EuMo 2024. Il va falloir faire mieux avec moins !

EuMo 2024. Il va falloir faire mieux avec moins !

C’est peu de dire que le nouveau ministre délégué aux Transports, François Durovray, était attendu le 3 octobre à EuMo, qui se déroulait cette année à Strasbourg, mais il n’a pas sorti le carnet de chèques… Il est vrai que le Premier ministre, dans son discours de politique générale du 2 octobre, a bien fait comprendre à tous que les caisses étaient vides.

Le Gart, comme l’UTPF, artisans de cette manifestation, avaient pourtant bien préparé le terrain. Louis Nègre, président du Gart, allant même, avec sa truculence habituelle, à proclamer : « Je suis fatigué d’entendre qu’il n’y a plus d’argent en France alors que nous sommes le pays qui paie le plus d’impôts ! J’attends qu’on me dise où est passé l’argent ».

Il a ensuite déroulé les revendications habituelles de l’association d’élus : TVA à 5,5% sur les transports et hausse (voire déplafonnement) du versement mobilité.

De son côté, les adhérents de l’UTPF, en la personne de sa présidente Marie-Ange Debon, et le Medef « demandent conjointement aux pouvoirs publics d’affecter aux transports publics une fraction du produit de la mise aux enchères des quotas d’émission de gaz à effet de serre (ETS 1) afin d’aider les AOM à développer l’offre de transport public sur leurs réseaux ». Il serait ici question de quelque 250 M€, bien loin des vrais besoins du secteur.

La réponse de François Durovray face à ce cahier de doléances fut toutefois d’une grande simplicité : « On ne peut pas tout demander à l’État. Il faut trouver des solutions qui ne coûtent pas trop cher et qui sont décarbonées ».

Une forme nouvelle de « en même temps » qui a quelque peu gâché la fête, d’autant que ces deux affirmations semblent assez contradictoires lorsqu’on connait les coûts des matériels « zéro émission » et l’ampleur des investissements nécessaires pour que ce secteur se conforme dans les délais aux obligations imposées par l’Etat et l’UE…

Une position gouvernementale qui devrait aussi inquiéter les industriels du secteur des transports urbains, eux qui ont investi massivement dans cette transition pour répondre aux injonctions écologiques, avec les surcoûts qui vont avec.

Point positif peut-être, on sait le nouveau ministre sensible aux avantages de l’autocar (à travers notamment son implication passée dans le développement des lignes de cars express). Ce mode, à la fois souple et économique, pourrait donc apparaitre dans certains territoires comme une des solutions alternatives, par exemple, à certains développement ferroviaires plus coûteux…

L’ombre de la catastrophe économique qui se profile aujourd’hui dans le monde de l’automobile planera-t-elle bientôt sur l’univers des transports collectifs ?

 

 

Circulation à Paris, le bras de fer n’aura pas lieu

Circulation à Paris, le bras de fer n’aura pas lieu

C’est à travers un communiqué que François Durovray, nouveau ministre délégué aux Transports, a fait état de ses échanges avec Anne Hidalgo, maire de Paris, le 27 septembre dernier, autour des différentes problématiques de transport qui se font jour dans la capitale.

Malgré une prise de position plutôt critique du ministre sur les projets de la maire de la capitale, les 50 nuances de diplomatie utilisées dans les termes choisis de ce communiqué démontrent que les automobilistes et autres usagers de la route franciliens continueront à subir le bon vouloir de cette dernière.

Anne Hidalgo visiblement toujours convaincue du bienfondé de sa lutte contre la circulation automobile – voire la circulation tout court – semble en effet bien maîtriser les aspects juridiques de ces dossiers, à défaut de pouvoir fournir de solides études d’impacts concernant les mesures décidées.

En résumé, les 50 km/h sur le périphérique parisien seront bien mis en œuvre le 1er octobre, le projet d’imposer les fameuses voies réservées au covoiturage, transports en commun, taxis, etc. est maintenu, au même titre que la future zone à trafic limité (ZTL) ou la fermeture de la gare routière de Paris Bercy.

Tout juste apprend-on que, concernant le périphérique, un bilan de cette limitation sera fait dans un an (une promesse qui n’engage généralement personne en France…), et que les modalités de mise en œuvre des voies réservées feront l’objet « d’un travail commun » pour leur mise en place début 2025.

Quant aux problèmes posés par la ZTL et la fermeture de la gare routière de Paris Bercy, les deux partis sont avant tout convenus de la mise en place de « groupes de travail » devant respectivement plancher « sur la circulation des cars de tourisme en zone urbaine », et sur un site de remplacement.

Autant dire que pour l’instant, en matière de circulation, la saison de la chasse reste ouverte à Paris…

 

 

Nouvelles britanniques de Van Hool…

Nouvelles britanniques de Van Hool…

La faillite de Van Hool déclarée en juin dernier, suivi du rachat d’une partie de ses activité s par le néerlandais VDL a été suivi d’une longue période de silence…

Peu d’informations ont en effet fuité quant à la stratégie poursuivie par le nouveau propriétaire, notamment concernant la gamme d’autocars Van Hool.

Finalement, c’est de Grande-Bretagne que quelques indices viennent de fuiter, dans les colonnes de notre confrère Route One.

Selon ce magazine, la livraison de nouveaux autocars Van Hool aurait repris sur le sol britannique où l’entreprise Woods Coaches de Tillicoultry a reçu un trio d’EX, tandis que la société Bibby’s d’Ingleton s’est vue livrer un T15 Alicron.

Toujours selon Route One, plusieurs livraisons de ce genre seraient attendues outre-Manche. Enfin, même si VDL ne semble pas encore totalement fixé sur l’étendue de la gamme d’autocars Van Hool qui sera conservée au catalogue, il semble que plusieurs variantes soient maintenues, à deux et trois essieux, en complément du Futura 3 de VDL.

En France en revanche, et toujours concernant Van Hool, commencent à remonter des problématiques de mise à disposition de pièces détachées pour les véhicules déjà en parc.

A suivre donc…

 

 

USA. Le Karsan e-Jest à la conquête de l’Ouest

USA. Le Karsan e-Jest à la conquête de l’Ouest

Le constructeur turc Karsan vient d’annoncer la livraison de 14 minibus électriques e-JEST au réseau de transport collectif de Santa Maria, en Californie.

Ces minibus seront déployés dans le cadre d’un service de microtransit proposé par Santa Maria Regional Transit (SMRT).

Ce service offre aux passagers une solution de mobilité qui permet des réservations flexibles et à la demande via une application sur smartphone.

 

 

L’Accessible People Mover roule grâce au moteur FEV

L’Accessible People Mover roule grâce au moteur FEV

Saint-Quentin-en-Yvelines, 26 septembre 2024 – FEV, l’un des principaux fournisseurs mondiaux de services d’ingénierie pour la mobilité durable, a développé pour Toyota un groupe motopropulseur électrique de 48 V.

Durant les JO, et plus spécifiquement les JOP, qui se sont déroulés à Paris cet été, Toyota a déployé environ 250 Accessible People Mover (APM) à Paris pour transporter les compétiteurs de leur lieu d’hébergement aux sites sportifs et pour transporter les visiteurs handicapés.

Ces véhicules ont été conçus pour accueillir jusqu’à six personnes (un conducteur et cinq passagers) et permettent un accès facile aux personnes en fauteuil roulant. Des bagages plus volumineux, tels que l’équipement des athlètes, peuvent également être transportés dans l’habitacle.

C’est FEV France qui a développé le groupe motopropulseur de 48V et de 12,3 kW, qui a permis de faire accélérer le véhicule jusqu’à 20 km/h. Une charge de la batterie Li-ion de 9 kWh suffisait pour parcourir jusqu’à 100 km sur une pente maximale de 20%.

Les caractéristiques et les fonctions du groupe motopropulseur ont été testées sur des véhicules prototypes dès la phase de conception.

L’équipe du projet a ainsi eu le temps de procéder à une validation fonctionnelle approfondie, ce qui a permis d’atteindre très tôt un haut niveau de maturité technique pour l’ensemble de la chaîne de traction électrique.