Lhyfe inaugure le plus grand site de production commerciale d’hydrogène vert d’Allemagne

Lhyfe inaugure le plus grand site de production commerciale d’hydrogène vert d’Allemagne

Lhyfe vient d’inaugurer son premier site de production commercial en Allemagne, sur une parcelle d’un hectare située à Schwäbisch Gmünd. Lhyfe y a installé une usine capable de produire jusqu’à 4 tonnes d’hydrogène vert par jour (capacité installée de 10 MW).

Cet hydrogène, produit par électrolyse de l’eau, à partir d’énergie renouvelable, est dédié à la décarbonation de la mobilité lourde et de l’industrie, ce qui correspondrait à faire rouler 100 camions sur environ 400 km par jour, sans aucune émission de CO2.

Pour sécuriser son approvisionnement en électricité renouvelable, Lhyfe a signé des PPA avec des producteurs en Allemagne, dont EDPR.

Sur le site, les équipements ont été conteneurisés, afin de réduire l’emprise au sol grâce à l’empilement des modules. Ces derniers assurent l’ensemble du processus de production et de distribution de l’hydrogène vert : transformation de l’électricité, refroidissement, traitement et électrolyse de l’eau, purification de l’hydrogène, compression et remplissage.

Un premier contrat avait déjà été annoncé avec H2 MOBILITY, le principal exploitant de stations hydrogène en Allemagne, portant sur l’avitaillement de stations régionales. En plus d’alimenter les entreprises déjà clientes de Lhyfe dans le Bade-Wurtemberg, ce site devrait également approvisionner une future station de distribution à Schwäbisch Gmünd.

Présente en Allemagne depuis 2020 à travers sa filiale, Lhyfe y a déjà construit et exploité une première unité dans le Bade-Wurtemberg, pour le compte de la Deutsche Bahn, dans le cadre de son projet « H2goesRail ».

 

Un nouveau MAN Lion’s Coach pour le TSV 1860

Un nouveau MAN Lion’s Coach pour le TSV 1860

MAN Truck & Bus vient d’annoncer avoir remis un autocar Lion’s Coach C exclusif au club de football historique de Munich, le TSV 1860 Munich.

Le nouvel autocar a fait ses débuts le 6 septembre dernier, lorsque les Lions ont pris la route pour la première fois à bord de leur nouveau véhicule à l’occasion du match contre le FV Illertisse pour la Toto Cup.

Le nouveau MAN Lion’s Coach C est équipé de 34 sièges passagers en cuir véritable, chacun doté d’une fonction massage et chauffage, réglable individuellement grâce à un QR code.

Quatre tables en configuration « face à face » avec écrans LCD intégrés, un système multimédia ultramoderne et une cuisine professionnelle assurent « une communication parfaite et une détente optimale ».

Des ports USB-A et USB-C sous chaque double siège, des prises 230 V ainsi qu’un routeur Wi-Fi garantissent une connexion permanente pour les joueurs.

A l’embarquement, le car projette le logo du lion du club 1860 dans la zone d’entrée, « un symbole de la fierté et de la tradition du club ».

Long de 13,36 mètres, l’autocar est équipé d’un moteur diesel six cylindres D2676 LOH développant 510 ch, couplé à une boîte automatisée MAN TipMatic à 12 rapports, équipée d’un ralentisseur intégré.

Outre le TSV 1860 Munich, d’autres grands clubs professionnels allemands de 1re et 2e Bundesliga, comme le Bayern Munich, le Borussia Dortmund, le RB Leipzig, le VfL Wolfsburg, le Borussia Mönchengladbach et Hanovre 96, font également confiance autocars MAN.

 

Altens déploie une station publique BioGNV à Moret-Loing-et-Orvanne

Altens déploie une station publique BioGNV à Moret-Loing-et-Orvanne

Le 10 octobre dernier, Altens, le département de Seine-et-Marne et ses partenaires ont inauguré la station d’Altens à Moret-Loing-et-Orvanne (77). Cette station publique, utilisant du BioGNV issu de la méthanisation de déchets agricoles, entrera en service en fin d’année et permettra un avitaillement rapide de tous les types de véhicules 24 h/24 et 7 j/7.

Cette ouverture fait suite à l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé par le département de Seine-et-Marne, GRDF, NaTran (ex-GRTgaz), le Syndicat Départemental des Énergies de Seine-et-Marne (SDESM) et la Communauté de Communes Moret-Seine-et-Loing (CCMSL). La station Altens s’inscrit dans le cadre de la charte CapMétha77, qui a pour ambition de développer la filière méthanisation dans la région.

Altens s’est chargé de la conception et de l’installation de la station. L’entreprise sera également responsable de son exploitation et de sa maintenance.

Implantée dans la ZAC des Renardières, la station sera au cœur de la zone d’activité du territoire de la Communauté de Communes Moret-Seine-et-Loing (CCMSL) et accueillera les autobus d’Ile-de-France Mobilités, opérés par Transdev, les bennes à ordures ménagères du SMICTOM de la région de Fontainebleau, opérées par Véolia et les transporteurs et flottes locales.

Dotée de trois pistes de distribution, la station BioGNV pourra accueillir trois véhicules en simultané, pour une capacité de près d’une dizaine de poids lourds par heure.

Elle est dimensionnée pour délivrer jusqu’à 1 000 tonnes par an de BioGNV. Altens propose un avitaillement rapide en 10 minutes pour un plein de 120 kg grâce à des pistolets NGV1 (véhicules légers et utilitaires), NGV2 (autobus, cars, engins de voiries et non routiers, et poids lourds), ainsi que deux compresseurs, dont un fonctionnant en redondance pour garantir une continuité de service optimale.

 

Iveco France et EDF signent un partenariat

Iveco France et EDF signent un partenariat

Iveco France et EDF viennent d’annoncer la signature d’une convention de partenariat non exclusive pour faciliter l’accès aux aides financières liées aux Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) lors de l’acquisition de véhicules électriques de transport de voyageurs et de marchandises.

Les clients du constructeur pourront désormais bénéficier grâce à la prime CEE d’EDF, d’un soutien financier d’un montant fixe et connu dès la commande du véhicule selon sa catégorie. Cette convention (non exclusive), valable jusqu’au 31 décembre 2026, inclut l’achat du véhicule réalisé via les centrales d’achat.

Que le véhicule soit acheté sur fonds propres ou financé, les clients du constructeur pourront bénéficier des conditions de valorisation des Certificats d’Economie d’Energie, avec un versement de la Prime CEE bonifiée par EDF.

Dans le cas du transport de voyageurs, depuis début 2024, l’achat ou la location de véhicules électriques de transport de voyageurs a été validé par les Pouvoirs Publics comme une Opération d’Economie d’Energie.

A partir de 2025, le mode de calcul des économies réalisées a été modifié et la valorisation a été bonifiée.
L’enveloppe s’enrichit maintenant avec une aide à l’achat ou à la location représentant une part importante de l’investissement.

Selon Iveco France, il est possible, pour les transporteurs, propriétaires ou locataires de véhicules électriques de transport de voyageurs, de bénéficier de la valorisation en Certificats d’Economie d’Energie en activant, la fiche d’Opération Standardisée correspondante (TRA-EQ-128).

 

Philippe Tabarot toujours ministre des Transports

Philippe Tabarot toujours ministre des Transports

De nouvelles habitudes commencent à s’imposer dans l’Hexagone, le dimanche soir face à votre écran, vous avez le choix entre le film rituel, ou l’attente de la composition du nouveau gouvernement Lecornu.

Le 12 octobre n’a pas dérogé à la règle, puisque tous les commentateurs ont pu découvrir peut avant 21h30 la liste, pléthorique, des 34 ministres de ce gouvernement.

Bonne nouvelle, Philippe Tabarot a été reconduit au ministère des Transports. Au moins connait-il les dossiers en cours, même si ses marges de manœuvres semblent plutôt limitées aux vues du contexte politique de moment.

Reste maintenant à savoir combien de temps tiendra ce gouvernement ?

L’UTPF dévoile ses priorités et présente son Observatoire 2025

L’UTPF dévoile ses priorités et présente son Observatoire 2025

Sous la nouvelle présidence de Thierry Mallet, l’Union des Transports Publics et Ferroviaires vient de présenter les 10 chantiers prioritaires du nouveau mandat, les propositions de l’UTPF dans le cadre du Projet de Loi de Finances 2026, ainsi que les résultats de la nouvelle édition de l’Observatoire de la mobilité sur le sujet Quel prix pour quels services ?

Alors que la conférence Ambition France Transports appelle à un « choc d’offre massif indispensable », l’UTPF rappelle que les transports publics et ferroviaires sont plus que jamais une réponse aux enjeux de cohésion sociale, de développement de l’économie et de décarbonation.

Élu président de l’UTPF le 12 juin dernier, Thierry Mallet a présenté les 10 actions prioritaires du nouveau mandat, parmi un plan plus complet issu du travail des commissions :

. Financements : future loi-cadre sur le financement des infrastructures de transport et PLF 2026-2027, financements européens et budget 2028-2034 de l’Union Européenne ;

. Négociations sociales : poursuite de la construction de la convention collective du ferroviaire et de la refonte des classifications et rémunérations dans le transport urbain ;

. Concurrence dans les transports urbains, ferroviaires et franciliens : sécurisation du sac à dos social en cas de transferts de salariés et élaboration de solutions partagées entre opérateurs (communication des données dans le cadre des appels d’offre, liste commune d’informations au moment de la passation des marchés…) ;

. Réduction de l’absentéisme : actions de prévention et lutte contre la fraude ;

. Transformeurs : promotion du secteur, création d’outils d’orientation et d’une nouvelle offre de formation du CAP au Master ;

. Sûreté dans les transports : mise en œuvre opérationnelle de la loi Tabarot et du contrôle en temps réel de Stop Fraude qui permet de vérifier la véracité des adresses des contrevenants ;

. Assurances : recherche de solutions pour garantir la continuité du service public dans le cadre d’un marché de l’assurance de plus en plus contraint ;

. Exploitation ferroviaire : travail à un référentiel commun pour la sécurité ferroviaire et au déploiement des technologies ETCS et FRMCS bord et sol ;

. Décarbonation : mobilisation en faveur du mix énergétique et d’une clause de revoyure du Règlement européen sur les émissions des autobus ;

. Prospective : étude de scénarios de développement du secteur à long terme et travaux sur la transition démographique et l’impact du vieillissement de la population.


L’UTPF formule aussi des propositions pour le Projet de Loi de Finance 2026 pour permettre aux Autorités organisatrices de la mobilité (AOM) de dégager de nouvelles sources de financement pour développer l’offre de transport public : augmentation du taux plafond du Versement mobilité hors Île-de-France, affectation aux AOM d’une fraction accrue des quotas carbone (ETS 1) portée à 250 M€, captation des plus-values foncières générées par les infrastructures de transport, majoration du taux plafond de la taxe de séjour avec affectation aux AOM.

En matière de recettes, l’association veut préserver le patrimoine ferroviaire national : affectation chaque année à l’AFIT d’une fraction du produit ETS 1 (pour atteindre 600 M€ à horizon 2028) pour la régénération et la modernisation du réseau ferroviaire, et éligibilité au mécénat de SNCF Gares & Connexions pour les dons des entreprises et des particuliers affectés à la rénovation de son patrimoine remarquable.

Pour soutenir le pouvoir d’achat des salariés tout en protégeant la planète l’UTPF milite pour la pérennisation de l’exonération de cotisations sociales pour la prise en charge patronale des abonnements de transports publics jusqu’à 75%.

Enfin, l’UTPF veut instaurer une fiscalité plus équitable entre les modes de transport de marchandises : sur-péage poids lourds sur les axes saturés pour favoriser le report modal

En matière de dépenses, l’association souhaite encourager l’investissement dans les transports publics urbains à travers la mise en place d’un bonus écologique de 100 000 € pour l’acquisition de bus électriques ou hydrogène et le maintien de l’enveloppe de 200 M€/an pour soutenir les opérateurs de fret ferroviaire jusqu’en 2030.

Par ailleurs, l’UTPF s’est intéressée cette année à la perception du prix des transports publics et aux attentes des Français en matière de mobilité (enquête auprès de 2 054 personnes).

De cette étude, elle tire quelques grands enseignements :

  • Un déficit d’information: seuls 48% des répondants se disent bien informés sur ce que le prix de leur ticket permet de financer. Les Français identifient mal les financeurs réels : 36% pensent que les collectivités sont le principal financeur, alors qu’en réalité ce sont les employeurs.

 

  • Des attentes fortes: les principales attentes des usagers concernent la sécurité (40%), la ponctualité (32%) et la fréquence accrue (29%). 76% des usagers jugent leurs dépenses justifiées par rapport au service proposé.

 

  • Le choc d’offre plébiscité: une large majorité reconnaît les externalités positives des transports publics (accès à la mobilité pour tous : 85%, amélioration de l’espace urbain : 82%, réduction de la pollution : 80%) et se dit prête à payer davantage pour les développer.

 

  • Un soutien au développement des transports publics: 90% des Français souhaitent que les transports en commun se développent, considérant ce développement comme bénéfique pour la société dans son ensemble (70%) avant même leur intérêt personnel (58%). 82% veulent que les fonds publics financent en priorité les transports en commun plutôt que les aides aux véhicules individuels.