par Pierre Cossard | Fév 27, 2025 | Autobus
Dans son article 118, la loi de finance 2025, adoptée le 14 février dernier, ouvre la possibilité à certaines régions (les territoires d’outre-mer ne sont en effet étonnement pas concernés, à leur grand dam, au même titre que l’Ile-de-France) de lever un versement mobilité régional (VMR).
Pour mémoire, rappelons que le versement mobilité est une taxe sur la masse salariale des employeurs visant à financer les services de mobilités.
Il peut être mis en œuvre dans toutes les AOM qui ont à minima une ligne de transport collectif, avec des taux qui varient de 0,55% dans les plus petites à 2,85% à Paris.
En 2022, les recettes du VM se chiffrent à 10,7 milliards par an et représentent 52% des recettes des AOM (selon le Cerema).
Il existe également un versement mobilité additionnel (VMA) qui peut être institué par certains syndicats mixtes de transports en supplément du versement mobilité, comme c’est le cas par Nouvelle-Aquitaine Mobilités.
Les régions peuvent désormais percevoir une taxe allant jusqu’à 0,15% de la masse salariale sur les employeurs de 11 salariés et plus.
Les recettes potentielles sont estimées à 500 M€ par an, et l’objectif affiché est donc de permettre aux 12 régions concernées, de bénéficier de marges de manœuvres supplémentaires pour financer les projets de Services Express Régionaux Métropolitains (SERM), et des services de mobilité en zone rurale.
A ce jour, sur ces 12 régions, deux se sont déjà prononcées pour sa mise en œuvre, la Bretagne et l’Occitanie, tandis que PACA et Bourgogne-Franche-Comté se montraient très favorables à la mesure.
Quatre régions ont en revanche été plutôt sensibles aux réserves des entreprises, et ont annoncé qu’elles ne l’appliqueraient pas : la Normandie, Auvergne Rhône-Alpes, les Hauts-de-France et les Pays de la Loire). Grand-Est, pour sa part s’est pour l’instant donné le temps de la réflexion.
Enfin, Nouvelle-Aquitaine, Centre-Val de Loire et la Corse n’ont pour l’instant pas annoncé leurs intentions.
par Pierre Cossard | Fév 27, 2025 | Autocar, Entreprise, Les Infos
Après l’introduction de sa gamme Crossway sur le marché turc, Iveco Bus, vient de livrer 35 autocars Crossway supplémentaires aux municipalités de Balıkesir, de Kocaeli et de Manisa.
Concrètement, 6 Crossway seront déployés pour assurer le transport de passagers entre Balıkesir et l’aéroport Sabiha Gökçen d’Istanbul, rejoignant ainsi les 10 véhicules déjà en service depuis 2023.
Par ailleurs, 27 Crossway seront affectés au transport de passagers entre Kocaeli, l’aéroport et les quartiers environnants. Enfin deux autres autocars ont été livrés à la municipalité de Manisa.
Les véhicules sont équipés du moteur Tector produit par FPT Industrial, compatible HVO et chaque véhicule peut accueillir 55 passagers.
par Pierre Cossard | Fév 27, 2025 | Autobus, Autocar, Entreprise, Equipement, Les Infos
Xerfi vient de publier une étude intitulée « Le marché des biocarburants et des e-fuels – Cartographie des acteurs, perspectives du marché et défis de la filière française à l’horizon 2035 ». Une étude qui pointe du doigt les limites à venir de cette filière.
Selon cette étude, la France, qui consomme chaque année plus de cinq milliards de litres de biocarburants (bioéthanol, biodiesels et biokérosène), en produit environ 2,4 milliards.
Ce marché est toutefois tiraillé entre deux tendances. D’un côté, l’électrification croissante du parc automobile pénalisera la demande en biocarburants classiques.
De l’autre, la décarbonation du transport lourd (bus, camions, avions, navires) tirera la demande en biocarburants avancés (B100, HVO, biokérosène). Contraint par la réglementation, le marché de l’aviation civile devrait par ailleurs ddevenir le principal débouché des carburants de synthèse (e-carburants ou e-fuels).
Outre la concurrence étrangère, le principal obstacle au développement de la filière française des carburants alternatifs est la tension sur les ressources. Dans ce contexte, la production et la consommation de bioéthanol devraient plafonner en France d’ici 2027, selon les experts de Xerfi. A l’inverse, le B100, le diesel renouvelable et le biokérosène devraient avoir le vent en poupe.
La production de biocarburants classiques souffrirait de rendements agricoles qui plafonnent, voire déclinent. Quant aux réserves de biomasse non alimentaire mobilisables pour les biocarburants avancés, elles sont limitées. « Sans oublier qu’à court et moyen termes, l’approvisionnement en hydrogène bas carbone et CO2 capté pour les projets de e-carburants pourraient poser problème ». Malgré la multiplication des annonces de projets dans les e-fuels, les décisions fermes d’investissements (plusieurs centaines de millions d’euros par site) se font attendre. Les prix du e-kérosène resteront donc supérieurs à ceux du kérosène classique.
Avec un premier seuil minimum de e-SAF en 2030 et compte tenu des délais de construction, une vision plus claire du marché se dessinera donc dans les deux ans. « Car pour l’heure, le paysage concurrentiel de la future production de carburants de synthèse reste très incertain », conclut Xerfi.
par Pierre Cossard | Fév 27, 2025 | Autobus, Les Infos, Réseau
Le journal Le Bien Public a annoncé le 25 février dernier qu’un nouveau marché public était concernant le marché des bus à hydrogène de la ville.
Rappelons que la métropole avait initialement sélectionné le constructeur belge Van Hool avant que ce dernier ne fase faillite.
Le nouvel appel d’offres porte sur un total de 14 à 27 véhicules standards pour un montant de 10,8 M€ et de 18 à 28 bus articulés pour 11,2 M€. L’objectif est de faire rouler les premiers bus dès le 1er octobre prochain.
La métropole a inauguré sa station en juin dernier et entend en ouvrir une autre en 2026 près du dépôt de bus, son objectif est d’avoir 26 bus en service en 2026 et 100% de bus et de bennes à l’hydrogène en 2050.
par Pierre Cossard | Fév 27, 2025 | Les Infos, Réseau
Ecov a remporté le marché attribué par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur pour déployer la plus grande ligne de covoiturage de France entre Toulon et Cuers.
Cette ligne comptera une vingtaine d’arrêts et desservira huit communes et trois établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). Ce projet inédit s’inscrit dans les objectifs de neutralité carbone de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, d’ici 2050.
Ecov est missionné pour opérer et déployer une nouvelle ligne de covoiturage express entre Toulon et Cuers, un axe stratégique pour la mobilité dans la région, puisque 70 000 habitants résident à moins de 10 minutes à pied d’un arrêt de la future ligne.
La convention de partenariat conclue pour le déploiement de cette ligne regroupe la Région Sud qui assure le pilotage et le financement de l’exploitation du service et 12 collectivités locales qui assurent la gestion et le financement des aménagements de voirie pour la création des arrêts : le Conseil Départemental du Var, la Métropole Toulon-Provence-Méditerranée, les Communauté de communes Méditerranée Porte des Maures et de la Vallée du Gapeau, ainsi que les villes de Cuers, Solliès-Pont, Solliès-Toucas, La Farlède, La Crau, La Garde, La Valette-du-Var et Toulon.
En tant que pilote du projet, la Région Sud a investi plus de 2,7 M€ pour le déploiement de cette ligne de covoiturage express entre Toulon et Cuers.
par Pierre Cossard | Fév 25, 2025 | Entreprise, Les Infos
L’audience du Tribunal des Activités Economiques de Versailles, qui s’est tenue le 25 février, a vu la liquidation de la coentreprise de Renault et Plug, Hyvia, qui était en redressement judiciaire depuis le 10 décembre 2024.
Cette décision prend acte du fait qu’aucune offre de reprise crédible n’est pu être retenue par l’administrateur judiciaire.
Hyvia a, pour l’occasion, tenu à rappeler « que les difficultés rencontrées résultent essentiellement de l’émergence trop lente des écosystèmes de mobilité hydrogène en Europe et des coûts de développement très importants que nécessite l’innovation hydrogène ».