MAN Truck & Bus en avant-première du salon IAA de Hanovre

MAN Truck & Bus en avant-première du salon IAA de Hanovre

MAN Truck & Bus a dévoilé les nouveautés qui seront présentent au prochain salon IAA de Hanovre. Nouvelle plate-forme électrique plus performante, poste de conduite optimisé, systèmes d’assistance étendus pour toutes les séries, système de freinage et de suspension pneumatique avec davantage de fonctionnalités, mise à jour des moteurs d’autocars D26 et Efficient Cruise. Bus et Car News vous dit tout.

 

Nouvelle plateforme électronique pour tous les autobus et autocars

 

La nouvelle plateforme électronique est essentiellement basée sur la technologie modulaire éprouvée sur les camions MAN. L’ancien « Power Train Manager (PTM) » a été remplacé par le « Central Vehicle Manager » (CVM), dont la puissance de calcul est deux fois plus élevée qu’auparavant. Il s’agit donc de l’unité de commande centrale du groupe motopropulseur et de la plaque tournante de toutes les unités de commande du véhicule.

 

Le Neoplan Tourliner.

 

Les anciens nœuds MUX du système CAN ont également été remplacés par des « modules d’entrée/sortie étendus » (EIO) plus puissants. Toutes les autres unités de contrôle des systèmes individuels tels que les portes, la climatisation, etc. ont également été remplacées par de nouveaux composants plus efficaces.

 

De nouvelles normes pour le poste de conduite

 

La nouvelle plateforme électronique, qui équipe tous les autocars MAN et NEOPLAN, introduit un tout nouveau poste de pilotage dans les véhicules.

– Orientation totale vers le conducteur : le poste de conduite numérique est l’endroit central de la conduite du véhicule. Il répond aux normes ergonomiques les plus strictes, présente un design clair et est une utilisation intuitive.

– L’écran conducteur de 12 pouces, entièrement numérique, offre une résolution HD nette, une disposition claire et facile à comprendre des éléments ainsi que des vues modernes en 3D.

 

Le nouveau poste de pilotage.

 

– Le nouveau système d’infodivertissement MMC Advanced a été repensé pour être utilisé dans les autocars. Toutes les fonctions média s’affichent sur un écran couleur de 7 pouces, qui est piloté via un panneau de commande, la commande vocale, le volant multifonction ou MAN SmartSelect.

– MAN SmartSelect permet une utilisation précise, ergonomique et sûre du système d’infodivertissement. La saisie s’effectue à l’aide des anneaux rotatifs/poussoirs et du pavé tactile.

– Le volant multifonction dispose de réglages individuels, de nombreuses positions de réglage et d’options de commande étendues, avec un regroupement logique et fonctionnel de tous les boutons de commande dans un rayon proche du pouce. Cela réduit au minimum les distractions possibles du conducteur.

 

Nouveaux systèmes d’assistance pour plus de sécurité et de confort

 

Les modifications pour l’année modèle 2024 comprennent toute une série de systèmes d’assistance et de sécurité nouveaux et améliorés. Les fonctionnalités de pointe reposent sur les possibilités techniques étendues de la nouvelle plateforme électronique ou sur de nouvelles options matérielles.

– MAN SafeStop Assist détecte quand le conducteur n’est plus en mesure de diriger activement l’autocar. Dans une telle situation d’urgence, il peut freiner automatiquement le véhicule de manière contrôlée jusqu’à l’arrêt complet, dans les limites du système.

– Dès le démarrage, le système électronique de contrôle de la pression des pneumatiques affiche la température de ces derniers ainsi que la pression d’air, permettant ainsi de détecter dès le départ un pneu chauffant qui pourrait prendre feu.

– La prédisposition pour éthylotest antidémarrage sera obligatoire dans toute l’Europe à partir de 2024. Tous les autocars MAN sont pré-disposés de série et des emplacements pour l’éthylotest sont prévus. L’éthylotest peut donc être intégré dans les points de service MAN.

– A partir d’une vitesse de 60 km/h, MAN AttentionGuard analyse en permanence les paramètres de conduite importants tels que le comportement de la direction, le maintien de la trajectoire, l’heure et le temps de conduite. À partir de ces données, le système tire des conclusions sur l’aptitude du conducteur à conduire. En cas d’anomalie, celui-ci est automatiquement averti par un signal visuel et sonore.

– Le nouvel assistant virage détecte les objets statiques dans la zone latérale droite du véhicule jusqu’à 4,5 mètres de distance et calcule également les trajectoires de mouvement potentielles à l’avance. Cela permet au système d’anticiper la situation à l’avance et, si nécessaire, d’émettre un avertissement visuel et sonore en trois étapes.

 

La caméra-radar frontale.

 

– Le système d’alerte anticollision avec détection des piétons détecte la zone devant le véhicule lorsque celui-ci est à l’arrêt ou à faible vitesse, et peut ainsi repérer d’éventuels obstacles et dangers. Le cas échéant, le conducteur est averti.

– La reconnaissance des panneaux de signalisation fait partie de l’équipement standard de tous les autocars MAN et NEOPLAN. La caméra située sur le pare-brise détecte et classe les panneaux de signalisation sur le trajet et les affiche sur l’écran numérique de 12 pouces du conducteur.

– La régulation automatique des feux de route sait exactement quand et combien de lumière est nécessaire, garantissant ainsi une visibilité et une sécurité encore plus grande à partir de l’année-modèle 2024. Egalement nouveau, l’assistant feux de route, qui analyse les véhicules venant en sens inverse à l’aide de la nouvelle caméra avant.

– L’alerte de franchissement de ligne avertit le conducteur à partir d’une vitesse de 60 km/h si le véhicule touche ou dépasse involontairement les marquages de la voie.

– L’assistance au maintien et au retour dans la voie aide le conducteur à rester dans sa voie en ramenant activement le véhicule si les marquages de la voie sont franchis involontairement.

 

La caméra latérale optiview.

 

– L’assistance au freinage d’urgence EBA+ avec détection des piétons détecte désormais de manière fiable un plus grand nombre de données à proximité et détecte même les usagers vulnérables jusqu’à 50 km/h. Comme auparavant, le conducteur peut interrompre à tout moment le freinage d’urgence automatique par ses propres actions.

– Régulateur de vitesse adaptatif ACC et assistant embouteillages : le nouveau radar à longue portée surveille la voie devant le bus et maintient automatiquement la distance. Avec sa fonction supplémentaire Stop & Go, le système est capable de freiner le véhicule jusqu’à l’arrêt, puis de redémarrer automatiquement dans un court laps de temps de deux secondes sans que le conducteur n’ait à intervenir.

 

Nouveau système de freinage et de suspension pneumatique

 

Autre innovation, le nouveau système de suspension pneumatique « Vehicle Air Suspension Control » (VASC). Par rapport au système ECAS précédent, la suspension pneumatique VASC utilise moins de composants et permet un câblage plus simple. Cela est principalement dû à l’optimisation des pièces et à leur combinaison intelligente. Un bloc d’électrovannes avec capteur de pression intégré, appelé module « Smart Pneumatic Actuator » (SPA), communique directement avec le système de contrôle installé sur sa propre unité de contrôle via un bus CAN haute performance. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir une unité de commande externe. Les signaux peuvent ainsi être échangés plus rapidement et les temps de levage et d’abaissement sont plus courts. Le système de suspension pneumatique VASC permet également un agenouillement plus précis et sans à-coups.

 

Mise à jour des moteurs d’autocars et MAN EfficientCruise

 

Un moteur D26 moins gourmand et moins polluant. Malgré une augmentation de 10 ch et d’un couple supplémentaire d’environ 50 Nm, le moteur de 12,4 litres consomme désormais jusqu’à 2,5 % de carburant en moins. Le programme de changement de vitesse topographique EfficientCruise 3 a également été perfectionné.

 

Il est disponible exclusivement avec la boîte de vitesses automatisée MAN TipMatic à 12 rapports en option pour tous les autocars MAN et NEOPLAN. La troisième génération de ce programme de changement de vitesse intelligent, basé sur le GPS, permet de réduire la consommation de carburant jusqu’à un pour cent par rapport au système précédent. Il prend en compte la topographie de l’itinéraire de manière encore plus proactive et tient désormais également compte, des influences infrastructurelles telles que les accidents, les sorties ou les ronds-points, jusqu’à trois kilomètres à l’avance. Sur cette base, le système détermine automatiquement le style de conduite le plus économique en fonction de la vitesse, de la situation de la circulation et de la stratégie de changement de vitesse.

 

C’est au Tyrol que MAN et Neoplan ont présenté en avant-première de l’IAA 2024 leurs toutes dernières nouveautés.

 

La mesure dans laquelle le système peut intervenir dans l’optimisation topographique de la vitesse du véhicule et du couple moteur reste du ressort du conducteur. Celui-ci spécifie la vitesse souhaitée et sélectionne l’un des quatre niveaux de tolérance possibles (ECO level I – IV) sur le volant multifonction. Plus le niveau sélectionné est élevé, plus la vitesse ajustée par le système s’écarte de la valeur définie. Plus le niveau ECO est élevé, plus le potentiel d’économie d’énergie est important.

Interview. Le Forum Hydrogen for the Climate 2024, l’industrie en ligne de mire

Interview. Le Forum Hydrogen for the Climate 2024, l’industrie en ligne de mire

La 4e édition du Forum Hydrogen for the Climate se déroulera les 1er et 2 octobre prochains à Montbéliard. Un événement qui s’est donné cette année pour objectif de mettre en lumière l’industrialisation de cette filière, notamment dans la région Nord-Franche Comté. Rencontre avec Thierry Tournier, président du Pôle Véhicule du Futur, organisateur du forum.

 

Car & Bus News : Pour cette nouvelle édition à venir, quelle orientation avez-vous donné au Forum Hydrogen for the Climate ?

Thierry Tournier : L’objectif est assez simple pour cette quatrième édition. Nous souhaitons répondre aux attentes de la filière hydrogène, bien implantée dans le secteur Nord Franche-Comté, qui a aujourd’hui besoin de passer à l’échelle selon les termes aujourd’hui convenus. Notre Forum doit donc devenir une véritable usine à projets afin que les trois gigafactories présentes dans notre périmètre puissent remplir leurs carnets de commandes.

 

CBN : Comment comptez-vous participer à cette évolution ?

TT : A travers les trois ateliers et les neuf conférences que nous organisons, nous comptons identifier et rapprocher les fournisseurs de ces gigafactories. Notre idée est de mailler en circuit court en limitant, autant que faire se peut, le recours à des réseaux hors Union européenne.

 

CBN : Quelles sont les nouveautés qui vont caractériser cette nouvelle édition ?

TT : Concernant l’exposition, pour laquelle nous attendons une cinquantaine d’exposants, et quelque 500 visiteurs, nous disposerons cette année d’un plateau TV qui permettra aux entreprises présentes de se présenter, d’inviter des clients, voire de faire des annonces.

 

CBN : Dans le domaine spécifique des autocars et autobus, quels aspects seront-ils abordés lors de ce nouveau Forum ?

TT : Dans ce domaine, nous aurons par exemple l’occasion de faire un point sur les premiers mois d’exploitation de la station hydrogène qui alimente les bus H2 du réseau de transport de Belfort. Dans un registre proche, nous aborderons aussi la décarbonation des bâtiments et de l’industrie, et nous aurons une table ronde consacrée à la compétition automobile et à l’évolution des moteurs à combustion interne utilisant de l’hydrogène à l’état liquide.

 

 

Journées Agir 2024 : une fréquentation record

Journées Agir 2024 : une fréquentation record

Du 18 au 20 juin derniers, Agir transport a accueilli ses adhérents à Montpellier dans le cadre de ses Journées. Une date printanière cette année du fait des JO 2024, qui ont obligé EUMO à se tenir en octobre prochain à Strasbourg, bousculant de fait la programmation habituelle. Un changement de date visiblement salutaire, l’événement ayant fait le plein d’exposants, comme de visiteurs.

Durant trois jours, la capitale de l’Occitanie est donc devenue l’épicentre de la gestion directe appliquée aux transports collectifs à travers la tenue des Journées Agir 2024. Quelque 120 exposants avaient fait le déplacement à l’Arena Sud de France (le centre des expositions de Montpellier), bientôt rejoints par presque 1400 visiteurs, un record pour cette manifestation. Seul point d’ombre peut-être, l’absence remarquée de la plupart des ténors politiques attendus pour l’occasion, campagne législative express oblige !

Débat Journées Agir 2024 – Changer les comportements.

Points forts des Journées Agir, les sept conférences organisées les 19 et 20 abordaient la plupart des thèmes qui font aujourd’hui l’actualité des transports collectifs. Elles ont d’ailleurs remporté un franc succès de fréquentation par les très nombreux congressistes présents. Car & Bus News oblige, nous ne rentrerons pas ici dans le détail des débats consacrés au covoiturage ou au développement de la pratique du vélo sans infrastructures dédiées. Plus concernant peut-être, le débat « universitaire » intitulé « Les comportements de mobilité : comment provoquer les changements ? » abordaient les différentes stratégies mise en œuvre pour orienter les changements de comportement de mobilité de la voiture vers les transports publics ou des modes dits actifs. Une analyse et des expérimentations portés notamment par la région Auvergne-Rhône-Alpes qui témoignait pour l’occasion. Dans la même veine, le deuxième débat, consacré cette fois à l’intérêt du MaaS (Mobility as a Service) pour contribuer au développement de cette logique de transfert modal. Là encore, le témoignage d’une AOM très engagée dans ce domaine, en l’occurrence Mulhouse Alsace Agglomération, a pu montrer comment le développement d’une véritable plateforme de mobilité pouvait contribuer à séduire les usagers potentiels et générer dans une population ciblée un engouement réel pour le transport collectif.

 

Débats Journées Agir 2024 – Gratuité (copyright A. Malfray).

D’un point de vue pratique, fut aussi abordée la mise en œuvre d’une politique de gratuité des transports publics à l’échelle d’une agglomération. Cette fois, Julie Frèche, vice-présidente Transport de l’agglomération de Montpellier, a pu détailler le processus de réflexion, la démarche, mais aussi les questions de coût posées par une telle évolution, concrétisée à Montpellier par une gratuité totale des transports mise en place en décembre 2023. Tandis que la région présentait une démarche quelque peu différente avec son concept de fidélisation baptisé « +=0 » sur ses réseaux ferroviaires et routiers.

Intouro rétrofité H2 par Safra.

C’est Marc Delayer, administrateur d’Agir, qui animait le débat intitulé « Transition énergétique : où en est le déploiement des filières électriques et hydrogènes ? ». Après un point détaillé et chiffrés sur le développement des différentes filières industrielles actuellement existantes, les cas pratiques de la SMTC du Territoire de Belfort et de la RTM marseillaise ont permis aux congressistes de mesurer l’ampleur de la tâche que représente concrètement une transition énergétique appliquée aux transports. Dernier débat attendu, celui consacré à l’impact de l’Intelligence artificielle « sur le monde actuel », est resté, assez logiquement, relativement éloigné de l’aspect pratico-pratique qui caractérise généralement les Journées Agir. Si ce sujet est clairement dans l’air du temps, peut-être est-il encore un peu tôt pour que soient bien cernées tous les avantages que pourraient tirer les transports collectifs d’un usage intensif de l’IA… Une affaire à suivre sans aucun doute.

Dans les allées de l’exposition

Venus nombreux, les exposants présents aux Journées Agir représentaient un panel presque complet des industries et services qui caractérisent désormais le transport collectif. Fortement représentés, les services digitaux, billettique, comptage, et les équipements divers liés à l’électrification des transports ont attiré les visiteurs en nombre, tous soucieux de trouver les bonnes solutions aux problématiques rencontrées sur les réseaux dont ils ont la charge.

 

Iveco Bus l’Urbanway hybride gaz, et Heuliez GX 137 électrique.

Irizar ie tram.

Côté véhicules, 17 modèles étaient présentés dans les allées du parc des expositions. Les seuls autocars exposés, en dehors de l’Anadolu Isuzu Novo électrique distribué par FCC, étaient en revanche des véhicules rétrofités (CBM Retrofleet, GCK et Greenmot étaient présents, le premier avec un Croswway électrifié), avec une mention particulière pour l’Intouro rétrofité en véhicule hydrogène par Safra, le local de l’étape, qui trônait à l’entrée du parc des expositions aux couleurs de la région Occitanie.

Volvo 7900.

 

Solaris Urbino 12 H2.

 

Hess light Tram.

Pour le reste de l’exposition, la part belle était bien entendu faite aux autobus avec, par exemple, Iveco Bus qui exposait son savoir-faire en matière de mix-énergétique avec l’Urbanway hybride gaz et l’Heuliez GX 137 électrique doté d’une nouvelle face avant. MAN exposait son Lion’s City 12 E, Volvo Bus le 7900, Hess son lighTram, et on notait la présence du nouveau Mercedes-Benz eCitaro fuel cell, du Solaris Urbino 12 hydrogène, du Safra Hycity, du très remarqué ie tram d’Irizar ou de l’Ebusco 3.0.

 

Otokar e-Centro.

 

Karsan-HCI eJest.

 

Les minibus étaient aussi bien présents, avec l’Otokar e-Centro C, le Karsan e-Jest distribué en France par HCI, le Bluebus 6 m, ou le plus classique Modulis 30 de Dietrich Véhicules.

Enfin, dans un registre quelque peu différent, Lohr présentait un attelage à deux véhicules de sa navette électrique Cristal.

La prochaine édition des Journées Agir devrait renouer avec un rythme classique, et se dérouler elle aussi au mois de juin 2025. La destination retenue par les organisateurs n’a toutefois pas encore été dévoilée…

 

Lohr Cristal.

Busworld Türkiye 2024 : vitrine du savoir-faire turc

Busworld Türkiye 2024 : vitrine du savoir-faire turc

La 10e édition de Busworld Türkiye, qui s’est tenue à Istanbul Fuar Merkezi du 29 au 31 mai derniers, a réuni 159 exposants de 16 pays et reçu 12 366 visiteurs, dont 1 881 participants internationaux de 96 pays.

L’exposition couvrait une superficie de 9 975 m², présentant 56 bus et autocars, ainsi qu’une variété de mini et midi bus et de nombreux fournisseurs de composants, d’accessoires et de services.

Anadolu Isuzu : le constructeur présentait quatre modèles, le Cityport 12 Diesel Euro 6, le Novociti Volt, le Novo Volt et le Grand Toro.

BMC présentait ses deux gammes Procity et Neocity. Procity comprend des bus 100% électriques de 12 mètres avec une carrosserie entièrement renouvelée, tandis que Neocity comporte des midibus électriques destinés aux trajets aéroportuaires et urbains.

Bozankaya a présenté un bus électrique à plancher surbaissé de 12 mètres, doté d’une conception avancée et d’une technologie de batterie de troisième génération, offrant une autonomie de plus de 300 km et un temps de charge d’environ 2 heures.

CRRC MNG a présenté son nouveau véhicule électrique.

HABAŞ présentait son bus à pile à combustible Comfort City H2 avec une autonomie de 800 km, et l’autocar Alfa Lux-e entièrement électrique avec une autonomie donnée jusqu’à 400 km.

Karsan présentait une gamme complète entièrement électrique et zéro émission, comprenant le bus à hydrogène e-Ata 12, le midibus urbain autonome e-Atak et le minibus eJest.

Otokar présentaitquatre modèles dont le midibus Sultan Giga, les bus urbains Centro en versions diesel et électrique, et le bus électrique e-Kent C.

Iveco Bus présentait l’E-way, le Crossway et le Daily, avec des motorisations diesel, biométhane ou électriques, ainsi que les Evadys.

 

Concernant le secteur des mini (bus autant que car), les industriels présents étaient aussi fort nombreux : AYB, Aktepe, Başer Otomotiv, Bur-Can, Emir VIP, Erduman, Mercus-Bus, Öncü Luxury Car Design, Palmiye Design, Stylebus-Gürsözler, Yüksel et Uğur Karoser.

 

 

Les Journées Car & Bus News. C’est une transition ? Non, sire, c’est une révolution !

Les Journées Car & Bus News. C’est une transition ? Non, sire, c’est une révolution !

Le contrat stratégique de la filière automobile pour les véhicules légers et lourds, signé le 6 mai dernier entre le gouvernement et les représentants de la filière sanctuarise la transition électrique des transports de l’Hexagone. N’en déplaise aux promoteurs du mix-énergétique, notamment dans le transport routier de voyageurs, sauf retournement de situation, les entreprises de ce secteur devront composer avec le recours à cette nouvelle énergie, au plus tard à compter de 2035.

 

Pour l’instant, la solution « électrique » la plus économiquement adaptée à une partie des usages du TRV semble bien être l’autocar à batteries, dont quelques modèles, neufs ou rétrofités, sont désormais disponibles à l’acquisition. Pour autant, rien n’est aussi simple qu’il y paraît dans ce qui est trop souvent présenté par les adeptes de cette révolution comme un « simple » changement d’énergie. L’opérateur désireux, ou contraint, d’opter pour cette solution, devra en effet procéder avec ordre à un certain nombre d’analyses de son activité, mais aussi des multiples implications que ce changement provoquera.

 

Fort logiquement, l’entreprise concernée devra peut-être d’entrée de jeu se pencher sur le financement de cette transition, d’autant que les autocars électriques en question apparaissent globalement deux fois plus onéreux à l’acquisition qu’un véhicule diesel. En premier lieu, l’opérateur devra certainement partir en quête des multiples subventions qui portent aujourd’hui cette transition. Aides à l’achat qui sont distribuées aussi bien par l’Etat, les régions mais aussi parfois les agglomérations. L’Union européenne, à l’origine de cette politique, n’est pas non plus en reste dans la distribution de subventions, par exemple avec le dispositif des CEE (certificats d’économies d’énergie) qui est un système d’aide financière ciblés vers les investissements favorisant les économies d’énergie et la diminution de l’empreinte carbone. Vue la diversité des possibilités, sans doute l’opérateur devra-t-il faire appel à un cabinet conseils spécialisé, des organismes qui fleurissent fort logiquement sur le terreau de la complexification des dossiers.

 

Une liste à la Prévert…

 

Passée cette première étape, l’entreprise devra, généralement avec le (ou les) constructeur du véhicule envisagé, tester de façon virtuelle la mise en exploitation d’un véhicule électrique sur les différents services réalisés par le transporteur. Une phase (déjà bien rôdée dans le domaine du transport public urbain) qui peut s’avérer longue, mais qui permettra à l’opérateur de bien cerner les possibilités réelles de son véhicule. Dans le même registre, cette phase d’étude devrait permettre à l’opérateur de définir ses besoins en matière d’infrastructures de recharge et, accessoirement, de discuter avec son fournisseur d’électricité pour voir avec lui s’il est capable de lui fournir la puissance dont il aura besoin.

 

Le principe des Journées Car & Bus News est simple : un petit groupe de chefs d’entreprises du TRV, un sujet fort porté par un expert à la compétence reconnue, des partenaires qui apportent leur expérience au débat, et trois jours d’échanges, de réflexions et de discussions autour d’un thème important pour le secteur.

 

Enfin, cette étude préalable devrait lui permettre de répondre avec certitudes aux attentes des donneurs d’ordres lorsqu’il s’agira de remplir les dossiers d’appels d’offres, voire de négocier la rémunération du contrat en fonction des investissements consentis.

 

Restera maintenant à l’exploitant l’obligation de mettre son entreprise en conformité avec les différentes normes régissant aujourd’hui l’usage de véhicules électriques : respect des espacements sur les parkings, mise en conformité des ateliers (notamment par rapport à la réglementation ATEX (de ATmosphères EXplosibles), éventuellement mise en conformité des infrastructures électriques de l’entreprise. Enfin, après les formations adhoc dispensées aux personnels amenés à intervenir sur les véhicules électriques nouvellement arrivés, voire la formation des conducteurs amenés à s’installer au volant de ces véhicules, il faudra aussi modifier le fonctionnement des services d’exploitation pour intégrer ces autocars dans le fonctionnement global de la société.

 

Cette transition électrique est donc bien plus qu’un simple changement de carburant pour toute entreprise du transport routier de voyageurs qui se destine à franchir le pas. La complexité du dossier est d’ailleurs telle que les constructeurs qui commercialisent aujourd’hui les premiers autocars de ce type fournissent désormais un ensemble de services permettant de répondre à la plupart des questions qui se posent, et proposent des contrats de services susceptibles de répondre à la plupart des besoins de l’exploitant, une fois l’autocar en question prêt à prendre la route.

 

C’est donc ce sujet précis que Car & Bus News a décidé d’aborder dans la cadre de sa seconde Journée 2024, organisée du 30 mai au 1er juin derniers à Rouen, dans le cadre de l’hôtel Bourgtheroulde.

 

Un événement qui s’est clôt dans la bonne humeur, malgré l’importance et le sérieux du sujet abordé.

 

Les débats sur le thème, baptisé « l’Electrification des véhicules, vers une nouvelle gestion de l’entreprise ?», étaient animés par Christian Weintz, consultant – LLAC Consulting’s.

 

Vous retrouverez prochainement un compte-rendu exhaustif du contenu des débats menés durant ces trois journées.

 

Les partenaires des Journées Car & Bus News de Rouen.

GSR II, de quoi est-elle le nom ?

GSR II, de quoi est-elle le nom ?

À partir du 1er juillet prochain, tous les véhicules neufs vendus dans l’UE devront se conformer au règlement relatif à la sécurité générale (GSR) mis à jour, défini comme GSR II, qui vient compléter le Règlement cadre (UE) 2018/858. Il exigera un ensemble de fonctionnalités de sécurité avancées obligatoires.

 

 

En 2019, l’Union européenne se donnant pour objectif d’atteindre son objectif à long terme Vision Zero, avec pour ambition zéro décès et blessures graves sur ses routes d’ici 2050, le GSR (Global Safety Regulation) a été mis à jour dans le cadre de nouvelles innovations en matière de sécurité automobile contribuant « à réduire le risque d’accidents causés par l’erreur humaine ».

 

Cette mise à jour signifie qu’un ensemble de systèmes de sécurité active assistant les conducteurs deviendra obligatoire sur les véhicules neufs à partir du mois de juillet 2024. Les fonctionnalités de sécurité active visent principalement à maintenir les conducteurs attentifs et alertes. Au total, 11 fonctionnalités de sécurité active sont exigées. Huit d’entre elles deviendront obligatoires sur les autocars et autobus neufs à partir de juillet. Les trois autres suivront en 2026 et 2029.

 

Voici les fonctionnalités qui devront donc être mises en œuvre par les industriels sur les véhicules neufs :

. Signal d’arrêt d’urgence :feu stop clignotant (ou similaire) qui signale aux autres usagers de la route derrière le véhicule qu’il ralentit rapidement ou freine brusquement.

. Information de marche arrière :technologie, telle qu’une caméra ou des capteurs, permettant de fournir au conducteur une vue d’ensemble des objets et des personnes se trouvant derrière le véhicule.

. Système qui surveille la pression des pneus et signale toute perte de pression des pneus en temps réel au conducteur.

. Assistance intelligente qui surveille activement la vitesse et alerte le conducteur s’il dépasse la limite de vitesse, pour l’inciter à ralentir.

. Système qui avertit le conducteur si des cyclistes circulent à côté ou traversent la chaussée devant le véhicule.

. Système d’information de démarrage qui avertit le conducteur de la présence d’usagers de la route vulnérables devant le camion avant de démarrer ou en circulant lentement.

. Facilitation d’installation d’éthylotest anti-démarrage :le changement de règlementation nécessite une interface standardisée pour les éthylotests anti-démarrage (alcootest) dans les camions.

. Systèmes de sécurité permettant d’évaluer la vigilance du conducteur, par exemple en surveillant depuis combien de temps il conduit et en lui indiquant de faire une pause si nécessaire.

. Système d’avertissement de sécurité capable de reconnaître le niveau d’attention qu’un conducteur porte à une situation et d’avertir le conducteur, si nécessaire. Déploiement prévu au cours d’une phase ultérieure en 2026.

. Amélioration de la vision directe depuis le poste de conduite : exigences spécifiques pour améliorer la « vision directe » (ce que les conducteurs voient directement par les vitres de leur véhicule) et suppression les angles morts. Les nouvelles normes ont pour but de permettre aux conducteurs de voir les cyclistes et les piétons plus rapidement et plus facilement. Déploiement prévu au cours d’une phase ultérieure en 2029.

. Enregistreur de données en cas d’événement (accident) : enregistreur de données en cas d’accident ou « boîte noire ». Déploiement prévu au cours d’une phase ultérieure en 2029.