Pour tout savoir sur les Cars express

Pour tout savoir sur les Cars express

La démarche de services express routier, ou lignes de « car express », désigne un service public de transport par autocars qui peut être déployée rapidement et constitue une offre intermodale et directe, à haute fréquence, offrant un parcours client facilité.

Dans le cadre de travaux réunissant notamment les associations d’élus et les différentes organisations professionnelles, l’Etat a rassemblé dans un document unique les principales caractéristiques et ressources des services express routiers, un véritable guide pratique à l’usage des AOM comme des entreprises.

 

 

La Nouvelle-Aquitaine publie une étude sur les bénéfices des biocarburants

La Nouvelle-Aquitaine publie une étude sur les bénéfices des biocarburants

La région Nouvelle-Aquitaine cherche à améliorer les performances environnementales de sa flotte de cars en encourageant l’usage de carburants moins émetteurs de polluants.

C’est pourquoi elle a sollicité Atmo Nouvelle-Aquitaine pour quantifier les polluants émis dans l’atmosphère en fonction des différents carburants utilisés.

Les résultats présentés dans cette étude sont donc issus de nombreuses hypothèses de calculs et ne permettent pas d’affirmer une réduction de 95% d’émissions de CO2. Mais ces derniers permettent de confirmer ce qui est affirmé dans la littérature, c’est-à-dire une réduction des émissions de CO2 de plus 80% si le carburant B100 est utilisé à la place du B7.

L’utilisation de B100 à la place du B7 permettrait en effet d’observer 79% de réduction d’émissions de NOX et 40% de réduction de particules (PM10 et PM2,5) sur la flotte de cars.

Pour rappel le CO2 issu de la biomasse est considéré comme étant neutre vis-à-vis du climat. Ce CO2 est catégorisé comme une source renouvelable, le carbone émis peut être recapté, a contrario du CO2 dit « fossile » qui est bien réinjecté dans l’atmosphère et conduit à une augmentation des Gaz à Effet de Serre.

De même pour le HVO, les résultats démontrés dans cette étude confirment ce qui se trouve dans la littérature. En suivant les simulations effectuées, il serait possible d’atteindre environ 70% de réduction d’émissions de CO2. De plus le HVO ne contient pas de produits soufrés et d’HAP.

 

Autocar Expo 2024. Les Transports Ginhoux au cœur de la transition

Autocar Expo 2024. Les Transports Ginhoux au cœur de la transition

Les entreprises du transport routier de voyageurs sont au cœur du processus de transition énergétique de leur activité, qu’ils soient passifs, ou actifs. Certains opérateurs prennent les devants, à l’image des Transports Ginhoux. Rencontre avec Bruno Ginhoux, son PDG.

 

Bruno Ginhoux.

 

CBN : Votre entreprise est aujourd’hui très investie dans la transition énergétique, que signifie cette démarche qui est la vôtre ?

Bruno Ginhoux : Nous sommes une entreprise bientôt bicentenaire, ce qui nous permet de prendre un peu de recul face aux événements qui rythment la vie de notre secteur. Peut-être devrions-nous nous rappeler du passage de l’hippomobile au moteur à explosion, qui fut un véritable choc. D’un autre côté, ma génération a parfois mal vécu la « dieselisation » à outrance du parc roulant. Nous savons désormais que le recours à une seule énergie fut sans doute une erreur. Aujourd’hui, je crains que nous ne recommencions le même type d’erreur avec l’électrification. C’est le mix-énergétique qu’il faut favoriser, comme nous le montre d’ailleurs ce salon, où nous pouvons découvrir un panel d’énergies tout à fait intéressant avec les B100, XTL, HVO, diesel Euro Vie, ou encore le moteur bio-GNV d’Iveco, qui est un signe fort.

 

CBN : Comment ce mix-énergétique se traduit-il au sein de votre entreprise ?

BG : A ce jour notre entreprise est présente dans deux régions et sur cinq départements avec 400 véhicules dont 40 minibus. Bien sûr, le diesel est omniprésent dans notre parc, composé en majorité d’Iveco et de Daimler Buses, mais nous avons investi dans le bio GNV à travers trois stations privatives d’avitaillement et dans l’électrique, notamment sur des services que je qualifie de captifs, comme le transport de personnels sur certains site EDF par exemple.

 

CBN : Transports Ginhoux joue aussi la carte de l’hydrogène, expliquez-nous la démarche qui est la vôtre ?

BG : Nous sommes convaincus que l’hydrogène fera indéniablement parti du futur mix-énergétique car cette énergie semble actuellement la seule alternative au diesel capable de nous donner une autonomie importante lorsque le service l’exige. Nous avons par ailleurs la chance d’être installés dans une région qui mise sur le développement de l’hydrogène, notamment à travers le projet O Emission Valley, à travers lequel Aura a répondu à un appel à projets pour implanter sur son territoire un maillage de stations H2. Ce fut aussi pour nous l’occasion de rencontrer GCK et Hympulsion, avec lesquels nous avons pu comprendre qu’il fallait un minimum de cinq véhicules H2 pour mettre en œuvre une station d’avitaillement. Dans cette logique, et parce que nous avons aussi obtenu le soutien de l’Ademe qui finance jusqu’à 30% du rétrofit d’un véhicule à l’hydrogène. Finalement, nous avons signé pour 10 véhicules rétrofités en hydrogène par GCK, tandis qu’Hympulsion installera deux stations d’avitaillement non loin de nos entreprises.

 

CBN : Quels sont vos prochains projets ?

BG : Nous allons d’abord consolider notre mix énergétique, mais nous serons surtout vigilants sur le transport longue distance et sur l’accès aux grandes agglomérations touristiques. Nos clients tiennent toujours à visiter les grandes capitales et de nombreux sites touristiques en autocar, il nous faudra répondre à cette demande.

 

 

Autocar Expo 2024. Scania, retour gagnant sur le marché français !

Autocar Expo 2024. Scania, retour gagnant sur le marché français !

Le constructeur suédois a changé d’orientation stratégique il y a un peu plus d’un an en cessant sa production de véhicules complets et en tirant un trait sur le marché urbain. Quel bilan tiré aujourd’hui de ce revirement sur le marché hexagonal ? Eléments de réponse avec Damien Thomine, directeur Power Solutions chez Scania France.

 

Car & Bus News : Le changement de stratégie de Scania a pu paraître abrupte l’an passé. Quel bilan tirez-vous de votre nouveau positionnement ?

Damine Thomine : Aujourd’hui, je pense que nous pouvons nous prévaloir d’un retour réussi sur le marché de l’autocar. Malgré notre départ du marché urbain, nous allons terminer l’année 2024 avec 200 véhicules immatriculés en France. Notre fer de lance est désormais le i6S Efficient carrossé par Irizar, un partenaire de longue date, et la gamme carrossée par Higer, du Fencer 6 au Touring donne entière satisfaction à nos clients.

 

CBN : Scania a-t-il définitivement abandonné le marché urbain ?

DT : Nos usines polonaises produisent toujours des châssis urbains. En revanche, pour le marché français, nous n’avons pas encore trouvé une solution adéquate avec un carrossier européen.

 

CBN : Comment votre marque se positionne-t-elle face à la transition énergétique des transports ?

DT : Actuellement, toutes nos motorisations diesel sont compatibles B100, et à moyen terme, Scania s’appuiera sur l’expérience acquise dans le secteur du camion pour développer l’électrification. Nous devrions faire des annonces dans ce sens dans le courant de l’année prochaine.

 

CBN : A l’heure où les délais de livraison s’allongent chez presque tous vos concurrents, comme Scania se positionne-t-il à ce niveau ?

DT : Concernant le Touring, nous avions un peu de stock, nous avons donc pu répondre rapidement aux demandes. En revanche, concernant les commandes passées aujourd’hui, il faudra attendre fin 2025 pour une livraison. Pour Irizar, les livraisons sont programmées pour début 2026.

 

 

Autocar Expo 2024. Iveco Bus, sûr de sa stratégie

Autocar Expo 2024. Iveco Bus, sûr de sa stratégie

Premier constructeur sur le marché français des véhicules de transport collectif, Iveco Bus se révèle être un des piliers d’un événement comme le salon Autocar Expo. A l’heure de la clôture de ce dernier, le point de vue de la marque revêt donc une certaine importance. Rencontre avec Solène Grange, directrice générale d’Iveco.

 

Car & Bus News : Quel premier bilan tirez-vous de cette 8e édition d’Autocar Expo ?

Solène Grange : Ce fut pour nous une excellente édition puisque nous avons eu beaucoup de visiteurs sur notre stand, et beaucoup d’interrogations sur notre nouveauté, le Crossway Elec. Notre succès vient évidemment du fait que nous avons aujourd’hui la gamme la plus complète du marché. Nous continuons à penser que même si la réglementation nous impose certains choix spécifiques, la réalité du marché est parfois tout autre.

 

CBN : Comment votre marque gère-t-elle son choix de rester multi-énergies ?

SG : Il s’agit en effet d’un véritable challenge industriel. Au niveau de nos différentes unités de production, nous avons donc créé des zones dédiées, avec une base commune et des dérivations en fonction des énergies commandées. Dans cette logique, nous avons ainsi investi quelque 112 M€ dans nos différentes usines, même si la majeure partie de cet investissement concerne Annonay. Par ailleurs, pour répondre aux nouveaux besoins, nous avons lancé un grand plan de formation de nos personnels à l’électrification. Enfin, notre objectif étant toujours de répondre au mieux aux attentes de nos clients, nous avons ouvert un site en Turquie, ce qui nous permet aujourd’hui de nous prévaloir de délais de livraison de l’ordre de 8 à 10 mois. Un bon résultat dans le contexte actuel, et surtout par rapport à certains de nos concurrents.

 

CBN : Vous évoquez l’électrification des transports et la formation de vos personnels, mais qu’en est-il de vos clients ?

SG : En effet, beaucoup d’opérateurs ne maîtrisent pas forcément toutes les subtilités de ce changement d’énergie qu’est, par exemple l’électrification. Bien conscients de cette situation, nous avons développé de nouveaux services de conseils, notamment avec Chargepoint pour tous les services connectés.

 

CBN : Iveco Bus a présenté son deuxième autocar électrique lors de de cette édition d’Autocar Expo avec le Crossway Elec. Qu’en est-il aujourd’hui de la version LE que vous avez lancé l’an passé ?

SG : En Europe, la version low entry électrique de notre Crossway a déjà été livrée à plusieurs centaines d’exemplaires. Nous assistons donc à une montée en puissance de la production, même si nous refusons de nous fixer des objectifs contraignants. Nous préférons jouer la carte de l’adaptation aux attentes de notre clientèle.

 

CBN : En tant qu’industriel, comment percevez-vous le contexte économico-politique du moment ?

SG : Comme nos concurrents, et nos clients, nous avons surtout besoin de stabilité, économique certes, mais aussi et surtout réglementaire !

 

 

Autocar Expo 2024. Retrofleet « origine France garantie » !

Autocar Expo 2024. Retrofleet « origine France garantie » !

Dans l’univers du rétrofit d’autocars, la société Retroflleet, filiale du groupe CBM*, est aujourd’hui représentative d’un certain modèle de réussite. Non content d’avoir obtenue la labellisation « Origine France Garantie », Retrofleet peut désormais se prévaloir d’avoir été sélectionnée par l’UGAP.

 

Concrètement, la société a d’abord développé deux kits de conversion pour l’autocar Iveco Bus Crossway, qu’il soit équipé initialement d’un moteur Tector ou Cursor. Selon Audrey Fauvy, Responsable Developpement commercial Marketing et SAV de Retrofleet, un troisième kit est en cours de réalisation pour le modèle Intouro de chez Daimler Bus, et l’industriel « dispose d’une capacité de production de 3 à 5 kits par semaine ».

 

Audrey Fauvy, Responsable Developpement commercial Marketing et SAV de Retrofleet.

 

Plutôt que de développer un outil industriel centralisé, Retrofleet s’appuie sur un réseau d’installateurs, notamment avec les établissements Besset (à Lyon, Goussainville et Nantes), l’établissement Bacqueyrisses en Nouvelle Aquitaine, et désormais sur Transarc. L’autocar sélectionné par un opérateur pour suivre ce processus devrait être immobilisé pendant trois semaines avant de revenir sur la route.

Toujours selon Audrey Fauvy, « à la fin de l’année, 50 véhicules rétrofités sur un de nos sites de transformation circuleront sur les routes de France. Ils devraient être une centaine au printemps prochain, et nous tablons sur 200 autocars rétrofités l’an prochain ».

La responsable rappelle aussi que l’utilisation du chargeur AC 22 pour les autocars estampillés Retrofleet apporte une vraie souplesse d’exploitation et s’avère plus économique que certains autres modèles. Elle rappelle aussi au passage que l’utilisation de nombreux composants d’origine, identiques à ceux des modèles « thermiques », facilite à la fois le processus de rétrofit, mais aussi l’exploitation…

 

*CBM est une entreprise française de fabrication de pièces détachées automobiles. Créée en 1976 par le Groupe Verney, sous le nom de Cars & Bus Le Mans, l’entreprise produisait des autobus et des autocars jusqu’en 1986. Elle sera ensuite dénommée Cars & Bus Maintenance et enfin Cars, Bus et Matériels ferroviaires urbains.