Selon Les Echos du 12 février, le secrétariat général pour l’investissement, en collaboration avec le ministère de l’Économie, préparerait pour mars prochain des propositions qui feront l’objet d’arbitrages interministériels, et qui visent à réévaluer les priorités du plan d’investissement France 2030.
Lancé en 2021, France 2030 mobilise 54 Mds€ pour soutenir l’industrie et la transition écologique, mais l’essor de l’intelligence artificielle et la montée en puissance des véhicules électriques à batteries dans la mobilité auraient, semble-t-il, modifié la donne.
Parmi les ajustements envisagés, le gouvernement pourrait ainsi réduire son soutien à l’hydrogène, en raison de son adoption plus lente que prévu. Selon des experts de l’État évoqués par Les Echos, les applications de cette technologie restent limitées, tandis que la problématique de coût ne semble pas trouver de solution adéquat.
Par ailleurs, dans le secteur des transports, les véhicules lourds et les trains, qui étaient auparavant considérés comme des débouchés prioritaires pour l’hydrogène, ne le semblent plus.
En substance, l’hydrogène ne resterait un élément clé de la décarbonation que des secteurs industriels comme la chimie et la cimenterie. Une volteface (ou une prise de conscience tardive) qui risque tout de même de déstabiliser un peu plus un marché, et des stratégies industrielles déjà fragiles…