Iveco Bus électrifiera Annonay

Iveco Bus électrifiera Annonay

Domenico Nucera, président d’Iveco bus vient d’annoncer que son site d’Annonay (Ardèche) allait intégré la production des modèles électriques Heuliez GX Elec et Iveco E-Way, jusqu’ici assurée par le seul site de Rorthais.

Annonay accueillera aussi la production des nouveaux modèles à pile à combustible E-Way-H2, tandis qu’une unité dédiée à l’assemblage de batteries électriques de dernière génération verra aussi le jour.

Rappelons que le constructeur a également engagé un plan d’investissement de 600 M€ pour les prochaines années. Une somme massivement dédiée au développement d’une nouvelle plateforme de véhicules zéro émission pour les segments urbains et interurbains en Europe.

« D’ici 2030, 90% des nouveaux bus urbains devront être zéro émission, un challenge nécessitant d’importants investissements industriels pour le constructeur qui souhaite défendre une production européenne compétitive de véhicules zéro émission », a rappelé Domenico Nucera.

 

Tourisme. BT Tours et le groupe Salaün fêtent leurs noces de porcelaine

Tourisme. BT Tours et le groupe Salaün fêtent leurs noces de porcelaine

Le 11 octobre dernier, dans une petite commune non loin de Bruxelles, la direction et le personnel du Wallon BT Tours (B pour Binche, T pour tourisme), et la direction du Breton Salaün ont fêté le vingtième anniversaire de l’acquisition du premier par le second.

 

Comme dans tout mariage, il y a des hauts et des bas, mais cette fois, la centaine de personnes réunie pour l’occasion pouvait s’enorgueillir des bons résultats de cette union entre un petit autocariste (et tour-opérateur) belge et un des plus importants TO français, à la forte tradition autocariste lui aussi.

 

Benoit Dieu, DG de BT Tours, et Michel Salaün, PDG du Groupe Salaün.

 

En 20 ans en effet, le chiffre d’affaires généré par BT Tours a grimpé de 3 M€ en 2004, à quelque 40 M€ aujourd’hui, dont une bonne dizaine réalisé dans le tourisme de groupe et en autocars (avec huit véhicules en parc). Une évolution qui donne le sourire à Benoit Dieu, DG de l’entreprise belge, déjà patron de BT Tours à l’époque du rachat, et qui emploie aujourd’hui 60 personnes.

 

Autre sujet de réjouissance après une période Covid « dramatique », qui n’a pu être surmontée que parce que le Groupe Salaün a clairement épaulé financièrement sa filiale, « le tourisme en Wallonie, en individuel mais aussi en groupe et en autocar, a redémarré en fanfare en 2023 », selon Benoit Dieu.

 

Des perspectives réjouissantes pour le DG de l’entreprise, qui table sur une croissance de l’ordre de 10% cette année, comme l’année prochaine.

 

« Nous sommes aujourd’hui référencé dans le top 5 des TO belges, explique-t-il, et avec notre réseau de 12 agences réparties sur tout le territoire wallon, nos vols au départ de Bruxelles et un de nos avantages qui consiste à prendre en charge le transfert de nos clients (une spécificité développée par le Groupe Salaün, NDLR)nous sommes devenus incontournables sur notre zone de chalandise ».

 

Si BT Tours vend des produits Saläun sous sa marque, il dispose d’un catalogue adapté aux spécificités du marché wallon, et en distribue chaque année quelque 35 000 exemplaires.

 

Derniers motifs de satisfaction parmi d’autres, BT Tours est aujourd’hui aussi reconnu pour la qualité de son « guidage francophone » (une des raisons pour lesquelles de gros TO comme TUI font régulièrement appel à lui, NDLR), tandis que sa « section groupes » voit régulièrement des groupes français faire appel à ses services.

 

 

Paris. Les autocars seront tolérés dans la future ZTL

Paris. Les autocars seront tolérés dans la future ZTL

Lors de sa délibération du 11 juillet 2024, le Conseil de Paris approuvait la mise en œuvre d’une Zone à Trafic Limité (ZTL) dès cet automne, avec une interdiction d’accès aux autocars de tourisme.

Une décision prise sans concertation (décidemment une mauvaise habitude à la mairie de Paris) immédiatement dénoncée par la plupart des organisations professionnelles du secteur, qui la considéraient unanimement comme « incohérente ».

Pointant du doigt le fait que cette mesure n’était rien moins qu’une atteinte à la liberté de commerce et de l’industrie et à la liberté de circuler, elles rappelaient aussi qu’elle aurait un impact particulièrement catastrophique sur l’activité touristique parisienne.

L’action de toutes les organisations patronales, aussi bien que l’intermédiation du nouveau ministre délégué aux Transports, François Durovray, semble avoir porté ses fruits, puisque le 11 octobre, la mairie est revenue sur son désir initial d’exclusion.

Lors de la mise en œuvre future de cette ZTL, les autocars de tourisme ne seront donc plus exclus, et ils pourront continuer à circuler, s’ils ont comme point de départ ou de destination l’une des voies incluses dans le périmètre de cette zone.

A Paris, le secteur attend désormais de mêmes avancée positives concernant la fermeture de la Gare routière de Paris Bercy…

 

La future ZTL de Paris.

 

 

RATP Dev s’implante à Narbonne

RATP Dev s’implante à Narbonne

C’est une pluie de contrats pour RATP Dev en cette année 2024. Et celui remporté le 19 septembre 2024 permet à la filiale du groupe RATP de prendre pied dans une région où elle était absente jusqu’alors : l’Occitanie.

En effet, la Communauté d’Agglomération du Grand Narbonne a attribué le contrat de délégation de service public de son réseau Citibus à RATP Dev. Débutant le 1er janvier 2025 pour huit ans, l’entreprise assurera l’activité urbaine et gèrera les lignes interurbaines, scolaires et les services de Transport à la Demande (TAD).

Le nouveau contrat comprend de nombreux changements et nouveautés, notamment la desserte du centre-ville de Narbonne qui sera modifiée pour plus de fluidité et une circulation par les boulevards de ceinture. De nouveaux quartiers seront desservis, et la fréquence sera plus régulière et constante sur les quatre lignes urbaines et la ligne dominicale, avec une meilleure coordination avec les horaires des trains et des lignes interurbaines.

Les lignes de bus Citadines conserveront leur offre actuelle, à raison d’un passage toutes les 10 minutes pour la Citadine 1, et toutes les 15 minutes pour la Citadine 2. À compter d’avril 2025, elles seront assurées par six nouveaux Bluebus électriques. Le réseau de lignes de ramassage scolaire sera renforcé, passant de 38 à 56 lignes et la desserte des plages sera améliorée durant la période estivale.

Le TAD sera réorganisé par secteur. Des correspondances vers les pôles d’échanges seront mises en place, pour connexion sur Narbonne. Les services de Transport à la demande seront accessibles de 7h30 à 19h30 du lundi au samedi.

Pour les voyageurs, l’application mobile et le site internet de Citibus seront améliorés et centraliseront l’information voyageur. L’objectif est d’offrir une expérience intégrée, incluant l’information voyageur, l’achat de titres et l’Open Payment. Ce dernier sera disponible sur tous les véhicules urbains et interurbains.

 

 

Grande-Bretagne. Go-Ahead commande 1000 bus à Wrightbus

Grande-Bretagne. Go-Ahead commande 1000 bus à Wrightbus

Wrightbus a récemment annoncé avoir signé un accord d’un montant de l’ordre de 500 M£ pour la fourniture de plus de 1 000 bus à Go-Ahead, dont 90% à zéro émission, au cours des trois prochaines années.

Cet accord s’inscrit dans le cadre de l’objectif de zéro émission nette du Royaume-Uni et du plan de décarbonation des transports du gouvernement britannique qui s’est engagé favoriser la fourniture de 4 000 nouveaux bus zéro émission aux opérateurs du Royaume-Uni.

Cet accord entre Wrightbus avec Go-Ahead, le plus important en 78 ans d’existence pour l’industriel, préserve aussi 500 emplois sur le site du constructeur, mais générera également 1 500 emplois supplémentaires dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement britannique.

Un fonds de formation et d’apprentissage a d’ailleurs été créé dans le cadre de ce partenariat.

 

 

Budget 2025. Les régions se sentent sacrifiées

Budget 2025. Les régions se sentent sacrifiées

Lors du Comité des Finances Locales du 8 octobre, le gouvernement a informé les collectivités territoriales du sort qui leur serait réservé dans le Projet de Loi de Finances (PLF) 2025, présenté en Conseil des Ministres le 10.

Selon Régions de France, ce PLF se caractérise par une diminution drastique de leurs recettes. Avec une première estimation d’un impact direct sur les recettes des régions de presque d’un milliard d’euros, « elles seront le niveau de collectivité le plus impacté par le PLF. Une baisse historique qui constituera une mise en péril des politiques régionales et de l’investissement public ».

Toujours selon l’association, alors qu’elles représentent seulement 3,5% du déficit en 2023, il est demandé aux collectivités locales de contribuer au redressement des finances publiques à hauteur de 12,5% en 2025.

Pour les présidentes et présidents des régions, « l’effort doit être proportionné et juste, par rapport à l’Etat, mais également entre strates de collectivités et tenir compte des disparités de situation. Il doit également tenir compte de la situation des régions, seul échelon à n’avoir bénéficié d’aucune compensation pour la hausse des dépenses d’énergie et de carburant et à avoir accompagné les plans de relance du gouvernement, alors qu’elles ont enregistré une baisse de leur épargne brute de – 400 M€ en 2023 qui se poursuivra en 2024 ».

Les régions s’inquiètent donc d’une baisse significative de l’investissement public car, et alors qu’elles ne disposent plus de recettes dynamiques, leur capacité d’endettement a été consommée depuis trois ans par la lutte contre la crise sanitaire, l’accompagnement des plans de relance de l’Etat, et la forte augmentation des prix de l’énergie et du carburant.

Elles pointent du doigt le fait que les choix du gouvernement auront « un impact direct pour le développement économique et l’emploi, les transports, la transition écologique, la formation professionnelle ».

Et Carole Delga, présidente de Régions de France et de l’Occitanie, de conclure : « la situation budgétaire de la France n’est clairement pas le fait des collectivités. Les Régions portent aujourd’hui 12% de l’investissement public sur tous les territoires du pays pour seulement 1% de la dette nationale… ».