par Pierre Cossard | Août 26, 2025 | Autobus, Entreprise, Les Infos, Réseau
Le constructeur vietnamien VinFast vient d’annoncer qu’il allait présenter deux modèles de bus électriques, l’EB 8 et l’EB 12.
Selon l’industriel, les deux modèles sont conçus pour respecter les normes européennes, l’EB 12 étant déjà entièrement homologué pour répondre aux réglementations de la CEE-ONU et de la CE.
Les modèles EB 8 et EB 12 sont équipés de batteries LFP provenant de chez CATL et Gotion, avec des capacités allant jusqu’à 422 kWh et une autonomie annoncée pouvant atteindre 400 km. La charge rapide jusqu’à 140 kW permet une recharge complète en 2 à 3 heures.
Les systèmes intelligents embarqués comprennent des fonctions ADAS passives telles que la détection des angles morts, l’assistance intelligente à la vitesse, l’alerte de collision avant et la détection de somnolence.
Les équipements destinés aux passagers, notamment le Wi-Fi, les ports de recharge USB, les systèmes d’info divertissement et la suspension abaissable sont aussi intégrés dans ces véhicules.
A l’occasion de Busworld, VinFast va aussi dévoiler la stratégie qui sera la sienne pour se lancer sur le marché européen des transports publics.
par Pierre Cossard | Août 26, 2025 | Entreprise, Equipement, Les Infos
HYmpulsion, fruit d’une alliance entre acteurs publics et privés tels que la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Engie, Michelin, Le Crédit Agricole et la Banque des Territoires, est le pionnier de mobilité la mobilité hydrogène dans la région Aura à travers la construction et l’exploitation de stations d’hydrogène renouvelable.
L’entreprise vient d’annoncer la nomination de Florian Chevallier à sa présidence, en remplacement Thierry Raevel. Florian Chevallier a mené l’essentiel de sa carrière au sein du groupe ENGIE, notamment dans des fonctions finance, stratégie, lobbying et marketing. Directeur général d’Engie Solutions Hydrogène depuis 2024, il a contribué activement au développement de la filière hydrogène décarboné.
En tant que président, Florian Chevallier pilotera la stratégie globale d’HYmpulsion et coordonnera les comités stratégiques en lien étroit avec l’ensemble des co-actionnaires publics et privés.
HYmpulsion déploie actuellement un réseau de 12 stations hydrogène en Auvergne-Rhône-Alpes, dont 9 sont déjà opérationnelles, avec deux dernières en date à l’Aéroport Lyon-Saint Exupéry et à Annecy, une dixième à Salaise-sur-Sanne étant inaugurée le 2 septembre prochain.
L’ambition est de porter le réseau à 14 stations d’ici 2026 et de mettre en circulation 400 véhicules hydrogène. Un objectif de 1 000 véhicules d’ici 2028 est visé.
par Pierre Cossard | Août 26, 2025 | Autobus, Entreprise, Equipement, Les Infos
Les 18 autocars touristiques à impériale appartenant à Willms Touristik ont récemment été convertis du diesel à l’électricité. Des véhicules modernisés qui circulent à Cologne et dans d’autres villes allemandes depuis le printemps dernier.
Tous les véhicules sont équipés d’un moteur électrique DANA TM4 SUMO HP développant 145 kW et 625 Nm en fonctionnement continu. La puissance est transmise par la transmission entièrement automatique à six rapports T280R d’Allison Transmission. Six batteries au lithium fer phosphate d’une capacité totale de 240 kWh permettent une autonomie d’environ 200 km.
C’est grâce à une subvention de plusieurs millions d’euros du ministère fédéral allemand des Transports et des Infrastructures numériques, que Willms a pu faire convertir sa flotte de bus touristiques à la propulsion électrique par Banke ApS, une entreprise danoise spécialisée, en étroite collaboration avec le distributeur agréé Allison DGS Diesel- und Getriebeservice GmbH de Mayence, en Allemagne.
Les bus convertis comprennent six modèles différents sur châssis MAN. Ils vont des MAN SD202 vieux de 37 ans (construits entre 1988 et 1990) aux bus Euro VI modernes de 2016 à 2019.
Sur la base de cet exemple, Allison fait valoir que sans transmission, le moteur électrique tournerait à un régime constant élevé et consommerait donc beaucoup plus d’électricité.
Sa transmission change automatiquement de rapport afin que le moteur tourne à des régimes plus bas, « ce qui permet d’être plus efficaces sur le plan énergétique pendant la conduite ».
par Jérémie Anne | Août 26, 2025 | Les Infos, Réseau
La rentrée scolaire est généralement le moment choisi pour déployer de nouveaux services. Nantes Métropole ne déroge pas à la règle en 2025. La présidente de l’agglomération, Joanna Rolland, a insisté lors d’une conférence de presse le 25 août 2025 sur « le choix structurant d’investir un milliard d’euros sur les mobilités durant le mandat [2021-2026, NDLR] ». Elle rappelle que 154,3 millions de voyages ont été comptabilisés en 2024 sur le réseau Naolib, nom commercial du réseau de transport en commun nantais.
La rentrée 2025 est marquée à Nantes par la mise en service du nouveau Cetex (Centre Technique et d’Exploitation) de Babinière pour l’entretien et la maintenance des tramways. Les lignes Chronobus C6 et C20 voient leur fréquence renforcée suite à une hausse de fréquentation constatée (+6,3% et +4,4%), tout comme la ligne 87.
Une nouvelle ligne de Chronobus et les premiers bus électriques
La ligne de bus 54, reliant la gare de Nantes à St-Herblain et transportant 10 000 voyageurs quotidiens, devient le Chronobus C8. Elle devient à ce titre la neuvième ligne Chronobus du réseau Naolib. Pour sa mise en place, 2,9 M€ ont été investis par Nantes Métropole, notamment dans la création de plusieurs couloirs de bus et un « sens interdit temporel sauf bus ». Cet équipement fonctionne uniquement en heures de pointe sur l’avenue du Parnasse à St-Herblain, et améliorera la circulation des C8.
La C8 va être progressivement équipée de 30 GX 337 Electriques. Produits par Iveco Bus, 14 unités vont être déployées d’ici l’automne 2025. Bertrand Affilé et Pascal Bolo, respectivement vice-président Transport de Nantes Métropole et président de la Semitan, vantent la « provenance locale de ces autobus, qui font tourner l’économie du Grand Ouest et ont un bilan carbone bien moindre que des bus électriques chinois ».
Leur capacité est de 70 voyageurs dont 23 places assises. Leur autonomie est de « 350 kilomètres », détaille Nantes Métropole. Leur entretien et leur recharge est assurée au Cetex Marcel Paul, qui s’adapte à cette occasion, pour « trois millions d’euros ».
Nantes Métropole annonce un cout unitaire de « 625 000€ » et un prix d’un chargeur de « 45 000€ », soit un investissement total de « 23,31 millions d’euros » pour les 30 véhicules.
En outre, une nouvelle navette fluviale N2 est créée entre Bas-Chantenay et Trentemoult, ainsi que des lignes de bus provisoires Tempo. Enfin, un « pass unique mobilité » sera lancé en novembre 2025, avec une application dédiée. Il comprendra dans un premier temps les transports en commun, les parcs de stationnement et les vélos.
par Pierre Cossard | Août 25, 2025 | Autobus, Autocar, Entreprise, Equipement, Les Infos, Réseau
Les Français sont-ils prêts à renoncer à la voiture en centre-ville, alors que certaines grandes métropoles se lancent dans des projets de piétonnisation et de restriction de la circulation ?
Pour la première fois, une enquête, réalisée par Mon Avis Citoyen, livre un résultat sans appel : 72% des Français s’opposent à l’interdiction des voitures en centre-ville. L’enquête a été réalisée auprès de 10 004 répondants issus de 386 communes réparties sur tout le territoire français. Les données ont été collectées en ligne entre 2022 et 2025.
Ainsi, 72% des répondants se déclarent-ils contre l’interdiction des voitures en centre-ville, une tendance qui reste largement stable par rapport à 2022, où 70% des répondants avaient exprimé leur opposition.
À l’inverse, les partisans de l’interdiction sont en légère baisse, avec seulement 26% des répondants favorables à cette mesure, contre 27% en 2022, tandis que 2% des répondants n’ont pas d’opinion sur la question.
En termes de taille des villes, les résultats sont également révélateurs. Dans les villes de 30 000 à 50 000 habitants, l’opposition à l’interdiction des voitures a augmenté de 16% depuis 2022. Ce phénomène est encore plus marqué dans les zones rurales, où les alternatives de transport sont moins développées, et où la dépendance à la voiture est plus forte.
Les raisons de cette opposition sont donc variées, mais trois arguments principaux ressortent :
. La mobilité et l’accès aux commerces : De nombreux répondants soulignent que la voiture est essentielle pour accéder aux commerces en centre-ville, en particulier pour ceux vivant dans des zones rurales ou des villes moyennes ;
. L’impact économique : La peur que l’interdiction des voitures n’affecte l’activité économique des centres-villes est particulièrement forte, notamment chez les commerçants et artisans ;
. Les alternatives insuffisantes : Les transports en commun, souvent jugés insuffisants dans les villes moyennes ou rurales, sont cités comme un obstacle majeur à la mise en place d’une telle interdiction.
L’enquête met également en évidence les préoccupations des citoyens sur les mobilités, l’écologie et l’économie locale. Parmi les principaux thèmes évoqués par les répondants, Mon Avis Citoyen trouve :
. Le respect des libertés individuelles (24% des réponses), notamment pour ceux qui estiment que l’interdiction des voitures constitue une atteinte à la liberté de circulation ;
. Les mobilités (23%), avec une forte demande pour des transports en commun plus fréquents et plus accessibles, notamment dans les zones rurales ;
. L’impact sur les commerces (18%), où l’inquiétude quant à l’accessibilité des centres-villes et la concurrence des commerces en ligne s’intensifie ;
. La qualité de vie (10%), où la réduction de la pollution est perçue comme une priorité, mais souvent sous condition d’une mobilité alternative fiable.
À la veille des élections municipales, ces résultats représentent un outil clé pour les élus et futurs candidats. Alors que « la question de la mobilité urbaine se transforme en véritable champ de bataille politique », selon Mon Avis Citoyen.
par Pierre Cossard | Août 25, 2025 | Autobus, Les Infos
Le constructeur turc Otokar vient d’annoncer que son minibus e-Centro Autonome de niveau 4 venait d’être évalué avec succès par le TÜV Rheinland allemand sur les routes hongroises dans des conditions de circulation réelles.
Pendant 30 jours, le véhicule a été soumis à 148 scénarii différents et a surmonté plus de 600 tests de conduite autonome.
Selon l’industriel, les situations évaluées comprenaient l’évitement de collision, le freinage d’urgence, les croisements de carrefours, les dépassements, les manœuvres d’évitement, arrêt et le départ depuis les arrêts de bus, les interactions avec les piétons ainsi que les réactions aux manœuvres brusques d’autres usagers de la route.
Les tests concernaient également le contrôle latéral et vertical en virage, même serré, le maintien dans la voie, le respect du code de la route et la reconnaissance d’objets en circulation de nuit.