Le Cerema présente les tendances récentes sur les mobilités du quotidien

Le Cerema présente les tendances récentes sur les mobilités du quotidien

Comment les comportements de mobilité au quotidien ont-ils évolué depuis 2010 ? Le Cerema vient de publier une synthèse rendant compte des évolutions de mobilité récentes, notamment post-pandémie, constatées grâce aux données des enquêtes mobilités menées par des collectivités avec le Cerema.

Seule la prochaine enquête nationale 2026-2027 du ministère chargé des Transports permettra de dresser un état des lieux complet post crise sanitaire et de dégager les tendances sur le temps long.

Cependant, les enquêtes de mobilité certifiées Cerema (EMC²), régulièrement réalisées par les collectivités locales avec l’appui du Cerema, apportent tout de même de premiers éclairages.

Ainsi, le Cerema constate-t-il une baisse de près de 10% de la mobilité quotidienne par résident, en nombre et en kilomètres, au sein des aires urbaines. Une tendance portée avant tout par les personnes en âge de travailler qui sortent moins de chez elles et se déplacent moins.

En semaine, la baisse de la mobilité ne concerne pas que le travail, mais également les déplacements pour des achats, les démarches administratives et de santé et d’accompagnement.

En termes de modes, l’utilisation des transports en commun poursuit sa progression dans les grands centres urbains, mais reste stable dans les autres territoires, tandis que le nombre moyen de véhicules par adulte continue de diminuer légèrement mais uniquement dans les grands centres urbains.

Le taux de possession du permis est en recul quel que soit le type de territoire et sur toute la population entre 18 et 40 ans, alors que la part des déplacements vélo et marche augmente dans tous les territoires et particulièrement dans les centres urbains.

Concernant décarbonation de la mobilité, si elle est clairement amorcée dans les grands centres urbains, le défi demeure pour les longs déplacements quotidiens car plus de 80% d’entre eux sont toujours réalisés en voiture thermique, sur des distances importantes.

Le Cerema préconise donc de déployer des transports collectifs alternatifs de qualité à la voiture au-delà des centres-villes des grands centres urbains, de développer le covoiturage et l’autopartage, mais aussi de faciliter la marche et le vélo pour les déplacements de courte distance dans tous les territoires.

Plus généralement, le Cerema préconise d’articuler les politiques d’aménagement du territoire et de mobilités « pour rapprocher services et emplois des zones d’habitat ».

 

 

Une nouvelle méthode de calcul pour les GES

Une nouvelle méthode de calcul pour les GES

Le 5 novembre, les négociateurs du Parlement et du Conseil se sont mis d’accord sur une méthode européenne unique pour calculer les émissions de gaz à effet de serre (GES) des transports.

Les nouvelles règles n’obligeront pas les entreprises de transport à calculer leurs émissions de GES. Toutefois, si elles choisissent de le faire, par exemple à des fins de déclaration, de contrat ou de marketing, ou lorsque d’autres règles européennes l’exigent, elles seront tenues d’appliquer la méthode européenne commune.

Le principe qui sous-tend la méthode consiste à comptabiliser les émissions résultant de l’utilisation des véhicules et de la fourniture d’énergie pendant les opérations de transport, exprimées en CO2 par tonne-kilomètre (pour le transport de marchandises) et en CO2 par passager-kilomètre (pour le transport de passagers).

Pour améliorer la précision, l’accord donne la priorité à l’utilisation de données primaires plutôt qu’aux estimations ou aux valeurs par défaut des émissions de GES, tout en prévoyant des incitations pour les exploitants qui mesurent directement leurs émissions.

Afin de réduire la charge administrative et financière pesant sur les entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME), les députés ont obtenu de la Commission l’engagement de mettre au point un outil de calcul public, simple et gratuit. , accompagné d’un manuel d’utilisation. La Commission dispose de quatre ans pour développer cet outil.

L’accord préliminaire reconnaît que la méthode actuelle ne couvre pas encore les émissions de GES sur l’ensemble du cycle de vie des services de transport. Les députés ont veillé à ce que, dans les quatre ans suivant l’entrée en vigueur des nouvelles règles, la Commission évalue la possibilité d’étendre la méthodologie européenne aux émissions tout au long du cycle de vie, notamment celles provenant de la fabrication des véhicules, de la production d’énergie, de l’entretien, de l’utilisation et de la fin de vie, une fois que des données suffisantes et les progrès internationaux le permettront. Cette évaluation guidera les futures mises à jour de la règlementation.

Cet accord préliminaire doit encore être approuvé par le Conseil et le Parlement. À quelques exceptions près, les pays de l’UE disposeront de quatre ans et demi ans pour transposer les nouvelles dispositions dans leur droit national et préparer leur mise en œuvre.

 

RNTP. Peu de véhicules pour l’édition 2025

RNTP. Peu de véhicules pour l’édition 2025

Les Rencontres nationales du transport public 2025 (RNTP) qui se déroulaient à Orléans du 4 au 6 novembre derniers, accueillaient quelque 200 exposants sur 12 000 m2, mais, sans doute du fait de la proximité du récent salon Busworld, n’ont pas vu une large palette de véhicules exposés dans les allées du centre d’exposition.

 

 

Iveco Bus présentait un autobus électrique GX 337 ELEC de 12 m, ainsi que des espaces dédiés mettant en avant l’accompagnement global et personnalisé proposé par le constructeur en matière de services avec : Energy Mobility Solutions, les outils numériques et connectés avec IVECO ON et la réalité virtuelle mixte.

Ce véhicule bénéficie de la certification Origine France Garantie (OFG), il est équipé de batteries NMC d’une capacité unitaire de 69,3 kWh avec une densité d’énergie de 180 Wh/kg.

 

 

Daimler Buses présentait un des modèles de sa gamme d’autobus électriques eCitaro. Ce bus est proposé en 3 longueurs (10,6, 12 et 18 mètres) et l’industriel misait pour les RNTP sur sa nouveauté, le modèle le plus court. Pour la traction, il existe avec des batteries ou bien avec un prolongateur d’autonomie sous forme d’une pile à combustible à hydrogène.

 

 

FCC exposait deux véhicules, un midibus et un minibus. Le premier était l’Isuzu Novociti Life à motorisation diesel, le second un minibus électrique Tremonia Mobility sur base Mercedes-Benz Sprinter, désormais distribué par FCC. Enfin, le vendéen mentionnait aussi sur son stand l’arrivée prochaine dans son catalogue d’un autocar Higer de 13m.

 

 

HCI exposait une palette de trois véhicules de la marque Karsan, un minibus e-JEST, un midibus e-ATAK équipé d’un système de conduite autonome, et un autobus électrique e-ATA de 12 mètres.

 

 

L’univers du rétrofit était bien représenté, puisque le CRMT était venu avec un autocar Iveco Crossway modifié pour fonctionner au biogaz et aux couleurs du réseau Aléop de la région Pays de la Loire.

 

 

La société Retrofleet (groupe CBM), qui transforme des véhicules Iveco Crossway ou Mercedes-Benz Intouro en autocars électriques à batteries. Le modèle exposé pour l’occasion était équipé du système Mobileye.

HESS, dont les trolleybus sont déjà présents en France à Lyon, Nancy ou Clermont-Ferrand, avait fait le choix de ne pas présenter de véhicules, comme Solaris, ou Volvo, dont le modèle urbain électrique 7900 est assemblé en Egypte.

Lohr présentait une maquette de sa navette électrique Cristal. Donnée avec une autonomie de 120 à 170 km, cette navette a la possibilité de circuler en mode convoi avec jusqu’à 3 véhicules attelés, permettant de transporter jusqu’à 42 passagers. Elle est déjà exploitée à Ajaccio, Avignon, Orange, Saverne et aux Sables-d’Olonne.

 

Pour rester dans le domaine des navettes, un véhicule We Ride était exposé par Beti et la Macif. Un deuxième exemplaire était par ailleurs en démonstration à l’extérieur du salon, en partenariat avec SNCF Voyageurs et Keolis durant toute la durée des RNTP.

 

Enfin, de façon anecdotique, on notait aussi la présence du désormais connu mini véhicule Urbanloop, qui poursuit son développement en test à Nancy et Dunkerque.

 

Rendez-vous est désormais donné l’an prochain à la première édition de Mobco (nouveau nom des événements organisés par le GIE Objectif Transports Publics), du 9 au 11 juin à Paris.

 

 

Keolis dévoile les mobilités réelles des Français dans un livre

Keolis dévoile les mobilités réelles des Français dans un livre

L’observatoire des modes de vie et des mobilités livre 20 années d’analyses inédites qui bouleversent les idées reçues sur les transports.

Le groupe Keolis publie aux éditions de l’Aube « 20 ans de Keoscopie – Derrière les apparences pour des transports qui nous ressemblent et nous rassemblent », un ouvrage qui révèle les véritables pratiques de mobilité des Français, loin des clichés et des moyennes statistiques.

Ce livre s’appuie sur plus de 100 études menées depuis 2005 par l’observatoire Keoscopie pour décrypter l’évolution des modes de vie et leur impact sur les déplacements.

Selon Keolis, l’ouvrage dévoile des réalités méconnues qui remettent en cause les fondements des politiques de transport actuelles :

  • Seulement 20% des déplacements concernent le domicile-travail, alors que l’essentiel des politiques publiques se concentre sur ces flux ;
  • 100% des femmes ont été harcelées au moins une fois dans les transports en commun, selon les données du Haut Conseil à l’égalité ;
  • Derrière 50 voyageurs quotidiens se cachent 720 personnes différentes : l’analyse fine des données billettiques révèle que les besoins réels sont 14 fois supérieurs aux apparences.

 

Le livre met par ailleurs en lumière les inégalités entre territoires et populations :

  • 86% des ruraux sont captifs de la voiture, avec un coût moyen du véhicule neuf passé de 24 500€ à 36 700€ en 10 ans (+50%) ;
  • 65% des emplois sont incompatibles avec le télétravail, creusant le fossé entre les 59% de cadres qui peuvent télétravailler et les 7% d’ouvriers ;
  • 1 Français sur 5 vit avec une fragilité invisible (11 millions en affection longue durée), dont 80 à 90% de handicaps non visibles.

 

L’ouvrage révèle aussi que les jeunes bouleversent les codes quand 62% privilégient les alternatives à la voiture individuelle, que les seniors sont actifs et mobiles ou que 40% des Français marchent plus de 30 minutes par trajet au moins une fois par mois, redécouvrant la marche comme mode de déplacement à part entière.

 

Saint-Lô, Châteauroux et Laval choisissent Matawan pour leur transport scolaire

Saint-Lô, Châteauroux et Laval choisissent Matawan pour leur transport scolaire

Matawan vient d’annoncer que son système de billettique WanFare Scolaire était désormais adopté par Saint-Lô, Châteauroux et Laval.

Grâce à une carte de transport sans contact, les élèves badgent à la montée à bord du car, permettant ainsi un suivi précis de chaque trajet. Pour les conducteurs, l’outil assure une navigation assistée et permet la vérification que chacun emprunte bien le bon véhicule.

Côté exploitant, la solution permet de géolocaliser en temps réel les véhicules, de suivre les arrêts desservis, analyser les données du réseau pour ajuster l’offre de transport, et en cas d’accident, d’accéder en temps réel à la liste des élèves effectivement à bord.

À Châteauroux Métropole, ce sont 26 lignes scolaires et 26 véhicules qui ont basculé sous WanFare Scolaire. Le dispositif, a été déployé sur les 14 communes de l’agglomération, au service de 74 000 habitants et de 1 102 élèves.

À Saint-Lô Agglo, où WanFare est déjà déployé sur les lignes commerciales du réseau urbain depuis 2019, la mise en place du dispositif sur les 47 cars scolaires, assurant les déplacements quotidiens de 2 692 élèves, marque une nouvelle étape.

Enfin, Laval Agglomération a, elle aussi, franchi le pas en adoptant WanFare Scolaire.

 

 

USA. Des droits de douane de 10% sur l’importation de cars et bus

USA. Des droits de douane de 10% sur l’importation de cars et bus

Le président Donald Trump vient de signer une proclamation invoquant l’article 232 de la loi sur l’expansion commerciale de 1962 pour imposer des droits de douane sur les importations de véhicules et pièces détachées de poids moyen et lourd, ainsi que d’autobus, « afin de soutenir l’industrie américaine et de protéger la sécurité nationale ».

Un droit de douane de 10% sera donc appliqué à tous les autocars et autobus importés. A contrario, un droit de douane de 25% sera appliqué à tous les camions de poids moyen et lourd importés, ainsi qu’aux pièces utilisées pour leur fabrication.

Selon ABC Companies, importateur des autocars VDL Van Hool, cette mesure représente une distinction très attendue pour le secteur des autocars. « Elle reflète la mobilisation et la collaboration entre les fabricants, les associations et les décideurs politiques afin de garantir que le secteur des autocars soit dûment reconnu dans la politique commerciale américaine ».

Les droits de douane imposés dans la Proclamation seront maintenus jusqu’à ce que le secrétaire au Commerce, en consultation avec le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis, établisse une procédure d’application des droits de douane au contenu non américain des pièces.

L’administration Trump a déclaré que les droits de douane sur les véhicules importés constituent une réponse directe à la concurrence étrangère, destinée à protéger les constructeurs automobiles américains.

La Maison-Blanche indique : « Les camions et les autobus de tous types sont indispensables à la préparation militaire, aux mouvements de troupes, à la réponse aux catastrophes, ainsi qu’à la continuité des infrastructures critiques et à la stabilité économique des États-Unis, transportant plus de 70% du fret national, y compris des biens essentiels comme la nourriture, le carburant et les fournitures médicales ».

Cette politique doit inciter les entreprises à produire et à s’approvisionner en matériaux aux États-Unis et à soutenir la main-d’œuvre américaine avec des emplois bien rémunérés.