aperçu des réactions chimiques impliquées dans un moteur à essence/diesel, un moteur à hydrogène et une pile à combustible à hydrogène. L’absence de carbone dans la combustion des moteurs à hydrogène élimine les émissions de CO2 (à l’exception des traces provenant de l’huile moteur). Source : IDTechEx.

 

Un carburant sans carbone, donc pas de carbone dans l’échappement ?

 

 

La combustion est une réaction chimique à haute température entre un carburant et un oxydant (dans le cas des moteurs, il s’agit de l’oxygène atmosphérique). Dans un moteur à combustion interne classique alimenté à l’essence ou au diesel, l’hydrocarbure réagit avec l’oxygène et l’azote de l’air à haute température pour produire de la chaleur, de la vapeur d’eau, du dioxyde de carbone et des oxydes nitreux. Aucun carbone n’est présent dans la réaction chimique lors du passage à un carburant à hydrogène pur ; par conséquent, aucun CO2 n’est formé et émis dans l’atmosphère. Il y a cependant une légère réserve à ce zéro CO2. Les recherches d’IDTechEx indiquent qu’une petite quantité d’huile moteur sera brûlée dans un moteur à combustion interne. L’huile moteur est essentielle pour lubrifier les pièces mobiles complexes et éviter les dommages causés par le contact métal-métal. La plupart des moteurs brûlent une petite quantité d’huile en raison de fuites ou de retours de flamme dans le système, et comme toutes les huiles moteur actuellement utilisées sont à base d’hydrocarbures, cela entraîne la production d’une petite quantité de CO2. Cependant, comparée à la quantité deCO2émise par un moteur à combustion interne classique, cette quantité est négligeable. IDTechEx estime que la combustion d’huile moteur dans un véhicule H2ICE produirait moins de 1 kg de CO2par 1 600 km, contre 272 kg dans un véhicule ICE classique. Ainsi, un H2ICE produirait environ 99,7% d’émissions de CO2 en moins qu’un ICE classique.

 

Les recherches d’IDTechEx décrivent les paramètres clés du moteur et leurs impacts en aval sur la formation de NOx thermique. Le NOx est un polluant clé préoccupant pour le H2ICE, et les émissions d’échappement doivent être maintenues aussi basses que possible pour que le H2ICE offre des réductions d’émissions crédibles. Source : IDTechEx.

 

Les oxydes d’azote représentent le plus grand défi

 

Bien que le carburant ne contienne pas de carbone, la combustion de l’hydrogène provoque des températures très élevées dans la chambre de combustion, ce qui entraîne la formation d’oxyde nitrique. Les oxydes d’azote (NOx) sont reconnus depuis des décennies comme des gaz à effet de serre (GES) et nocifs pour la qualité de l’air. Des réglementations de plus en plus strictes sur les émissions autorisées de NOx au niveau des pots d’échappement ont été mises en œuvre à l’échelle mondiale, car les effets nocifs du NOx sont devenus plus évidents. Pour que le H2ICE ait des réductions d’émissions crédibles, il doit également montrer qu’il peut réduire considérablement les émissions de NOx. La formation de NOx thermiques (NOx formés lors de combustions à haute température) est une interaction très complexe de facteurs et de paramètres moteur.

IDTechEx décompose chacun de ces facteurs à tour de rôle dans le rapport, en examinant les dernières recherches universitaires et les tendances de l’industrie telles que :

  • Influence du rapport air-carburant sur la formation de NOx et raison pour laquelle l’industrie tend vers des conceptions d’allumage par étincelle à combustion pauvre (SI).
  • Impact du régime moteur sur la formation de NOx en raison de la pression et du temps de réaction.
  • Applicabilité du post-traitement des gaz d’échappement à allumage par compression (CI) et SI existants aux moteurs à hydrogène.
  • Principes de performance et de fonctionnement des convertisseurs catalytiques à 2 et 3 voies, de la réduction catalytique sélective, des pièges à NOx pauvres et de la recirculation des gaz d’échappement (EGR).
  • Données de performances réelles pour les véhicules H2ICE existants.
  • Contextualisation des émissions de NOx du H2ICE avec les limites d’échappement historiques et actuelles (g/km et g/kWh) dans les régions clés.
  • Discussion sur les émissions pour les secteurs au-delà du transport routier, y compris l’aviation.

 

Aperçu des couleurs de l’hydrogène. L’hydrogène n’est pas facilement disponible dans la nature, il doit donc être produit, et la méthode de production est essentielle pour déterminer les émissions du cycle de vie d’un moteur à combustion interne à hydrogène. Seul l’hydrogène vert ou jaune offre des émissions de CO2 proches de zéro tout au long de sa production. Source : IDTechEx.

 

En matière d’hydrogène, la couleur est essentielle

 

Bien que l’hydrogène injecté dans le moteur puisse être sans carbone, ses émissions globales tout au long de son cycle de vie dépendent grandement de son origine. Dans l’industrie de l’hydrogène, la « couleur » de l’hydrogène est utilisée pour désigner la méthode de production. Parmi l’arc-en-ciel de couleurs disponibles, l’hydrogène vert et jaune sont les seules sources véritablement renouvelables. Cependant, ces dernières sont actuellement à la fois difficiles à acquérir et excessivement chères, en partie à cause des faibles taux de conversion en efficacité énergétique. 3 kWh d’électricité renouvelable produisent environ 1 kWh d’hydrogène utilisable. Pour être injecté dans un moteur, il doit ensuite être comprimé, transporté, stocké, distribué et enfin brûlé dans un moteur thermique à efficacité thermique limitée. Il en résulte de nombreuses inefficacités énergétiques, qui amplifient les émissions liées à la production. Si les émissions produites pour l’hydrogène vert sont minimes, cela devient un facteur majeur pour les autres couleurs d’hydrogène.

Dans le rapport « Hydrogen Internal Combustion Engines 2025-2045 : Applications, Technologies, Market Status and Forecasts », IDTechEx évalue les émissions globales du cycle de vie d’un véhicule H2ICE, notamment :

  • Émissions estimées de CO2 de l’hydrogène vert, bleu et gris (en g/km).
  • Comparaison avec un véhicule électrique à pile à combustible (FCEV, véhicule électrique à hydrogène) sur les mêmes couleurs d’hydrogène.
  • Comparaisons de référence entre un véhicule diesel/essence et un véhicule électrique à batterie chargé dans le cadre d’une gamme de scénarios de réseau.