La Nouvelle Aquitaine présente deux cars roulant au bioGNV et un 100% électrique

La Nouvelle Aquitaine présente deux cars roulant au bioGNV et un 100% électrique

De nouveaux cars régionaux ont été présentés le 13 novembre à La Rochelle dans le cadre du verdissement du réseau en Charente-Maritime.

La transition écologique et énergétique sur les lignes de cars de Charente-Maritime a débuté dès 2019 avec 9 cars circulant au bioéthanol de 2e génération (produit à partir de la transformation du sucre de marcs de raisin) sur la ligne entre La Rochelle et l’ile de Ré, et se poursuit donc en 2025 avec une flotte de 26 cars roulants au bioGNV.

L’avitaillement de l’ensemble des véhicules bioGNV est effectué à la station publique AVIA XPress, située à La Rochelle. Il s’agit pour l’instant, de la seule station sur le département utilisée également par les bus du réseau urbain de La Rochelle.

Parallèlement, la région a aussi présenté un des deux autocars à motorisation thermique qui ont été transformés pour son compte par Retrofleet en véhicules 100% électrique à batteries.

Et de conclure que depuis le mois de septembre 2025, 56% des kilomètres sont parcourus avec des véhicules à faibles émissions sur le périmètre des concessions de service public de la Charente-Maritime.

Enfin, a aussi été présenté lors de cette inauguration, le marteau brise-vitres électronique Breakee, qui constitue une innovation pour la sécurité dans les transports en commun. 

Le boitier intelligent Breakee est conçu pour briser les vitres des autocars en cas d’urgence (accidents ou situations de détresse) et permettre une évacuation plus rapide en cas d’accident. Une simple pression sur un bouton permet de briser les vitres du véhicule et dégager les issues de secours en quelques secondes pour évacuer l’autocar.

Dès avril 2025, suite à une mise à niveau (notamment l’installation d’un bouton plus sécurisé au poste de conduite), le déploiement en masse de cette innovation a été engagé.

Aujourd’hui, les marteaux ont été installés dans 64 cars en Charente-Maritime sur un total de 134. Les 70 véhicules restants seront équipés avant fin 2025.

Ce dispositif, conçu par l’entreprise Aguila à Bidart (64) et fabriqué en Nouvelle-Aquitaine, apporte « une réponse opérationnelle à l’évolution de la réglementation et a été primée par la Sécurité Routière ».

 

 

Rennes Métropole renouvelle Keolis

Rennes Métropole renouvelle Keolis

Le Conseil métropolitain a approuvé la nouvelle Délégation de service public (DSP) du réseau STAR, confiée à Keolis pour la période 2026-2032.

Cette nouvelle DSP de 7 ans s’élève à 1,33 Mds€en fonctionnement et 522 M€ en investissement. Elle sera marquée par un renforcement de l’offre, la poursuite de la transition écologique et une amélioration de la qualité du service. À terme, le réseau STAR prévoit d’assurer 130 millions de voyages en 2032 (contre 103 millions en 2024).

Dans cette logique, quelque 1,2 million de km de bus supplémentaires seront déployés d’ici 2032 sur le réseau. Cela représente pour les lignes métropolitaines +11% d’offres entre 2024 et 2032 et l’achat de 24 bus articulés pour répondre aux besoins et au confort des usagers.

La correspondance Charles-de-Gaulle pour les lignes métropolitaines et du pôle Gares pour les lignes Chronostar sera renforcé afin de décongestionner le secteur de République.

La flotte de bus sera 100% électriques ou au gaz naturel (GNV) en 203, tandis que l’offre continuera à s’étoffer avec par exemple un nouveau terminus à Vern-sur-Seiche (Hauts de Gaudon) et renfort aux heures de pointe (2026) ; une liaison plus directe toute la journée pour Bourgbarré et Saint-Erblon ; ou un nouveau terminus à Orgères (Prairie) pour la ligne 74.

Pendant les vacances scolaires, la circulation des lignes express sera sans interruption de septembre à juin pour Mordelles, Le Rheu et Chartres-de-Bretagne.

Une desserte plus directe pour Laillé sera mise en œuvre toute la journée. Davantage de places assises et de confort seront installées pour Pont-Péan. Enfin, il y aura plus de liaisons depuis la ligne b du métro à Saint-Jacques – Gaîté pour Chavagne, etc.

Colonne vertébrale du réseau à l’horizon 2030, le Trambus reliera plus efficacement le cœur de métropole et ses communes voisines. Ainsi, 4 lignes Trambus devraient être déployées progressivement d’ici 2030. 90 000 voyageurs sont attendus sur ces lignes attendus chaque jour en 2032.

Un programme de décongestion majeure du secteur République sera lancé avec un temps de présence des bus divisé par 6, et des renforts conséquents sont attendus sur ces axes.

L’idée étant de redistribuer l’offre des autres lignes (nouvelle ligne C6 Aéroport <> La Poterie et l’écopôle sud est ; modification de la desserte de Beauregard nord par la ligne 14, et d’optimiser la ligne 12.

Enfin, le métro sera également renforcé sur les lignes a et b.

 

 

TADAO sera gratuit en 2026

TADAO sera gratuit en 2026

Le réseau de transport en commun TADAO, géré par Artois Mobilités, deviendra entièrement gratuit à partir du 1er janvier 2026. Desservant 150 communes du bassin minier du Pas-de-Calais et quelques 650 000 habitants, TADAO va devenir le plus grand réseau de France entièrement gratuit.

Le réseau TADAO, 100% gratuit, est le fruit d’une politique historiquement volontariste qui ambitionne de rendre la mobilité performante et accessible au plus grand nombre.

La gratuité totale du réseau TADAO, votée par les élus d’Artois Mobilités, doit être vue comme un outil supplémentaire pour atteindre les objectifs du Plan de déplacements urbains, d’augmentation de la part des transports en commun et de réduction de l’autosolisme.

Ce sont les 3 agglomérations membres d’Artois Mobilités qui supporteront le coût lié à cette gratuité, soit 10M€ qui seront versés annuellement sous forme de contribution de fonctionnement.

Un investissement initial de 10M€ supplémentaire a été nécessaire afin d’anticiper l’augmentation de fréquentation attendue.

 

 

Cette anticipation aboutit, entre autres, à l’achat de 20 bus supplémentaires et à l’installation dans les quelque 550 véhicules du réseau de cellules compteuses.

Ces dernières auront 2 objectifs : comptabiliser précisément le nombre d’usagers et permettre de connaître les origines-destinations des usagers de manière anonyme.

La mise en place de la gratuité sera accompagnée d’une augmentation de la fréquence de nombreuses lignes, le week-end et en heures de pointe ainsi qu’une adaptation de 2 lignes principales aux standards des BHNS du réseau.

En termes de chiffres, l’objectif de hausse de la fréquentation du réseau est fixé à plus de 15% dès la mise en place puis 30% au début 2027 par rapport à la fréquentation 2024.

 

Un nouveau centre bus pour desservir le territoire de la Vallée de Montmorency

Un nouveau centre bus pour desservir le territoire de la Vallée de Montmorency

Un nouveau centre opérationnel bus au biométhane (CoB) financé à 100% par Île-de-France Mobilités, a été inauguré le 12 novembre dans le territoire de la Vallée de Montmorency.

Cette nouvelle infrastructure fait partie des 65 CoB déjà convertis aux énergies propres (dont 53 au biométhane) sur les 120 du réseau d’Île-de-France Mobilités.

Ce site permettra l’exploitation de 13 lignes de bus du territoire Vallée de Montmorency. Situé le long de la D909, le CoB de Domont s’étend sur plus de 11 000 m2.

Il a été conçu selon les normes Haute Qualité Environnementale (HQE), avec une toiture végétalisée, des panneaux solaires, un système de rétention des eaux pluviales paysagé et une station de lavage avec un système de recyclage des eaux permettant de réutiliser plus de 70% des eaux à chaque lavage bus.

Financé à 100% par Île-de-France Mobilités à hauteur de 6,8 M€, le CoB de Domont dispose de 38 places de remisage, dont 30 équipées de charge lente biométhane.

Il comprend un poste de charge rapide pour assurer une bonne flexibilité de la maintenance et de l’exploitation ; un atelier de maintenance ; un pavillon meulière conservé et restructuré pour accueillir les locaux d’exploitation et sociaux ; et des aménagements pour les mobilités douces (parking vélos, bornes électriques sur le parking VL, etc…).

 

L’IFPEN se penche sur les systèmes de tarification carbone

L’IFPEN se penche sur les systèmes de tarification carbone

L’IFP Energies nouvelles vient de publier une note consacrée à l’évolution des systèmes de tarification carbone en 2025.

Pour l’essentiel, la tarification du carbone comporte cette année quelque, 81 systèmes (ETS et taxes) en vigueur dans le monde. En 2024, les ETS couvraient 12 GtCO₂e (soit 23% des émissions mondiales), tandis que les taxes carbone représentaient 5%.

En termes de tendances, cette note constate que les ETS s’étendent à de nouveaux secteurs : acier, ciment, chimie, transport, bâtiments, hydrogène gris, aviation, maritime, déchets… Tandis que plus de 75 % des émissions couvertes par un ETS s’échangent entre 10 et 70 USD/tCO2e.

Selon l’IFPEN, le prix du quota européen devrait atteindre 120 à 200 €/tCO₂e d’ici 2030. En 2024, ces marchés ont généré 70 Mds US$, dont 84,5% en Europe, finançant notamment le Fonds social pour le climat de l’UE.

L’Europe apparait d’ailleurs comme pionnière réglementaire, et le CBAM européen inspire déjà le Royaume-Uni, l’Australie, le Japon, la Turquie, la Thaïlande, Taïwan et le Chili.

Environ 40% des ETS et taxes permettent l’usage de crédits carbone. En 2024, les prix moyens étaient de 6,78 US$/tCO2e (crédits OTC), et de 15,50 US$/tCO2e (pour les crédits carbone issus de projets basés sur la nature).

Enfin, les Core Carbon Principles (CCPs) s’imposent comme standard de qualité pour garantir la crédibilité et la transparence des crédits.

En guise de conclusion, l’IFPEN note que l’hybridation croissante entre ETS, taxes et crédits carbone, ainsi que la diversification sectorielle, marquent la complexification des systèmes de tarification carbone.

 « Mettre un prix sur les émissions de carbone, permet non seulement d’attribuer une valeur à l’action climatique, mais aussi de stimuler le développement de technologies à faible intensité de carbone en orientant les investissements vers l’innovation dans ce domaine, note Paula Coussy, Chef de projet Externalités Carbone – IFPEN. Les systèmes de tarification carbone jouent un rôle central dans cette dynamique en influençant les stratégies industrielles et en accélérant la transformation des secteurs énergétiques et industriels. Comprendre leur évolution est essentiel pour anticiper les défis et les opportunités qu’ils représentent. À IFPEN, nous analysons ces mécanismes pour accompagner les acteurs de la transition énergétique et éclairer les choix stratégiques. Cette note décode les tendances récentes et les perspectives des instruments de tarification carbone ».

 

Paula Coussy, Chef de projet Externalités Carbone – IFPEN.

TBM lutte contre la fraude avec le « Pass fraude » à 122€

TBM lutte contre la fraude avec le « Pass fraude » à 122€

Le réseau TBM de Bordeaux déploie jusqu’au 16 novembre une campagne de sensibilisation et de prévention pour lutter contre la fraude. L’objectif est d’informer les voyageurs, de dissuader les fraudeurs et de rappeler l’obligation de valider son titre à chaque trajet.

En 2024, plus de 90 000 PV ont été dressés et plus de 84 000 sont comptabilisés entre janvier et fin octobre 2025. Selon TBM, ces résultats ne traduisent pas une augmentation de la fraude, la dernière enquête montrant un taux stable à 11,1%, « mais une plus grande efficacité dans la lutte contre la fraude ».

TBM diffuse donc, non sans humour, une nouvelle campagne pour mettre en avant le « Pass fraude » à 122 €, inspirée des codes de la promotion commerciale.

TBM rappelle que voyager sans titre de transport ou avec un titre non-validé est interdit, et distingue deux types de comportements : les fraudeurs qui contournent volontairement les règles ; les abonnés qui oublient de valider leur titre.

Le réseau rappelle que plus de 5 millions de contrôles sont effectués par an, soit plus de 13 000 personnes contrôlées chaque jour par des contrôleurs en tenue mais aussi en civil.

Les enquêtes de terrain révèlent que 89% des voyageurs ont acheté un titre de transport, mais seulement 59% l’ont validé.

Cette impression d’un fort taux de fraude sur le réseau est d’autant plus renforcée que 42% des 331 960 abonnées ne valident pas leur titre de transport.

C’est aussi pour le réseau l’occasion de rappeler les sanctions encourues, qui sont de 122€ pour une personne détenant un ticket non-validé ou en cas d’absence de titre de transport et de 5€ pour les abonnés dont le titre n’est pas validé, même en correspondance.