par Jérémie Anne | Mar 3, 2025 | Entreprise, Les Infos, Réseau
RATP Dev, filiale du groupe RATP, a présenté son « Rapport sur les tendances de la mobilité : une boussole pour 2030 ». Ce rapport met en lumière et analyse « huit mégatendances qui auront un impact sur la mobilité d’ici 2030 », explique RATP Dev.
L’ambition recherché par cette publication est « d’appeler les décideurs et l’ensemble du secteur à l’action pour qu’ils se réunissent et s’attaquent aux problèmes complexes qui se posent. Ce rapport sert de guide pratique, offrant aux responsables de la mobilité les informations dont ils ont besoin pour relever collectivement ces défis », détaille RATP Dev.
Ces huit « mégatendances » sont les suivantes : les pressions liées au changement climatique s’intensifient ; les voyageurs veulent être rassurés ; les salariés en attendent plus ; la démographie est en pleine mutation ; les consommateurs veulent vivre une expérience ; les technologies fondées sur les données et l’IA transforment l’économie ; les autorités locales doivent faire plus avec moins ; la multiplication des flux met les villes sous pression.
RATP Dev indique déjà prendre en compte ces huit mégatendances dans les réseaux obtenus en délégation. A titre d’exemple, les bus à hydrogène (à La Roche-sur-Yon), l’avatar virtuel (à Brest) ou encore des expérimentations de navettes autonomes concrétisent les tendances explicitées par l’étude.
par Jérémie Anne | Mar 3, 2025 | Autobus, Entreprise, Les Infos, Réseau
RATP Dev a annoncé le 28 février la finalisation de la cession de ses activités de bus à Londres. Celles-ci, regroupées dans la filiale RATP Dev Transit London (RDTL), regroupe London United Busways Limited, London Sovereign Limited et London Transit Limited.
RDTL est un opérateur figurant « régulièrement en tête des classements de performance de Transport for London en matière de ponctualité et de fiabilité », vante RATP Dev. RDTL est également très avancé sur l’électrification de sa flotte de bus, avec 34% de sa flotte en électrique et l’ambition de disposer d’une flotte entièrement électrique avant l’horizon zéro émission fixé par le Maire de Londres à 2034.
Cependant, les comptes de RDTL étaient souvent dans le rouge, et RATP Dev réfléchissait régulièrement à céder RDTL. Cette cession est finalisée à FirstGroup plc, opérant de nombreuses lignes de rail et de bus au Royaume-Uni et en Irlande. Sa filiale First Bus est l’un des principaux opérateurs de bus régionaux au Royaume-Uni.
par Pierre Cossard | Fév 28, 2025 | Autobus, Autocar, Entreprise, Les Infos
Lors de l’UMA Motorcoach EXPO 2025, qui s’est tenue du 20 au 23 février à Oklahoma City, ABC Companies, le distributeur nord-américain de longue date de Van Hool, s’est associé à VDL Groep pour rassurer les acteurs du marché nord-américain.
Roman Cornell, PDG d’ABC Companies ; Jay Oakman, directeur de l’exploitation des sociétés ABC ; Marc van Doorn, PDG de VDL Van Hool ; et Remi Henkemans, vice-président senior de VDL Groep se sont ainsi prêtés au jeu des questions-réponses devant un panel de journalistes et d’acteurs du secteur.
Les quatre responsables ont tenu à rappeler que le partenariat entre ABC et VDL, désormais VDL Van Hool durait en fait depuis 2013, et était devenu au fil du temps une alliance stratégique, ABC fut par exemple en 2023 le deuxième client mondial de pièces détachées de VDL.
Ils ont aussi tenu à exprimer clairement que Van Hool était bien là pour rester sur ce marché. Le PDG de VDL Van Hool a tenu à préciser que la production avait presque repris à plein régime.
Selon les quatre responsables, qui ne sont toutefois pas rentrer dans le détail d’un quelconque plan produits, les capacités de production et le savoir-faire de VDL Groep en matière d’ingénierie devraient permettre d’améliorer la gamme de produits Van Hool en Amérique du nord et de l’adapter aux besoins des opérateurs.
par Pierre Cossard | Fév 27, 2025 | Autobus, Entreprise, Les Infos
Selon les résultats présentés le 27 février, CAF a conclu 2024 avec une forte croissance du chiffre d’affaires (+10% vs.2023), une augmentation significative de ses profits (+16% de résultat net) et la consolidation de sa présence sur des marchés clés comme l’Espagne, la France et l’Italie.
Le chiffre d’affaires du groupe a donc atteint 4,2 Mds€ en 2024, ce qui correspond à une croissance de +65% en 5 ans. CAF souligne aussi la progression de sa marge, avec un EBIT en augmentation de 21% par rapport à 2023, et de 56% sur les 5 dernières années.
Enfin, le carnet de commandes atteint un résultat record de + 14.6 Mds€ en 2024, résultat qui montre aussi une croissance significative sur les 5 dernières années en avoisinant les 60%.
Et toutes les activités de CAF sont en croissance, puisque le CA du ferroviaire a progressé de 9% (vs.2023), tandis que l’activité autobus, à travers le constructeur polonais Solaris, a vu son chiffre d’affaires progresser de 13% (vs.2023).
Enfin, CAF annonce que la France est un marché clé pour le groupe et représente près d’un quart du carnet de commandes de l’activité « Matériel Roulant » du groupe.
Sur ce marché, outre le secteur ferroviaire, cheval de bataille du groupe, Solaris a aussi remporté plusieurs appels d’offres pour la livraison de bus à hydrogène : quatre véhicules pour Artois Mobilités, huit bus articulés pour la ville de Belfort et 22 bus pour Île-de-France Mobilités.
par Pierre Cossard | Fév 27, 2025 | Autocar, Entreprise, Les Infos
Après l’introduction de sa gamme Crossway sur le marché turc, Iveco Bus, vient de livrer 35 autocars Crossway supplémentaires aux municipalités de Balıkesir, de Kocaeli et de Manisa.
Concrètement, 6 Crossway seront déployés pour assurer le transport de passagers entre Balıkesir et l’aéroport Sabiha Gökçen d’Istanbul, rejoignant ainsi les 10 véhicules déjà en service depuis 2023.
Par ailleurs, 27 Crossway seront affectés au transport de passagers entre Kocaeli, l’aéroport et les quartiers environnants. Enfin deux autres autocars ont été livrés à la municipalité de Manisa.
Les véhicules sont équipés du moteur Tector produit par FPT Industrial, compatible HVO et chaque véhicule peut accueillir 55 passagers.
par Pierre Cossard | Fév 27, 2025 | Autobus, Autocar, Entreprise, Equipement, Les Infos
Xerfi vient de publier une étude intitulée « Le marché des biocarburants et des e-fuels – Cartographie des acteurs, perspectives du marché et défis de la filière française à l’horizon 2035 ». Une étude qui pointe du doigt les limites à venir de cette filière.
Selon cette étude, la France, qui consomme chaque année plus de cinq milliards de litres de biocarburants (bioéthanol, biodiesels et biokérosène), en produit environ 2,4 milliards.
Ce marché est toutefois tiraillé entre deux tendances. D’un côté, l’électrification croissante du parc automobile pénalisera la demande en biocarburants classiques.
De l’autre, la décarbonation du transport lourd (bus, camions, avions, navires) tirera la demande en biocarburants avancés (B100, HVO, biokérosène). Contraint par la réglementation, le marché de l’aviation civile devrait par ailleurs ddevenir le principal débouché des carburants de synthèse (e-carburants ou e-fuels).
Outre la concurrence étrangère, le principal obstacle au développement de la filière française des carburants alternatifs est la tension sur les ressources. Dans ce contexte, la production et la consommation de bioéthanol devraient plafonner en France d’ici 2027, selon les experts de Xerfi. A l’inverse, le B100, le diesel renouvelable et le biokérosène devraient avoir le vent en poupe.
La production de biocarburants classiques souffrirait de rendements agricoles qui plafonnent, voire déclinent. Quant aux réserves de biomasse non alimentaire mobilisables pour les biocarburants avancés, elles sont limitées. « Sans oublier qu’à court et moyen termes, l’approvisionnement en hydrogène bas carbone et CO2 capté pour les projets de e-carburants pourraient poser problème ». Malgré la multiplication des annonces de projets dans les e-fuels, les décisions fermes d’investissements (plusieurs centaines de millions d’euros par site) se font attendre. Les prix du e-kérosène resteront donc supérieurs à ceux du kérosène classique.
Avec un premier seuil minimum de e-SAF en 2030 et compte tenu des délais de construction, une vision plus claire du marché se dessinera donc dans les deux ans. « Car pour l’heure, le paysage concurrentiel de la future production de carburants de synthèse reste très incertain », conclut Xerfi.