par Pierre Cossard | Août 26, 2024 | Autocar, Entreprise, Les Infos, Réseau
Fin juillet, les représentants des entreprises parisiennes et des acteurs du commerce, de la logistique, du transport de voyageurs, du spectacle vivant et des galeries d’art ont pris acte de l’adoption par le Conseil de Paris le 11 juillet d’une délibération déclarant d’intérêt général la mise en œuvre de la Zone à Trafic Limité.
Son périmètre contiendrait une large zone comportant tous les arrondissements de Paris Centre, sans les quais hauts et les îles de la Cité et Saint-Louis. Ce projet vise à interdire le trafic de transit dans Paris Centre, c’est-à-dire les véhicules qui ne font que passer à travers le secteur sans marquer d’arrêt. La mise en place de la zone est prévue après décision de la Maire et du préfet de police de Paris pour le mois d’octobre prochain.
Les différents acteurs économiques qui se sont mobilisés pour l’occasion s’inquiètent « vivement » de l’impact de la ZTL sur l’activité économique, culturelle, commerciale, logistique, ainsi que sur les mobilités au sein de la zone, mais également dans le reste de la ville de Paris.

Les différentes fédérations professionnelles réclamant une étude d’impact concernant la mise en œuvre d’une ZTL dans Paris.
Ainsi, les autocaristes et les lieux qu’ils desservent (sites culturels, commerces, grands magasins, hôtels, etc.) seront-ils frappés de plein fouet par l’interdiction des autocars dans cette zone alors « qu’ils jouent un rôle crucial pour la mobilité collective des touristes d’affaires et de loisirs ».
Ces professionnels demandent donc la réalisation d’une évaluation approfondie et globale sur l’impact des mesures mises en œuvre durant les JO sur les acteurs économiques au sein, mais aussi autour de la ZTL, comme le recommande le rapport de l’enquête publique.
Cette étude devra porter sur la période septembre-octobre, lorsque l’ensemble des Parisiens et Franciliens, qui sont ou vont être en congés, sera de retour.
Ils souhaitent l’ouverture d’une nouvelle concertation avec les professionnels sur la base des résultats de cette étude.
Ils militent enfin pour la suspension de toute interdiction de circulation et de stationnement, en particulier des autocars et véhicules de livraison, tant que des solutions alternatives crédibles n’ont pas été proposées.
Seront-ils entendus ?…
par Pierre Cossard | Août 23, 2024 | Autobus, Entreprise, Equipement, Les Infos, Réseau
La 4e édition du Forum Hydrogen for the Climat, qui se déroulera les 1er et 2 octobre prochains à Montbéliard, vient de présenter le programme de neuf conférences qui se dérouleront sur les deux jours de la manifestation.
Les organisateurs annoncent la présence d’une soixantaine d’intervenants (français et étrangers) qui ont répondu présent pour partager leur expertise autour des sujets stratégiques qui font l’actualité de la filière.
Les neuf conférences programmées :
. Baromètre du déploiement de la mobilité hydrogène
. Japon-Corée : comment s’inspirer de leur modèle ?
. Pipelines : un accélérateur pour mailler les écosystèmes
. Priorité assumée pour la décarbonation de l’industrie
. L’hydrogène : un hub d’énergie pour le transport multimodal
. Exploitation de l’hydrogène naturel
. La compétition automobile accélère sur l’hydrogène
. Les moyens de tests des industriels de l’hydrogène
. Quel modèle économique pour les mobilités ?
par Pierre Cossard | Août 22, 2024 | Entreprise, Equipement, Les Infos, Réseau
Otokar vient d’annoncer l’exportation au Portugal de sa solution télématique Bus Monitor.
Développée en interne par l’industriel, elle est destinée à l’optimisation des opérations de transport public, avec pour objectif l’aide des opérateurs et des autorités organisatrices à réduire les coûts, à améliorer l’efficacité et à planifier la maintenance pour garantir un service ininterrompu.
Le logiciel collecte en continu des données via un dispositif télématique intégré au système de gestion de flotte (FMS) du véhicule.
Ces données sont instantanément traitées et affichées sur l’interface utilisateur. Bus Monitor, peut alors envoyer des alertes en temps réel aux appareils mobiles sous forme de SMS, surveille les données techniques critiques telles que la position des portes, la climatisation, la température intérieure, le niveau de la batterie, la vitesse actuelle, le niveau d’huile moteur, la pression et la température, la position des pédales d’accélérateur et de frein, etc.
La solution permet ainsi de surveiller en temps réel diverses données, notamment les pannes mécaniques et la température de l’huile moteur.
par Jérémie Anne | Août 22, 2024 | Autobus, Entreprise, Les Infos, Réseau
Plusieurs médias « grand public » s’émeuvent de pratiques supposées « étranges » concernant la maintenance par la RATP de son parc de quelque 5000 bus. Il est en particulier fait mention, dans l’article du Parisien, à l’origine du débat, que les incidents constatés sur des véhicules seraient effacés le temps du contrôle technique réglementaire tous les six mois, puis réapparaitraient.
Cette information se répandant telle une trainée de poudre, et Valérie Pécresse, présidente de la région et d’IDFM, demandant des comptes, la RATP a publié un communiqué le 21 août au soir indiquant « réfuter vigoureusement toutes allégations remettant en cause la sécurité des passagers de ses bus ».
La RATP rappelle qu’elle « maintient elle-même sa flotte » et indique appliquer une maintenance rigoureuse « avec des contrôles internes s’assurant de la bonne application des plans de maintenance ».
En cas d’incident majeur sur un véhicule, un retour d’expérience est systématiquement assuré et des décisions pour garantir la sécurité des voyageurs et agents sont prises.
On citera à titre d’exemple les incendies sur des Bluebus en 2022, qui avaient entrainé le retrait immédiat de tous les véhicules de la série concernée, qui ne sont revenus en ligne que depuis le 1er trimestre 2024.
L’établissement public rappelle que la présentation d’un « voyant orange sur le tableau de bord n’est pas bloquant en termes de sécurité pour la conduite du véhicule, seul le voyant rouge l’est ».
Quoi qu’il en soit, pour calmer les inquiétudes et les suspicions, le PDG de la RATP Jean Castex « s’engage à apporter une réponse à Ile-de-France Mobilités dans les plus brefs délais et a d’ores et déjà diligenté un rapport circonstancié auprès du département bus et auprès du délégué à la sécurité de la RATP pour rappeler la procédure appliquée lors des contrôles techniques ».
La RATP « se réserve le droit d’assurer la défense de ses intérêts par tout moyen juridique approprié ». D’ailleurs, dans ce même communiqué, la RATP contre-attaque, accusant l’article du Parisien de se baser, entre autres, « sur le témoignage de deux agents impliqués dans des accidents en 2020, pour lesquels ils ont été reconnus responsables, et qui sont actuellement en contentieux avec l’entreprise »…
par Pierre Cossard | Août 21, 2024 | Autobus, Autocar, Entreprise, Equipement, Les Infos, Réseau
Carbovale, lancé en cette fin d’été par le Groupe VTE est un projet de recherche et développement qui a pour objectif de recycler les réservoirs de carburant en composites qui équipent les bus et les cars roulant au BioGNV, GNV et H2.
Dans le transport routier et de voyageurs, le GNV/BioGNV est l’une des seules alternatives au diesel. Stocké sous pression dans des réservoirs constitués de matériaux composites, la durée de vie de ces réservoirs est de 20 ans.
Les premières flottes de bus GNV étant mises en service en 1998, de nombreux réservoirs arrivés en fin de vie, considérés comme DIB (Déchet Industriel Banal), ont été enfouis.
Carbovale apporterait une alternative écologique et durable à l’enfouissement des réservoirs composites. Du fait de la transition énergétique, les prospectives indiquent une croissance des flottes de bus et cars au GNV/BioGNV.
En 2024, en France, ce sont près de 37 000 véhicules qui roulent au GNV/BioGNV dont plus de 9 000 bus et cars. Dans 20 ans, ce seront plus de 60 000 réservoirs qui seront enfouis si nous n’agissons pas.
Le Groupe VTE est acteur de la transition énergétique, du transport routier et du transport de voyageurs (bus et cars) dont la spécialité est le GNV*/BioGNV. Basé à Marcoussis, il appuie son développement national et international sur 5 filiales : VTE Conseil, VTE Inspections, VTE Formation, VTE Services et VTE Recyclage.
Son projet Carbovale s’adresse aux constructeurs de bus/cars et fabricants de réservoirs en composites, mais aussi aux opérateurs et Autorité Organisatrice de la Mobilité (AOM). VTE constitue actuellement des dossiers de demande d’aides financières auprès de l’ADEME, de l’ORMAT, et de la Région Ile de France.
par Pierre Cossard | Août 20, 2024 | Autobus, Entreprise, Les Infos, Réseau
Cet été qui touche doucement à sa fin aura été particulièrement prolifique pour le constructeur polonais Solaris, qui a engrangé les commandes un peu partout en Europe, notamment pour sa gamme d’autobus hydrogène.
En tout bien tout honneur, c’est en France, le 16 juillet que se situe la première annonce, avec un nouveau contrat sur le marché hexagonal. Le constructeur fournira ainsi 4 bus à hydrogène Urbino de 12 mètres à Artois Mobilités pour le réseau de transport TADAO dans le nord de la France. Le contrat sera achevé début 2025.
L’offre de Solaris Bus & Coach a été retenue dans le cadre d’un appel d’offres lancé par la société de transport public Artois Mobilités en collaboration avec le groupe Transdev et la centrale d’achat des transports publics CATP (Centrale d’Achat du Transport Public).
Elle comprend donc 4 Urbino 12 à hydrogène équipés de piles à combustible d’une puissance totale de 70 kW qui seront montées sur le toit.
Les bus seront équipés de batteries de traction Solaris High Power, qui soutiennent la pile à combustible pendant les pics de demande d’électricité. Les bus d’Artois Mobilités seront aussi équipés du système de surveillance et de gestion de flotte à distance eSConnect.
Contrats en République Tchèque et en Allemagne
Le 6 août, c’est Martin Uher Bus, une entreprise de transport privée tchèque, qui a sélectionné Solaris pour fournir les premiers bus à hydrogène de sa flotte.
Dix véhicules à hydrogène Urbino 12 assureront ainsi le transport public dans la région de Bohême centrale autour de Prague, et ils devraient être livrés fin 2025. Selon l’industriel, ces bus seront ravitaillés avec de l’hydrogène produit à partir d’électricité 100% verte, provenant de la centrale hydroélectrique de Vrané nad Vltavou.
Le 9 août, c’est l’allemand REVG Kerpen, qui a commandé au total 26 bus à hydrogène Solaris Urbino 12. Le constructeur a d’ailleurs déjà livré les deux premières unités à Kerpen, le reste des livraisons étant prévs pour 2025.
Belfort choisit aussi Solaris
Dernière commande en date pour Solaris et retour en France, le 13 août, le constructeur a annoncé qu’il livrera 8 bus articulés à hydrogène Urbino 18 à la ville de Belfort au second semestre 2025.
Les véhicules ont été achetés par l’établissement public SMTC (Le Syndicat Mixte des Transports en Commun du Territoire de Belfort), qui regroupe les opérateurs de transport de la région.

Solaris Urbino 18 hydrogen.
L’opérateur final des nouveaux bus à hydrogène sera la Régie des Transports du Territoire de Belfort (RTTB), qui gère la mobilité, y compris le transport par bus, de Belfort.
Les bus commandés par Belfort seront équipés d’un système hydrogène qui comprend une pile à hydrogène de 100 kW et des réservoirs composites pouvant stocker plus de 50 kg d’hydrogène à une pression de 350 bars.
Au cœur du système se trouvera un moteur électrique de 240 kW. Le bus sera également doté d’un système de propulsion modulaire qui, en dispersant ses composants, permet une meilleure utilisation de l’espace sur le toit du véhicule et augmente l’espace pour les passagers.
Ne manquez pas la vidéo-test de l’Urbino 12 H2 réalisée par Car & Bus News TV.