Nouvelle commande pour Solaris aux USA

Nouvelle commande pour Solaris aux USA

En décembre 2024, Solaris avait signé son premier contrat de livraison d’autobus aux États-Unis avec King County Metro, l’opérateur de transports publics de Seattle (Washington) qui demandait quatre autobus électriques.

L’accord prévoyait des options pour des véhicules supplémentaires. La San Francisco Municipal Transportation Agency (SFMTA) a récemment exercé ces options en commandant six autobus électriques Solaris.

Le contrat de la SFMTA porte sur trois autobus électriques à batterie de 12 m et trois autobus électriques à batterie articulés de 18 m.

Les véhicules présenteront des spécifications très proches de celles commandées par King County Metro, à l’exception des équipements liés à l’exploitation et à la facturation, qui seront adaptés aux besoins de San Francisco.

À ce jour, l’entreprise a décroché des contrats pour la livraison d’autobus électriques à batterie à Seattle et de trolleybus à Vancouver, au Canada. La commande de San Francisco représente une nouvelle étape importante dans le développement de Solaris en Amérique du Nord.

À ce jour, Solaris a livré plus de 6 000 véhicules zéro émission, notamment des bus électriques à batterie, des bus à hydrogène et des trolleybus, en service dans près de 30 pays.

 

TADAO sera gratuit en 2026

TADAO sera gratuit en 2026

Le réseau de transport en commun TADAO, géré par Artois Mobilités, deviendra entièrement gratuit à partir du 1er janvier 2026. Desservant 150 communes du bassin minier du Pas-de-Calais et quelques 650 000 habitants, TADAO va devenir le plus grand réseau de France entièrement gratuit.

Le réseau TADAO, 100% gratuit, est le fruit d’une politique historiquement volontariste qui ambitionne de rendre la mobilité performante et accessible au plus grand nombre.

La gratuité totale du réseau TADAO, votée par les élus d’Artois Mobilités, doit être vue comme un outil supplémentaire pour atteindre les objectifs du Plan de déplacements urbains, d’augmentation de la part des transports en commun et de réduction de l’autosolisme.

Ce sont les 3 agglomérations membres d’Artois Mobilités qui supporteront le coût lié à cette gratuité, soit 10M€ qui seront versés annuellement sous forme de contribution de fonctionnement.

Un investissement initial de 10M€ supplémentaire a été nécessaire afin d’anticiper l’augmentation de fréquentation attendue.

 

 

Cette anticipation aboutit, entre autres, à l’achat de 20 bus supplémentaires et à l’installation dans les quelque 550 véhicules du réseau de cellules compteuses.

Ces dernières auront 2 objectifs : comptabiliser précisément le nombre d’usagers et permettre de connaître les origines-destinations des usagers de manière anonyme.

La mise en place de la gratuité sera accompagnée d’une augmentation de la fréquence de nombreuses lignes, le week-end et en heures de pointe ainsi qu’une adaptation de 2 lignes principales aux standards des BHNS du réseau.

En termes de chiffres, l’objectif de hausse de la fréquentation du réseau est fixé à plus de 15% dès la mise en place puis 30% au début 2027 par rapport à la fréquentation 2024.

 

Un nouveau centre bus pour desservir le territoire de la Vallée de Montmorency

Un nouveau centre bus pour desservir le territoire de la Vallée de Montmorency

Un nouveau centre opérationnel bus au biométhane (CoB) financé à 100% par Île-de-France Mobilités, a été inauguré le 12 novembre dans le territoire de la Vallée de Montmorency.

Cette nouvelle infrastructure fait partie des 65 CoB déjà convertis aux énergies propres (dont 53 au biométhane) sur les 120 du réseau d’Île-de-France Mobilités.

Ce site permettra l’exploitation de 13 lignes de bus du territoire Vallée de Montmorency. Situé le long de la D909, le CoB de Domont s’étend sur plus de 11 000 m2.

Il a été conçu selon les normes Haute Qualité Environnementale (HQE), avec une toiture végétalisée, des panneaux solaires, un système de rétention des eaux pluviales paysagé et une station de lavage avec un système de recyclage des eaux permettant de réutiliser plus de 70% des eaux à chaque lavage bus.

Financé à 100% par Île-de-France Mobilités à hauteur de 6,8 M€, le CoB de Domont dispose de 38 places de remisage, dont 30 équipées de charge lente biométhane.

Il comprend un poste de charge rapide pour assurer une bonne flexibilité de la maintenance et de l’exploitation ; un atelier de maintenance ; un pavillon meulière conservé et restructuré pour accueillir les locaux d’exploitation et sociaux ; et des aménagements pour les mobilités douces (parking vélos, bornes électriques sur le parking VL, etc…).

 

L’IFPEN se penche sur les systèmes de tarification carbone

L’IFPEN se penche sur les systèmes de tarification carbone

L’IFP Energies nouvelles vient de publier une note consacrée à l’évolution des systèmes de tarification carbone en 2025.

Pour l’essentiel, la tarification du carbone comporte cette année quelque, 81 systèmes (ETS et taxes) en vigueur dans le monde. En 2024, les ETS couvraient 12 GtCO₂e (soit 23% des émissions mondiales), tandis que les taxes carbone représentaient 5%.

En termes de tendances, cette note constate que les ETS s’étendent à de nouveaux secteurs : acier, ciment, chimie, transport, bâtiments, hydrogène gris, aviation, maritime, déchets… Tandis que plus de 75 % des émissions couvertes par un ETS s’échangent entre 10 et 70 USD/tCO2e.

Selon l’IFPEN, le prix du quota européen devrait atteindre 120 à 200 €/tCO₂e d’ici 2030. En 2024, ces marchés ont généré 70 Mds US$, dont 84,5% en Europe, finançant notamment le Fonds social pour le climat de l’UE.

L’Europe apparait d’ailleurs comme pionnière réglementaire, et le CBAM européen inspire déjà le Royaume-Uni, l’Australie, le Japon, la Turquie, la Thaïlande, Taïwan et le Chili.

Environ 40% des ETS et taxes permettent l’usage de crédits carbone. En 2024, les prix moyens étaient de 6,78 US$/tCO2e (crédits OTC), et de 15,50 US$/tCO2e (pour les crédits carbone issus de projets basés sur la nature).

Enfin, les Core Carbon Principles (CCPs) s’imposent comme standard de qualité pour garantir la crédibilité et la transparence des crédits.

En guise de conclusion, l’IFPEN note que l’hybridation croissante entre ETS, taxes et crédits carbone, ainsi que la diversification sectorielle, marquent la complexification des systèmes de tarification carbone.

 « Mettre un prix sur les émissions de carbone, permet non seulement d’attribuer une valeur à l’action climatique, mais aussi de stimuler le développement de technologies à faible intensité de carbone en orientant les investissements vers l’innovation dans ce domaine, note Paula Coussy, Chef de projet Externalités Carbone – IFPEN. Les systèmes de tarification carbone jouent un rôle central dans cette dynamique en influençant les stratégies industrielles et en accélérant la transformation des secteurs énergétiques et industriels. Comprendre leur évolution est essentiel pour anticiper les défis et les opportunités qu’ils représentent. À IFPEN, nous analysons ces mécanismes pour accompagner les acteurs de la transition énergétique et éclairer les choix stratégiques. Cette note décode les tendances récentes et les perspectives des instruments de tarification carbone ».

 

Paula Coussy, Chef de projet Externalités Carbone – IFPEN.

Cybersécurité. Le doute venu du froid

Cybersécurité. Le doute venu du froid

L’affaire a été révélée début novembre à Oslo par l’opérateur Ruter, qui exploite tout de même la moitié des transports publics de Norvège.

Lors d’essais menés dans l’ancienne mine de Sandvika, conçue pour bloquer tout signal extérieur, Ruter a constaté que Yutong (dont 850 autobus circulent à ce jour dans les réseaux norvégiens) disposait d’un accès numérique aux systèmes critiques de ses véhicules.

Officiellement destinée aux mises à jour logicielles et aux diagnostics, ce système pourrait par hypothèse permettre d’arrêter les bus à distance puisqu’il donne un accès direct au système de gestion de la batterie et de l’alimentation électrique.

« Le fabricant a un accès numérique aux systèmes de contrôle pour les mises à jour logicielles et les diagnostics. En théorie, cela pourrait être exploité pour influencer le bus », explique Ruter dans un communiqué désormais largement relayé en Europe.

Interpelé, Yutong a indiqué qu’il était « techniquement impossible » de contrôler à distance les fonctions de conduite, de freinage ou d’accélération. Les mises à jour ne concerneraient que les fonctions de confort et les interfaces.

En France, 132 véhicules électriques de marque Yutong sont en circulation (sur un total de 737), notamment à Paris, Strasbourg, Lyon, Toulouse et Marseille. Le constructeur a par ailleurs vendu plus de 8 500 véhicules depuis son arrivée en 2005 sur le continent européen.

 

Bretagne. Le projet Armor Hydrogène à l’arrêt

Bretagne. Le projet Armor Hydrogène à l’arrêt

Selon notre confrère H2 Mobile, l’industriel Valorem, très en pointe sur le développement de l’hydrogène vert, favorisera désormais la décarbonation de l’industrie et abandonnera la mobilité.

Cette évolution stratégique signerait la fin du projet H2Vert qui rassemblait les différents acteurs du secteur au sein du consortium Armor Hydrogène.

Concernant la conversion à l’hydrogène d’autobus et de benne à ordures, les objectifs de l’Ademe, de l’agglomération de Saint-Malo ou de Saint-Brieuc s’appuyaient sur la fourniture à un tarif concurrentiel d’hydrogène vert. Valorem s’était en effet engagé à le faire à un prix fixe pendant 15 ans.

Devant le retard pris, Saint-Brieuc a finalement inauguré son BHNS avec des bus fonctionnant finalement au BioGNV. Le budget total de l’opération, estimé à 35 M€ servant à couvrir la construction de l’usine de production d’hydrogène, la distribution, mais aussi l’achat de 12 bus et de 2 bennes à ordures ménagères. L’Ademe et la région Bretagne avaient respectivement accordé des enveloppes de 7,45 et 1,90 M€, désormais en pure perte…