Safra SA. Une nouvelle offre de reprise, chinoise cette fois

Safra SA. Une nouvelle offre de reprise, chinoise cette fois

Le tribunal de commerce d’Albi devait se prononcer, ce 29 avril 2025, sur le projet de reprise de l’entreprise Safra, spécialiste des bus à hydrogène, en redressement judiciaire depuis le 4 février dernier.

Surprise, alors qu’il restait en lice trois dossiers (français) depuis que l’indien JBM avait jeté l’éponge, un nouveau repreneur, cette fois un consortium asiatique, dont le principal membre serait également actionnaire principal d’un acteur industriel basé en Chine, a fait une offre quelques heures avant l’audience.

Rappelons pour mémoire que Le groupe francilien Thierry Torti Holding (TTH), spécialisé dans la construction de voies ferrées de surface et souterraines, proposait de conserver 64 salariés de la branche rénovation, plus que les deux autres candidats, CBM et Arterail.

Selon Vincent Lemaire, président de Safra SA, il s’agirait du même consortium qui avait signé un protocole d’accord pour un investissement de 40 M€ et qui propose désormais de reprendre 120 des 169 salariés de l’entreprise.

Le Tribunal de commerce devrait désormais rendre sa décision  le 13 mai prochain.

 

Sunwin expédie ses deux premiers bus électriques de 27 m

Sunwin expédie ses deux premiers bus électriques de 27 m

Le 24 avril dernier, Sunwin Bus a organisé une cérémonie de départ au terminal automobile international de Shanghai Haitong pour le départ de deux bus électriques à double articulation de 27 m, les premiers de ce type « au monde » selon l’industriel. Les deux véhicules sont destinés au marché mexicain.

Des représentants de la division commerciale internationale de SAIC Motor, de Shanghai Sunwin Bus, de SAIC Motor Mexico, de SAIC Commercial Vehicle International, du terminal automobile international de Shanghai Haitong, des douanes de Waigaoqiao, de l’inspection des frontières et de la sécurité publique étaient présents à l’événement.

 

Ebusco. Un chiffre d’affaires en baisse de 89%…

Ebusco. Un chiffre d’affaires en baisse de 89%…

Ebusco vient de publier ses résultats annuels 2024, et ces derniers laissent apparaître une perte de chiffre d’affaires de 16 M€ suite à l’annulation d’un certain nombre de contrats de bus.

Le chiffre d’affaires de l’exercice 2024 s’établit donc à 10,7 M€, ce qui représente une chute de 89% par rapport aux 102,3 M€ comptabilisés en 2023.

L’entreprise a par ailleurs enregistré une perte d’EBITDA de 132,6 M€ et une perte nette annuelle de 200,8 M€.

Selon tous les observateurs, et malgré une levée de fonds de 36 M€ réalisée grâce une augmentation de capital (et l’entrée de son fournisseur chinois de batteries Gotion à hauteur de 9,3%), les impayés excédant toujours largement les liquidités disponibles, Ebusco reste toujours au bord de la faillite.

En termes de production, l’entreprise, qui ne conserve que le seul site de de Deurne aux Pays-Bas, a livré 157 bus au cours de l’année.

En raison de la situation financière, la production a été quasiment interrompue au second semestre 2024, entraînant des retards de livraison et l’annulation de 361 bus en 2024 et de 55 bus en 2025.

 

 

USA. Transdev signe un contrat de transport adapté à Las Vegas

USA. Transdev signe un contrat de transport adapté à Las Vegas

Le groupe Transdev, qui exploite déjà le service de bus de Las Vegas depuis 2023, vient d’annoncer avoir étendu son partenariat avec la Commission des transports régionaux du sud du Nevada (RTC) avec le gain du contrat de transport adapté (paratransit).

Cette activité comprend plus de 400 véhicules et emploie 857 collaborateurs, dont 704 conducteurs. Transdev U.S. gère désormais dans le sud du Nevada une flotte de plus de 800 véhicules et une équipe de plus de 2 300 collaborateurs.

Le contrat initial de cinq ans, valorisé à 579 M$, comprend des options pouvant prolonger l’accord jusqu’à quatre ans.

En 2024, Transdev U.S. a réalisé un chiffre d’affaires de 2,7 milliards d’euros, représentant 27% du chiffre d’affaires groupe.

 

Vers un durcissement des contrôles anti-drogue

Vers un durcissement des contrôles anti-drogue

Philippe Tabarot, ministre des Transports, a annoncé le 30 avril une série de mesures destinée à limiter le risque d’accidents dans les transports scolaires en autocar. Baptisé Plan Joana, du nom de la collégienne décédée dans un accident d’autocar le 30 janvier dernier, ce train de mesures résulta d’un travail mené conjointement par les ministères du Transport et de l’Intérieur, avec la FNTV et Région de France.

En préambule, le ministre a listé « trois fléaux concernant les cars en général et plus particulièrement les cars scolaires » qui mettent en danger la sécurité des passagers : « la vitesse, les téléphones portables et la consommation, comme dans notre société, beaucoup plus accrue de stupéfiants ».

Il a notamment évoqué une augmentation des « détections aléatoires opérées par les entreprises de transports » mais aussi des « tests de police ». Plus précisemment, les employeurs devront effectuer au moins un dépistage aléatoire par an et par chauffeur, tandis qu’un dépistage sera également effectué lors de la visite médicale de renouvellement du permis D.

Il souhaite aussi, tout en reconnaissant que, techniquement, il n’existe pas encore de solution fiable, que les conducteurs d’autocars scolaires soient, à termes, « contrôlés dès qu’ils montent dans le bus, dans l’esprit de ce qui s’est fait il y a quelques années avec les éthylotests ». Un système (baptisé Stupotest ?) qui, en cas de détection positive aux stupéfiants, bloquerait le démarrage du véhicule.

Philippe Tabarot a par ailleurs annoncé que, en cas de contrôles positifs, les sanctions seront renforcées. La durée d’interdiction de conduite d’un car scolaire ne sera pas définitive mais courra sur une « une période suffisamment dissuasive avec des sanctions aggravantes quand on conduit des enfants ».

Philippe Tabarot a aussi mentionné le « port de la ceinture », sujet qui fera l’objet d’une campagne de communication, ou « l’utilisation de caméras qui puissent permettre d’alerter le conducteur en cas de perte d’attention », comme d’autres éléments de sécurisation de ces transports.

Il souhaite enfin que les enfants aient à disposition « un numéro de téléphone pour contacter des personnes référentes et dire que quelque chose qui se passe dans le bus n’est pas conforme à ce qui devrait se passer », un numéro inscrit au dos de tous les sièges du véhicule.

Une charte (déjà signée par la FNTV Auvergne-Rhône Alpes lors de sa dernière assemblée générale le 16 avril dernier) a finalement été signée entre la FNTV et Région de France pour acter l’engagement des collectivités et des opérateurs de transport scolaire à renforcer les actions de formation, de prévention et de dépistage.

 

Paris. Le Pass Autocar dans la tourmente

Paris. Le Pass Autocar dans la tourmente

Circuler ou stationner dans Paris n’est déjà pas une sinécure pour les autocars de tourisme, mais la mise en redressement judiciaire de la société qui gère le Pass Autocar, sésame obligatoire pour accéder aux 468 places officiellement disponibles dans la capitale, est un coup dur, surtout en pleine saison printanière.

 

Rappelons que le Pass Autocar est un titre de stationnement qui doit être utilisé par tout autocar en stationnement à Paris. Il permet de stationner dans des parkings ainsi que sur les emplacements dédiés. Pendant la période autorisée, l’autocar peut se déplacer d’un stationnement autorisé à un autre dans la zone choisie.

 

Tout le processus d’achat de ce titre se fait en ligne, et c’est bien là que le bât blesse désormais, puisque la mairie de Paris a annoncé le 28 avril que le marché du Pass Autocar venait d’être résilié, et que le site n’est désormais plus accessible. Le « nouveau prestataire sollicité » ne pourra rouvrir ce site avant, au mieux, la mi-juin…

Contactée par la FNTV, la mairie de Paris s’est toutefois voulu rassurante. Du 30 avril à mi-juin, le site « Pass Autocar » sera effectivement fermé, mais le service du stationnement automobile à Paris sera maintenu. Les sites seront accessibles et les stationnements possibles.

La tarification restera la même, la seule différence sera que le paiement se fera a posteriori une fois le site internet rétabli.

En attendant, les professionnels pourront notamment se reporter sur les services de sociétés privées comme Park My Truck, qui dispose de deux parkings dans Paris (à Porte de Bercy et à Porte de La Villette) qui peuvent accueillir des autocars, et ce à un tarif inférieur à celui de la Mairie de Paris…