Les régions face au versement mobilité régional

Les régions face au versement mobilité régional

Dans son article 118, la loi de finance 2025, adoptée le 14 février dernier, ouvre la possibilité à certaines régions (les territoires d’outre-mer ne sont en effet étonnement pas concernés, à leur grand dam, au même titre que l’Ile-de-France) de lever un versement mobilité régional (VMR).

Pour mémoire, rappelons que le versement mobilité est une taxe sur la masse salariale des employeurs visant à financer les services de mobilités.

Il peut être mis en œuvre dans toutes les AOM qui ont à minima une ligne de transport collectif, avec des taux qui varient de 0,55% dans les plus petites à 2,85% à Paris.

En 2022, les recettes du VM se chiffrent à 10,7 milliards par an et représentent 52% des recettes des AOM (selon le Cerema).

Il existe également un versement mobilité additionnel (VMA) qui peut être institué par certains syndicats mixtes de transports en supplément du versement mobilité, comme c’est le cas par Nouvelle-Aquitaine Mobilités.

Les régions peuvent désormais percevoir une taxe allant jusqu’à 0,15% de la masse salariale sur les employeurs de 11 salariés et plus.

Les recettes potentielles sont estimées à 500 M€ par an, et l’objectif affiché est donc de permettre aux 12 régions concernées, de bénéficier de marges de manœuvres supplémentaires pour financer les projets de Services Express Régionaux Métropolitains (SERM), et des services de mobilité en zone rurale.

A ce jour, sur ces 12 régions, deux se sont déjà prononcées pour sa mise en œuvre, la Bretagne et l’Occitanie, tandis que PACA et Bourgogne-Franche-Comté  se montraient très favorables à la mesure.

Quatre régions ont en revanche été plutôt sensibles aux réserves des entreprises, et ont annoncé qu’elles ne l’appliqueraient pas : la Normandie, Auvergne Rhône-Alpes, les Hauts-de-France et les Pays de la Loire). Grand-Est, pour sa part s’est pour l’instant donné le temps de la réflexion.

Enfin, Nouvelle-Aquitaine, Centre-Val de Loire et la Corse n’ont pour l’instant pas annoncé leurs intentions.

 

La filière des biocarburants à la croisée des chemins ?

La filière des biocarburants à la croisée des chemins ?

Xerfi vient de publier une étude intitulée « Le marché des biocarburants et des e-fuels – Cartographie des acteurs, perspectives du marché et défis de la filière française à l’horizon 2035 ». Une étude qui pointe du doigt les limites à venir de cette filière.

Selon cette étude, la France, qui consomme chaque année plus de cinq milliards de litres de biocarburants (bioéthanol, biodiesels et biokérosène), en produit environ 2,4 milliards.

Ce marché est toutefois tiraillé entre deux tendances. D’un côté, l’électrification croissante du parc automobile pénalisera la demande en biocarburants classiques.

De l’autre, la décarbonation du transport lourd (bus, camions, avions, navires) tirera la demande en biocarburants avancés (B100, HVO, biokérosène). Contraint par la réglementation, le marché de l’aviation civile devrait par ailleurs ddevenir le principal débouché des carburants de synthèse (e-carburants ou e-fuels).

Outre la concurrence étrangère, le principal obstacle au développement de la filière française des carburants alternatifs est la tension sur les ressources. Dans ce contexte, la production et la consommation de bioéthanol devraient plafonner en France d’ici 2027, selon les experts de Xerfi. A l’inverse, le B100, le diesel renouvelable et le biokérosène devraient avoir le vent en poupe.

La production de biocarburants classiques souffrirait de rendements agricoles qui plafonnent, voire déclinent. Quant aux réserves de biomasse non alimentaire mobilisables pour les biocarburants avancés, elles sont limitées. « Sans oublier qu’à court et moyen termes, l’approvisionnement en hydrogène bas carbone et CO2 capté pour les projets de e-carburants pourraient poser problème ». Malgré la multiplication des annonces de projets dans les e-fuels, les décisions fermes d’investissements (plusieurs centaines de millions d’euros par site) se font attendre. Les prix du e-kérosène resteront donc supérieurs à ceux du kérosène classique.

Avec un premier seuil minimum de e-SAF en 2030 et compte tenu des délais de construction, une vision plus claire du marché se dessinera donc dans les deux ans. « Car pour l’heure, le paysage concurrentiel de la future production de carburants de synthèse reste très incertain », conclut Xerfi.

 

Dijon relance l’achat de bus hydrogène

Dijon relance l’achat de bus hydrogène

Le journal Le Bien Public a annoncé le 25 février dernier qu’un nouveau marché public était concernant le marché des bus à hydrogène de la ville. 

Rappelons que la métropole avait initialement sélectionné le constructeur belge Van Hool avant que ce dernier ne fase faillite.

Le nouvel appel d’offres porte sur un total de 14 à 27 véhicules standards pour un montant de 10,8 M€ et de 18 à 28 bus articulés pour 11,2 M€. L’objectif est de faire rouler les premiers bus dès le 1er octobre prochain. 

La métropole a inauguré sa station en juin dernier et entend en ouvrir une autre en 2026 près du dépôt de bus, son objectif est d’avoir 26 bus en service en 2026 et 100% de bus et de bennes à l’hydrogène en 2050.

 

Liverpool commande 58 ADL Enviro400EV de nouvelle génération

Liverpool commande 58 ADL Enviro400EV de nouvelle génération

Alexander Dennis, filiale de NFI Group Inc., vient d’annoncer avoir reçu une commande ferme de la Liverpool City Region Combined Authority pour la fourniture de 58 bus zéro émission Enviro400EV de nouvelle génération.

Ces bus électriques seront exploités par un opérateur de bus avant l’introduction de la franchise à partir de 2026.

Leur achat est soutenu par la deuxième tranche du fonds pour les zones régionales de bus à zéro émission du ministère des Transports (ZEBRA 2).

Les 58 Enviro400EV destinés à Liverpool seront construits en Grande-Bretagne.

 

Kiepe présentera ses solutions électriques à Berlin

Kiepe présentera ses solutions électriques à Berlin

À l’occasion de la conférence mobility move 2025, qui se déroulera du 1er au 3 avril prochains à Estrel Berlin, l’équipementier allemand Kiepe présentera plusieurs solutions de groupe motopropulseur développées pour les bus électriques, d’une longueur de 12 à 36 mètres.

Les six modules de la plate-forme modulaire HPC eBus dont il est question peuvent être intégrés individuellement ou en tant que système complet : traction, distribution d’énergie, auxiliaires (alimentation auxiliaire), systèmes de batterie, systèmes de charge et contrôle du véhicule.

Selon l’industriel, ces modules sont avant tout personnalisables pour différentes applications et exigences. Il vante aussi leur « efficacité maximale et portée optimisée grâce à une technologie de pointe », ainsi que leur durabilité.

Kiepe explique qu’il existe des solutions adaptées de sa gamme pour la charge haute puissance (HPC) jusqu’à 800 kW, ainsi que pour les bus électriques de charge en mouvement (IMC®).

 

IDFM lance l’enquête publique sur le Plan des mobilités

IDFM lance l’enquête publique sur le Plan des mobilités

Ile-de-France Mobilités vient d’annoncer le lancement de l’enquête publique concernant son futur Plan des mobilités en Île-de-France.

Ce dernier a pour objectif de répondre aux besoins des Franciliens en matière de déplacements à l’horizon 2030 et de placer la mobilité en Île-de-France « sur la voie du bas carbone ».

Il va donc faire l’objet d’une grande enquête publique après de tous les Franciliens du 28 février au 31 mars prochains.

L’ensemble des Franciliens peuvent apporter leur contribution à ce plan, par écrit dans les 33 lieux de permanence, au siège de la région Île-de-France, mais également par mail, par courrier, ou lors d’une grande réunion publique qui se tiendra le 13 mars prochain.

Arrêté par la Région le 27 mars 2024, le Plan des mobilités succède au Plan de déplacements urbains d’Île-de-France de 2014. Il fixe la stratégie régionale en matière de mobilité jusqu’en 2030 et les actions à mettre en œuvre.

Il vise ainsi la baisse de 15% des déplacements en voiture, de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 26% d’ici à 2030, la hausse de 15% des déplacements en transports en commun, ainsi que la multiplication par trois des déplacements à vélo.

Pour y parvenir, le plan définit 14 axes et 46 actions portant sur l’ensemble des modes de déplacement des Franciliens ainsi que sur le transport de marchandises. Le détail de ces actions est disponible sur le site de la Région Île-de-France et d’Île-de-France Mobilités.

À l’issue de l’enquête publique, la commission d’enquête rendra, fin avril 2025, un rapport qui fera état des contributions apportées, et formulera d’éventuelles recommandations de modifications du plan.

Ce dernier pourrait alors être modifié selon ces recommandations avant transmission à l’État pour avis cet été, pour une adoption prévue en septembre 2025 par le Conseil régional.