Intercommunalités de France et Transdev se penchent sur les SERM

Intercommunalités de France et Transdev se penchent sur les SERM

A ce jour, quelque 721 des 1254 intercommunalités de l’Hexagone ont choisi de devenir Autorités organisatrices de mobilités (AOM), c’est à ce titre, et en étroite collaboration avec Transdev, que l’association Intercommunalités de France vient de publier un document un document complet sur les services express régionaux métropolitains (SERM).

 

Rappelons que d’après la loi n° 2023-1269 du 27 décembre 2023 relative aux services express régionaux métropolitains, un SERM est une offre multimodale de services de transports collectifs publics qui s’appuient prioritairement sur un renforcement de la desserte ferroviaire.

Cette offre intègre la mise en place de services de transport routier à haut niveau de service, de réseaux cyclables et, le cas échéant, de services de transport fluvial, de covoiturage, d’autopartage et de transports guidés ainsi que la création ou l’adaptation de gares ou de pôles d’échanges multimodaux (PEM).

Ces gares et PEM devront d’ailleurs comprendre des aménagements assurant l’accès et le stationnement sécurisés des véhicules de covoiturage, des autres moyens de mobilité partagée et des vélos.

En juillet 2024, 24 territoires ont été labellisés et ainsi appelés à poursuivre leurs travaux en vue de l’obtention du statut de SERM par arrêté.

 

Intercommunalités de France et Transdev publient un document complet sur les SERM.

 

Le document qui leur est consacré vise à déterminer « à quelles conditions les SERM peuvent être un outil partagé d’aménagement du territoire au service d’un mieux vivre collectif et atteindre leurs objectifs de décarbonation des mobilités ».

Les intercommunalités veulent rappeler à travers lui qu’elles ont leur rôle à jouer, qu’il s’agisse des métropoles ou des intercommunalités de périphérie. Comme l’objectif des SERM est de faciliter les déplacements réguliers de voyageurs vers et depuis les centres urbains, il reviendra en effet aux communautés de communes et d’agglomération de mettre en œuvre le maillon local du SERM avec services de mobilités et pôles d’échanges multimodaux.

Quant à Transdev, le mantra des SERM étant, selon l’opérateur, « le bon mode au bon endroit au meilleur coût », il s’agit d’abord pour lui de répondre aux besoins spécifiques des territoires et à la demande des usagers en adoptant des services express ferroviaires ou routiers.

 

FIAA 2024. Irizar présente son i3 électrique classe II

FIAA 2024. Irizar présente son i3 électrique classe II

L’Espagnol Irizar a logiquement choisi le salon FIAA de Madrid pour présenter en avant-première son nouvel Irizar i3 low entry classe II électrique.

La gamme d’électromobilité d’Irizar vise donc désormais le secteur interurbain avec un design totalement nouveau pour un véhicule silencieux et zéro émission.

Le nouvel Irizar i3 électrique présente un design avant-gardiste, avec notamment une face avant plus agressive et des lignes qui s’inscrivent dans la lignée du reste de la gamme de véhicules Irizar.

Grâce à l’utilisation des composants les plus légers et les plus résistants, Irizar annonce qu’il a été possible de réduire le poids de 1 000 kg avec une autonomie de plus de 400 km avec une seule charge journalière.

La carrosserie du nouvel Irizar i3 électrique est disponible soit dans une configuration intégrale autoportante, soit avec différents châssis électriques. En outre, le modèle Irizar i3 reste disponible avec des moteurs diesel, biodiesel, HVO, hybrides et à gaz.

Le tableau de bord a été revu afin d’améliorer ses caractéristiques et de maximiser le confort du conducteur.

Le véhicule répond aux normes de sécurité les plus élevées dans le cadre de la nouvelle réglementation GSR2, avec l’intégration de composants avancés tels que des caméras et des radars pour garantir la sécurité du conducteur et des passagers.

 

 

Les Sustainable Bus Awards 2025 attribués lors de la FIAA 2024

Les Sustainable Bus Awards 2025 attribués lors de la FIAA 2024

Solaris, MAN et Scania sont les trois lauréats des Sustainable Bus Awards 2025 attribués lors de la soirée de gala de la FIAA, salon qui se déroule à Madrid du 22 au 25 octobre. Ce prix international, jugé par un panel de 10 journalistes de 10 pays différents, récompense les technologies de pointe qui façonnent l’avenir de la mobilité. Les prix couvrent trois catégories : urbain, interurbain et autocar.

 

Dans la catégorie Urbain, le Solaris Urbino 12 Electric remporte la couronne, mettant en lumière le fait qu’il s’agit là du bus électrique le plus vendu sur tout le continent, Solaris a encore amélioré le modèle avec une mise à jour complète pour 2024.

La dernière version de l’Urbino 12 Electric dispose de plusieurs options de transmission et une capacité de batterie optimisée, grâce aux nouveaux packs High Energy. Tous les composants principaux ont été déplacés vers le toit, libérant ainsi davantage d’espace intérieur pour les passagers.

L’une des principales raisons du triomphe de Solaris réside dans la polyvalence de sa transmission. Le constructeur polonais est ainsi le seul constructeur d’autobus à proposer différents types de moteurs de traction (dans les roues et centraux) sur un même modèle.

Autre source de flexibilité : les différentes options de batterie, notamment les batteries High Energy NMC avec 102,9 kWh par module, les batteries LFP pour le chargement enfichable et les batteries LTO pour le chargement rapide via pantographe.

2025 sera vraisemblablement l’année Solaris, puisque la marque polonaise a aussi reçu le Bus of the Year 2025 pour son Urbino 18 H2.

 

Le MAN Lion’s City 12 E Low Entry dans l’interurbain

 

Dans la catégorie Interurbain, c’est le MAN Lion’s City 12 E Low Entry qui a remporté le Sustainable Bus Award 2025.  Propulsé par un moteur électrique synchrone interne de 160 kW et équipé d’une capacité de batterie maximale de 480 kWh, le Lion’s City 12 E est destiné aux itinéraires urbains et régionaux.

 

le MAN Lion’s City 12 E Low Entry.

 

Les fonctionnalités de connectivité du bus, renforcées par l’intégration de la plateforme RIO, permettent une communication et une gestion transparentes des données, garantissant ainsi aux opérateurs d’optimiser les performances et la maintenance.

 

Le Scania Touring LNG/LBG gagne dans la catégorie Autocar

 

Dans la catégorie Autocar, le Scania Touring LNG/LBG se distingue par son utilisation innovante du gaz naturel liquéfié (GNL) ainsi que par la capacité de ce véhicule à fonctionner avec du biogaz liquéfié (LBG) comme carburant alternatif durable.

 

Le Scania Touring LNG/LBG.

 

Le véhicule associe son moteur à assence à la transmission Scania Opticruise à 12 rapports, connue pour ses transitions de vitesse fluides et son confort de conduite, en particulier sur les trajets longs-courriers.

Le GNL/LBG apparaît comme un autre acteur de la transition énergétique verte, et comme le Touring LNG/LBG bénéficie des certifications Crit’Air 1, il apparaît bien adapté pour opérer enzones à faibles émissions dans toute l’Europe, y compris sur des marchés comme la France.

 

Les cars Zou à l’honneur en région Sud

Les cars Zou à l’honneur en région Sud

A l’occasion d’une conférence destinée à faire « le point sur les transports régionaux », Renaud Muselier, président de la région Sud, vient de rappeler quelques données et chiffres sur les cars de sa région, commercialement nommés Zou.

En complément des trains, le réseau de cars Zou comprend 1700 bus et cars. 17 millions de voyageurs sont transportés annuellement sur l’ensemble du réseau, dont près de 50 000 élèves chaque jour. Le réseau se déploie sur l’intégralité des 52 intercommunalités de la région.

La desserte de l’ensemble des territoires « tient particulièrement à cœur » de Renaud Muselier, qui met en avant le récent lancement d’une ligne Avignon-Valréas, la création de voies réservées aux autocars sur l’A51 entre Marseille et Aix ou entre Marseille et Toulon. Il indique aussi que des contrats de mobilités seront signés avec toutes les intercommunalités en 2025 pour ajuster l’offre de transport au plus près des besoins des habitants.

Les lignes opérées dans les Alpes-Maritimes (200 véhicules) et Alpes-de-Haute-Provence sont maintenant entièrement opérées via des véhicules décarbonés électriques ou hydrogène, se félicite par ailleurs le président de la région, précisant que la « décarbonation » des lignes du Vaucluse est en ligne de mire pour 2025. « La totalité de la flotte sera propre en 2028 », annonce le président, qui met également en avant le fait que 11 lignes Zou sont équipées de porte-vélos.

Le coût annuel de fonctionnement de l’ensemble du réseau de cars Zou s’élève à près de 241 M€, payés par la région, rappelle-t-il.

A noter qu’en 2025, une nouvelle appli et un nouveau site internet verront le jour, pour un investissement de 40 M€ et un cout de fonctionnement annuel d’environ 15 millions.

 

 

Le CNR publie son indice du mois d’octobre

Le CNR publie son indice du mois d’octobre

Le Conseil National Routier (CNR), l’observatoire économique français des marchés de transport routier de marchandises et de voyageurs, vient de publier sa dernière note de conjoncture.

Donc, selon le CNR, la morosité du contexte économique se prolonge malgré des avancées notables.  Ainsi, la croissance du PIB mondial se maintient et devrait stagner à +3,2% en rythme annuel. Mais pour l’instant, le ralentissement marqué de l’inflation ne provoque pas d’accélération de la demande.

Pour la France, la chute de l’inflation revenue à +1,2% à la fin du 3e trimestre 2024 est même spectaculaire, mais l’attentisme prévaut chez tous acteurs économiques, et les ménages continuent d’arbitrer en faveur de l’épargne tandis que le déclin des investissements par les entreprises se confirme.

Concernant l’activité du Transport Routier de Voyageurs (TRV), après un décrochage en début d’année, à –2,6% au 1er trimestre 2024, l’activité du TRV connaît une croissance de +4,2% au 2e trimestre. Le secteur est ainsi moins affecté par la tendance générale et porté par une demande spécifique (tourisme, etc.) plus dynamique.

Selon le CNR, « les coûts du TRV apparaissent impactés favorablement par la baisse du prix des énergies, mais pénalisés par une inflation des autres postes toujours supérieure à l’inflation générale en septembre ».

Le CNR diffuse depuis juin 2022 des référentiels indiciaires relatifs au « Transport scolaire par autocar standard » effectué au moyen d’autocars de 50 à 63 places alimentés au gazole.

Le tableau suivant présente les évolutions de ces nouveaux indices CNR calculés en glissement depuis 12 mois entre septembre 2023 et septembre 2024 et en moyenne sur 12 mois.

 

Le référentiel CNR du TRV.

Congrès de la FNTV. L’autocar est incontournable

Congrès de la FNTV. L’autocar est incontournable

Le congrès de la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs se déroulait le 17 octobre à la Maison de la Chimie à Paris. Rendez-vous d’automne des opérateurs du TRV et traditionnelle occasion pour les transporteurs de faire part de leurs attentes au pouvoir politique du moment, ce nouveau congrès aura permis une première rencontre de la profession réunie pour l’occasion avec le nouveau ministre délégué aux Transports, François Durovray qui, sans apporter de réponses à toutes les questions posées, était tout de même venu avec quelques bonnes nouvelles.

 

En préambule, Jean-Sébastien Barrault, président de la fédération, n’a pas manqué de lister quelques-uns des sujets de préoccupation du secteur dans le contexte budgétaire du moment : pérennité du remboursement de la TICPE ; financement des services express routiers ; coûts, délais et nature de la transition énergétiques des transports ; difficultés de recrutement ; accélération du processus d’obtention des documents de conduite ; fermeture de la gare routière de Paris Bercy ou inquiétude autour d’un projet de réduction des allègements de charges des entreprises…

Non sans rappeler qu’il n’était en poste que depuis trois semaines, François Durovray n’était pas venu les mains vides et semblait déjà maîtriser plusieurs dossiers. Sûr de séduire son auditoire, le ministre a d’abord indiqué que « les autocaristes et les entreprises de transports routiers apportent des alternatives concrètes à la voiture individuelle et jouent donc un rôle fondamental dans la décarbonation de nos mobilités nos mobilités ».

Tout aussi important, il a reconnu que la transition énergétique des véhicules (et des autocars en particulier) ne pouvait se limiter à l’électrique (à batteries ou hydrogène, NDLR) et a insisté sur la nécessité de dialoguer avec les parties prenantes européennes, « pour garantir la stabilité et la visibilité dont les acteurs de la filière ont besoin ».

En matière de financement, François Durovray a aussi annoncé qu’il regarderait la mobilisation des Certificat d’Economie d’Energie (CEE), espérant faire en sorte que plus de 6% des recettes actuelles soient consacrés aux mobilités.

Au chapitre des bonnes nouvelles, concrètes, le ministre a rappelé qu’il avait obtenu de la mairie de Paris l’autorisation pour les autocars de tourisme de pénétrer la future Zone à Trafic Limité (ZTL) de la capitale. Mais il a aussi assuré que la gare de Paris Bercy ne serait finalement pas fermée brutalement et que la construction d’une nouvelle infrastructure était à l’étude à Saint Denis, tandis qu’une réflexion allait être menée autour d’un projet dans Paris intramuros.

Autre bonne nouvelle, François Durovray a indiqué que le décret d’application de mise en œuvre à l’échelle nationale du dispositif d’obtention des documents de conduite (actuellement expérimenté avec succès en Auvergne Rhône-Alpes) était actuellement examiné par le Conseil d’Etat, et qu’il serait donc publié avant la fin de l’année.

Enfin, au-delà du futur Plan National Car express, qui ne pouvait qu’interpeller l’auditoire, le ministre a indiqué qu’il comptait organiser début 2025 une conférence de financement des infrastructures. Un événement qui devrait « permettre de donner une visibilité de 10 ou 15 ans à tous les acteurs de la mobilité ».

Et de préciser que « pour des services routiers de mobilité efficaces et attractifs, il faut également des gares routières intégrées à des pôles d’échanges multimodaux. En ce sens, je souhaite clarifier le cadre juridique des PEM et ouvrir le sujet des compétences sur les gares routières afin qu’elles puissent assurer un meilleur service ».

 

Car & Bus News reviendra ultérieurement sur les autres débats qui se sont déroulés au long de cette journée de congrès. Ne manquez pas nos prochaines newsletters !