FNAUT. La vitesse des bus diminue !

FNAUT. La vitesse des bus diminue !

La FNAUT (Fédération nationale des associations d’usagers des transports) vient de publier une étude sur l’évolution de la vitesse commerciale des autobus.

 

Le travail d’analyse réalisé a été scindé en deux chapitre, le premier consacré à la vitesse d’exploitation des autobus, le fut par Jean- Marie Beauvais, qui s’est appuyé sur les statistiques de l’Union des Transports Publics et Ferroviaires (établies avec le concours des autorités organisatrices de mobilité) et porte sur la période 2012-2018.

 

Le second chapitre porte sur la vitesse commerciale, et a été réalisé par Benoît Oillo, directeur associé de Beemotion, avec l’accord de Nantes-Métropole pour traiter et analyser les données de deux lignes importantes du réseau (C5 et C7), de 2014 à 2019.

 

Pour mémoire, rappelons que la vitesse d’exploitation est une notion de production qui mesure le rapport entre la distance parcourue et le temps passé par le véhicule pour parcourir un trajet, y compris le retournement au terminus et le temps de battement si le salarié en bénéficie. La vitesse commerciale mesure le rapport entre la distance parcourue et le temps qui s’écoule entre le départ du premier terminus et l’arrivée au terminus final.

 

Une baisse générale

 

Dans les deux cas de figure, la FNAUT constate une baisse de la vitesse. Ainsi, l’analyse des statistiques de l’UTP illustre-t-elle une baisse de la vitesse d’exploitation des réseaux desservant plus de 250 000 habitants qui passe de 15,5 km/h en 2013 à 15 km/h en 2018 soit une baisse de 3% en 5 ans.

 

Cette évolution varie suivant la taille des réseaux car la dégradation est forte dans les grandes agglomérations alors que l’on constate une augmentation de la vitesse dans les réseaux de taille moyenne.

 

Du côté de Nantes, les mesures effectuées par Beemotion démontrent que les lignes C5 et C7 de Nantes voient leur vitesse commerciale baisser aux heures de pointe comme aux heures creuses, malgré les aménagements de voirie dont elles ont bénéficié car ces lignes ont fait partie du programme Chronobus.

 

Sur la ligne C5, par exemple, et dans le sens aller, la baisse de la vitesse commerciale sur l’ensemble de la journée est de 3,1 km/h (passage de 20 km/h à 16,9km/h). La baisse de la vitesse commerciale concerne toutes les tranches horaires.

 

Toujours à Nantes, selon les informations recueillies auprès de TAN, plusieurs facteurs concourreraient à l’augmentation du temps de roulage. La FNAUT liste donc pêle-mêle l’augmentation de la circulation générale qui rend problématique le franchissement de certains carrefours ; le développement des livraisons illicites ; l’augmentation de la circulation des vélos dans les couloirs réservés ; enfin à l’augmentation du nombre de traversées piétons dans les zones nouvellement urbanisées (Ouest de l’Ile-de-Nantes).

 

Les propositions de la FNAUT

 

Les deux auteurs de l’étude font ensuite plus de trente propositions qui concernent non seulement le réseau (exploitation et véhicules) mais aussi l’autorité organisatrice (aménagement des stations et de la voirie).

 

En matière d’exploitation, ils préconisent d’autoriser la montée par toutes les portes de l’autobus. Si la montée par la seule porte avant est maintenue, ils recommandent de prévoir le passage de deux personnes de front de façon à ce que le voyageur qui achète son billet au conducteur n’empêche pas les autres voyageurs de monter. Il s’agirait aussi de limiter la vente de tickets à bord des autobus en proposant des abonnements très attractifs.

 

Concernant l’aménagement des véhicules, il s’agirait de mettre en service des véhicules ayant une capacité suffisante avec des portes larges, et de bien positionner les barres d’appui pour favoriser la circulation à l’intérieur du véhicule.

 

Concernant les stations, il s’agirait de maintenir une bonne distance entre le quai, les distributeurs de billets et le mobilier urbain. Il faudrait aussi allonger et élargir les quais, et mettre en place des « stations apaisée » où les voitures ne peuvent pas dépasser l’autobus à l’arrêt.

 

Enfin, ce dossier de la FNAUT aborde aussi les aménagement de la voirie pour lesquels il s’agirait de réserver une voie par sens pour la circulation des autobus, soit latérale soit axiale.

 

Il s’agirait aussi d’adopter un partage de l’espace en faveur des vélos et des piétons au détriment des voitures (stationnement et circulation) et non pas au détriment des autobus, et de mieux (ou plus) de verbalisez en cas d’occupation des voies réservées.  

 

« Au titre de la décarbonation de la mobilité, rien ne sert d’acheter des véhicules de plus en plus coûteux si on les fait rouler de plus en plus lentement ! », conclut Alain Richner, directeur associé de Beemotion…

 

 

Keolis renouvelé à Pau et au Mans

Keolis renouvelé à Pau et au Mans

Keolis vient d’annoncer que la Société Publique Locale des Transports de l’Agglomération Paloise (SPL STAP), exploitant du réseau Idelis, à Pau, venait de renouveler son contrat d’assistance technique pour une durée de cinq ans à compter du 1er juillet 2024.

 

A Pau, Le groupe proposera une assistance technique générale, ainsi que des études spécifiques portant notamment sur l’optimisation de la production du réseau (planning de travail, régulation, graphicage, habillage) ; la transition énergétique, par l’analyse de solutions de verdissement de la flotte de bus.

 

Il travaillera aussi sur la restructuration du réseau de bus (analyse du réseau actuel, évolution des itinéraires et des fréquences, accompagnement dans la concertation avec les voyageurs et les riverains).

 

Au Mans, la Société Anonyme d’Economie Mixte SETRAM (SAEM SETRAM) a également renouvelé sa confiance à Keolis pour assurer l’assistance technique du futur contrat d’exploitation du réseau de transport urbain, qui sera attribué par Le Mans Métropole, à compter du 1er janvier 2026.

 

Keolis aura aussi pour mission d’accompagner la SAEM SETRAM dans son projet de restructuration de son réseau de transport public urbain. Celui-ci assure déjà près de 8,5 millions de km par an grâce avec 2 lignes de tramways et 22 lignes de bus, dont une proposant un haut niveau de service (BHNS).

 

Le groupe accompagnera aussi la SETRAM dans ses grands projets de renouvellement du Système d’Aide à l’Exploitation et à l’Information des Voyageurs (SAEIV) et de la billettique.

 

Il aidera à la transformation de 3 lignes de bus en BHNS ; à
l’agrandissement des rames de tramways de 33 mètres à 44 mètres et à l’évolution du parc de bus vers un mix énergétique biogaz/électricité/hydrogène.

 

Global Mobility Call, un beau programme de conférences

Global Mobility Call, un beau programme de conférences

La troisième édition du Global Mobility Call, organisé par Ifema Madrid et Smobhub, qui aura lieu à Madrid du 19 au 21 novembre prochains, comportera un beau programme de conférences.

 

Les organisateurs viennent de publier les différentes thématiques qui seront abordés :

– La transition énergétique, moteur de la transformation de la mobilité ;

– Transport intermodal : une vision plus efficace et durable de la mobilité ;

– Les transports publics et la mobilité partagée au cœur des solutions de mobilité urbaine ;

– Planification de la mobilité intelligente pour des villes et des zones plus habitables ;

– La révolution de la mobilité et ses progrès. Les tendances technologiques qui conduisent au changement ;

– La transition de l’industrie automobile dans un scénario futur de forte incertitude ;

– Innovation pour une mobilité disruptive.

 

Ces différents thèmes rassembleront plus de 400 dirigeants internationaux, PDG, experts et professionnels académiques, qui aborderont les défis, les solutions, les expériences et apporteront leur vision du futur pour répondre aux besoins posés par la transformation de la mobilité des différents acteurs économiques, technologiques,  les perspectives réglementaires, sociales et environnementales…

 

Tous les chemins mènent à Rome pour Solaris

Tous les chemins mènent à Rome pour Solaris

Après avoir remporté il y a quelques mois, l’entreprise a remporté un appel d’offres à Rome pour la livraison de 110 bus hybrides légers, Solaris de se voir passer commande pour la livraison de 244 bus GNC pour le transporteur ATAC à Rome.

 

Les deux contrats avec des services de maintenance atteindront une valeur allant jusqu’à 200 M€.

 

L’offre de Solaris Urbino 18 équipée de systèmes hybrides légers de dernière génération avait reçu la note la plus élevée et, grâce à sa victoire, le constructeur livrera donc en 2024 les 110 nouveaux véhicules hybrides.

 

Concernant les autobus fonctionnant au GNC les 244 Solaris Urbino 12 GNC seront livrés à la capitale italienne en 2024 et 2025, tandis qu’existe une option supplémentaire de 78 véhicules.

 

En plus des bus, Solaris assurera leur entretien au cours des 10 prochaines années.

 

La ville polonaise de Suwałki a commandé 10 Urbino 9 LE et 12 à Solaris

La ville polonaise de Suwałki a commandé 10 Urbino 9 LE et 12 à Solaris

Solaris vient d’annoncer que les représentants de la mairie de Suwałki venaient de signer un contrat pour la livraison de 10 bus électriques, des Urbino 9 LE électriques et Urbino 12 électriques. Les livraisons sont prévues pour le second semestre 2025.

 

De plus, Solaris fournira à la ville 10 bornes de recharge doubles. Les bus rejoindront la flotte des services publics municipaux de Suwałki.

 

Chacun des véhicules commandés sera équipé d’un moteur électrique, alimenté par des batteries d’une capacité supérieure à 300 kWh, ce qui leur permettra de fonctionner tout au long de la journée. Les batteries seront chargées via un connecteur enfichable après le retour des véhicules au dépôt.

 

Les bus électriques Urbino 9 LE et Urbino 12 seront adaptés au transport de personnes handicapées et équipés de fonctionnalités telles qu’un système de vidéosurveillance, un système d’information dynamique des passagers et un système de comptage des passagers.

 

 

République tchèque : Pardubice choisit les trolleybus Škoda

République tchèque : Pardubice choisit les trolleybus Škoda

Le 24 avril, la ville tchèque de Pardubice a annoncé sa comande huit nouveaux trolleybus à plancher surbaissé de douze mètres, Škoda 32 Tr.

 

Ces trolleybus modernes, équipés de batteries de traction et d’un système de freinage régénératif permettant des économies d’énergie, porteront la flotte Škoda de Pardubice à 70 véhicules d’ici le milieu de l’année prochaine.

 

Cette nouvelle commande vient de fait conforter un partenariat entre cette agglomération et le constructeur qui dure depuis plus de 70 ans.