par Pierre Cossard | Nov 14, 2025 | Autocar, Equipement, Les Infos, Réseau
De nouveaux cars régionaux ont été présentés le 13 novembre à La Rochelle dans le cadre du verdissement du réseau en Charente-Maritime.
La transition écologique et énergétique sur les lignes de cars de Charente-Maritime a débuté dès 2019 avec 9 cars circulant au bioéthanol de 2e génération (produit à partir de la transformation du sucre de marcs de raisin) sur la ligne entre La Rochelle et l’ile de Ré, et se poursuit donc en 2025 avec une flotte de 26 cars roulants au bioGNV.
L’avitaillement de l’ensemble des véhicules bioGNV est effectué à la station publique AVIA XPress, située à La Rochelle. Il s’agit pour l’instant, de la seule station sur le département utilisée également par les bus du réseau urbain de La Rochelle.
Parallèlement, la région a aussi présenté un des deux autocars à motorisation thermique qui ont été transformés pour son compte par Retrofleet en véhicules 100% électrique à batteries.
Et de conclure que depuis le mois de septembre 2025, 56% des kilomètres sont parcourus avec des véhicules à faibles émissions sur le périmètre des concessions de service public de la Charente-Maritime.
Enfin, a aussi été présenté lors de cette inauguration, le marteau brise-vitres électronique Breakee, qui constitue une innovation pour la sécurité dans les transports en commun.
Le boitier intelligent Breakee est conçu pour briser les vitres des autocars en cas d’urgence (accidents ou situations de détresse) et permettre une évacuation plus rapide en cas d’accident. Une simple pression sur un bouton permet de briser les vitres du véhicule et dégager les issues de secours en quelques secondes pour évacuer l’autocar.
Dès avril 2025, suite à une mise à niveau (notamment l’installation d’un bouton plus sécurisé au poste de conduite), le déploiement en masse de cette innovation a été engagé.
Aujourd’hui, les marteaux ont été installés dans 64 cars en Charente-Maritime sur un total de 134. Les 70 véhicules restants seront équipés avant fin 2025.
Ce dispositif, conçu par l’entreprise Aguila à Bidart (64) et fabriqué en Nouvelle-Aquitaine, apporte « une réponse opérationnelle à l’évolution de la réglementation et a été primée par la Sécurité Routière ».
par Pierre Cossard | Nov 13, 2025 | Autobus, Equipement, Les Infos, Réseau
Un nouveau centre opérationnel bus au biométhane (CoB) financé à 100% par Île-de-France Mobilités, a été inauguré le 12 novembre dans le territoire de la Vallée de Montmorency.
Cette nouvelle infrastructure fait partie des 65 CoB déjà convertis aux énergies propres (dont 53 au biométhane) sur les 120 du réseau d’Île-de-France Mobilités.
Ce site permettra l’exploitation de 13 lignes de bus du territoire Vallée de Montmorency. Situé le long de la D909, le CoB de Domont s’étend sur plus de 11 000 m2.
Il a été conçu selon les normes Haute Qualité Environnementale (HQE), avec une toiture végétalisée, des panneaux solaires, un système de rétention des eaux pluviales paysagé et une station de lavage avec un système de recyclage des eaux permettant de réutiliser plus de 70% des eaux à chaque lavage bus.
Financé à 100% par Île-de-France Mobilités à hauteur de 6,8 M€, le CoB de Domont dispose de 38 places de remisage, dont 30 équipées de charge lente biométhane.
Il comprend un poste de charge rapide pour assurer une bonne flexibilité de la maintenance et de l’exploitation ; un atelier de maintenance ; un pavillon meulière conservé et restructuré pour accueillir les locaux d’exploitation et sociaux ; et des aménagements pour les mobilités douces (parking vélos, bornes électriques sur le parking VL, etc…).
par Pierre Cossard | Nov 11, 2025 | Autobus, Autocar, Entreprise, Equipement, Les Infos, Réseau
L’affaire a été révélée début novembre à Oslo par l’opérateur Ruter, qui exploite tout de même la moitié des transports publics de Norvège.
Lors d’essais menés dans l’ancienne mine de Sandvika, conçue pour bloquer tout signal extérieur, Ruter a constaté que Yutong (dont 850 autobus circulent à ce jour dans les réseaux norvégiens) disposait d’un accès numérique aux systèmes critiques de ses véhicules.
Officiellement destinée aux mises à jour logicielles et aux diagnostics, ce système pourrait par hypothèse permettre d’arrêter les bus à distance puisqu’il donne un accès direct au système de gestion de la batterie et de l’alimentation électrique.
« Le fabricant a un accès numérique aux systèmes de contrôle pour les mises à jour logicielles et les diagnostics. En théorie, cela pourrait être exploité pour influencer le bus », explique Ruter dans un communiqué désormais largement relayé en Europe.
Interpelé, Yutong a indiqué qu’il était « techniquement impossible » de contrôler à distance les fonctions de conduite, de freinage ou d’accélération. Les mises à jour ne concerneraient que les fonctions de confort et les interfaces.
En France, 132 véhicules électriques de marque Yutong sont en circulation (sur un total de 737), notamment à Paris, Strasbourg, Lyon, Toulouse et Marseille. Le constructeur a par ailleurs vendu plus de 8 500 véhicules depuis son arrivée en 2005 sur le continent européen.
par Pierre Cossard | Nov 9, 2025 | Autobus, Equipement, Les Infos, Réseau
Selon notre confrère H2 Mobile, l’industriel Valorem, très en pointe sur le développement de l’hydrogène vert, favorisera désormais la décarbonation de l’industrie et abandonnera la mobilité.
Cette évolution stratégique signerait la fin du projet H2Vert qui rassemblait les différents acteurs du secteur au sein du consortium Armor Hydrogène.
Concernant la conversion à l’hydrogène d’autobus et de benne à ordures, les objectifs de l’Ademe, de l’agglomération de Saint-Malo ou de Saint-Brieuc s’appuyaient sur la fourniture à un tarif concurrentiel d’hydrogène vert. Valorem s’était en effet engagé à le faire à un prix fixe pendant 15 ans.
Devant le retard pris, Saint-Brieuc a finalement inauguré son BHNS avec des bus fonctionnant finalement au BioGNV. Le budget total de l’opération, estimé à 35 M€ servant à couvrir la construction de l’usine de production d’hydrogène, la distribution, mais aussi l’achat de 12 bus et de 2 bennes à ordures ménagères. L’Ademe et la région Bretagne avaient respectivement accordé des enveloppes de 7,45 et 1,90 M€, désormais en pure perte…
par Pierre Cossard | Nov 7, 2025 | Autobus, Autocar, Entreprise, Equipement, Les Infos, Réseau
Comment les comportements de mobilité au quotidien ont-ils évolué depuis 2010 ? Le Cerema vient de publier une synthèse rendant compte des évolutions de mobilité récentes, notamment post-pandémie, constatées grâce aux données des enquêtes mobilités menées par des collectivités avec le Cerema.
Seule la prochaine enquête nationale 2026-2027 du ministère chargé des Transports permettra de dresser un état des lieux complet post crise sanitaire et de dégager les tendances sur le temps long.
Cependant, les enquêtes de mobilité certifiées Cerema (EMC²), régulièrement réalisées par les collectivités locales avec l’appui du Cerema, apportent tout de même de premiers éclairages.
Ainsi, le Cerema constate-t-il une baisse de près de 10% de la mobilité quotidienne par résident, en nombre et en kilomètres, au sein des aires urbaines. Une tendance portée avant tout par les personnes en âge de travailler qui sortent moins de chez elles et se déplacent moins.
En semaine, la baisse de la mobilité ne concerne pas que le travail, mais également les déplacements pour des achats, les démarches administratives et de santé et d’accompagnement.
En termes de modes, l’utilisation des transports en commun poursuit sa progression dans les grands centres urbains, mais reste stable dans les autres territoires, tandis que le nombre moyen de véhicules par adulte continue de diminuer légèrement mais uniquement dans les grands centres urbains.
Le taux de possession du permis est en recul quel que soit le type de territoire et sur toute la population entre 18 et 40 ans, alors que la part des déplacements vélo et marche augmente dans tous les territoires et particulièrement dans les centres urbains.
Concernant décarbonation de la mobilité, si elle est clairement amorcée dans les grands centres urbains, le défi demeure pour les longs déplacements quotidiens car plus de 80% d’entre eux sont toujours réalisés en voiture thermique, sur des distances importantes.
Le Cerema préconise donc de déployer des transports collectifs alternatifs de qualité à la voiture au-delà des centres-villes des grands centres urbains, de développer le covoiturage et l’autopartage, mais aussi de faciliter la marche et le vélo pour les déplacements de courte distance dans tous les territoires.
Plus généralement, le Cerema préconise d’articuler les politiques d’aménagement du territoire et de mobilités « pour rapprocher services et emplois des zones d’habitat ».
par Pierre Cossard | Nov 6, 2025 | Autobus, Autocar, Entreprise, Equipement, Les Infos, Réseau
Le 5 novembre, les négociateurs du Parlement et du Conseil se sont mis d’accord sur une méthode européenne unique pour calculer les émissions de gaz à effet de serre (GES) des transports.
Les nouvelles règles n’obligeront pas les entreprises de transport à calculer leurs émissions de GES. Toutefois, si elles choisissent de le faire, par exemple à des fins de déclaration, de contrat ou de marketing, ou lorsque d’autres règles européennes l’exigent, elles seront tenues d’appliquer la méthode européenne commune.
Le principe qui sous-tend la méthode consiste à comptabiliser les émissions résultant de l’utilisation des véhicules et de la fourniture d’énergie pendant les opérations de transport, exprimées en CO2 par tonne-kilomètre (pour le transport de marchandises) et en CO2 par passager-kilomètre (pour le transport de passagers).
Pour améliorer la précision, l’accord donne la priorité à l’utilisation de données primaires plutôt qu’aux estimations ou aux valeurs par défaut des émissions de GES, tout en prévoyant des incitations pour les exploitants qui mesurent directement leurs émissions.
Afin de réduire la charge administrative et financière pesant sur les entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME), les députés ont obtenu de la Commission l’engagement de mettre au point un outil de calcul public, simple et gratuit. , accompagné d’un manuel d’utilisation. La Commission dispose de quatre ans pour développer cet outil.
L’accord préliminaire reconnaît que la méthode actuelle ne couvre pas encore les émissions de GES sur l’ensemble du cycle de vie des services de transport. Les députés ont veillé à ce que, dans les quatre ans suivant l’entrée en vigueur des nouvelles règles, la Commission évalue la possibilité d’étendre la méthodologie européenne aux émissions tout au long du cycle de vie, notamment celles provenant de la fabrication des véhicules, de la production d’énergie, de l’entretien, de l’utilisation et de la fin de vie, une fois que des données suffisantes et les progrès internationaux le permettront. Cette évaluation guidera les futures mises à jour de la règlementation.
Cet accord préliminaire doit encore être approuvé par le Conseil et le Parlement. À quelques exceptions près, les pays de l’UE disposeront de quatre ans et demi ans pour transposer les nouvelles dispositions dans leur droit national et préparer leur mise en œuvre.