par Pierre Cossard | Juin 5, 2025 | Entreprise, Equipement, Les Infos
Matawan et EASIER, marque du Groupe IER, spécialiste des solutions libre-service, viennent de s’associer pour installer des Distributeurs Automatiques de Titres (DAT).
L’objectif de ce partenariat est de mutualiser les expertises pour proposer aux petits et moyens réseaux de transports des solutions adaptées à leurs besoins. Cette collaboration permettra, dans un premier temps, de déployer plus de 120 DAT en Martinique, à Reims, Thonon-les-Bains, La Rochelle, etc.
Ensemble, ils proposent un DAT « full ABT » (Account Based Ticketing), basé sur des comptes usagers dans le Cloud, conçu pour répondre aux besoins des réseaux de petite et moyenne envergure, tout en restant évolutif.
L’offre, intégrée dans un modèle SaaS, comprend un package logiciel complet (vente, fiduciaire, maintenance, supervision) ainsi qu’une capacité de personnalisation, pour un déploiement rapide et économique, même à petite échelle.
Les DAT permettent d’acheter des titres occasionnels en carte bancaire ou en espèces, de recharger des abonnements sur carte sans contact, et de régler des amendes directement sur l’automate. Cette évolution facilite l’accès au transport y compris dans les zones non couvertes par les agences ou dépositaires.
En mutualisant les volumes d’achat et en assurant une qualité industrielle, Matawan et EASIER devraient permettre aux territoires moins denses de s’équiper sans compromis sur la performance, tout en réduisant les temps d’attente aux points de vente physiques.
Cette alliance de compétences a d’ailleurs retenu l’attention de Martinique Transport qui ambitionne d’unifier les réseaux de transport locaux et d’améliorer sensiblement le parcours usager. Ce sont ainsi près de 40 nouveaux DAT qui seront déployés à terme, avec une extension prévue sur tout le territoire d’ici la fin de l’année 2025.
par Pierre Cossard | Juin 4, 2025 | Autobus, Autocar, Les dossiers, Réseau
Au Salon de l’Association des Maires d’Île-de-France, Laurent Probst, DG d’Île-de-France Mobilités, est intervenu le 4 juin dans le cadre de la conférence thématique « Comment inclure la ruralité dans l’accélération du développement des transports franciliens ».
Région la plus peuplée de France, l’Île-de-France compte 12 millions d’habitants. Malgré cette densité, environ 70% des communes franciliennes sont rurales. Si les 859 communes rurales de la région ne totalisent que 11% de l’ensemble de la population régionale, elles gagnent des habitants par rapport aux espaces urbains, avec des populations qui s’éloignent des villes pour aller vers la ruralité pour diverses raisons : prix du logement, confort de vie, recherche d’espaces verts.
Avec plus de 2 000 km de réseau ferré, 15 lignes de tramway et plus de 1 900 lignes de bus et cars, le réseau de transport francilien irrigue l’ensemble de la région « en proposant des solutions de mobilités adaptées aux besoins et à la densité de population ».
Afin de compléter l’offre de transport ferré, qui permet avant tout de rejoindre Paris et d’effectuer des trajet pendulaires (domicile-travail), Île-de-France Mobilités a réaffirmé sa volonté de permettre aux habitants des communes rurales de pouvoir se déplacer au quotidien vers des pôles économiques ou d’accéder facilement aux équipements (santé, culture, loisirs, etc.)
C’est pourquoi, d’après Laurent Probst, Île-de-France Mobilités développe des solutions pour les zones rurales. Ces dernières années, ce sont donc plus de bus qui passent, plus souvent, y compris les soirs et les week-ends, avec 20% d’arrêts en plus.
Depuis 2021, Île-de-France Mobilités a en effet réorganisé entièrement le service de bus en grande couronne, avec 36 contrats de délégation de service public, qui sont désormais organisés autour de bassins de vie « cohérents ».
Quelque 60 000 courses sont ainsi réalisées chaque jour par les bus en grande couronne, avec une ponctualité en hausse sur ces dernières années : 91% de ponctualité au bout de trois ans de contrat d’exploitation.
Les Cars Express
En 2023, Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités, a demandé à François Durovray, président
du département de l’Essonne et alors administrateur d’Île-de-France Mobilités, de travailler à la création d’un plan cars express 2030, qui consiste à créer un réseau de lignes de cars roulant principalement sur les voies rapides, pour rejoindre les grands pôles d’activités et de transports de la région comme
Ces lignes, déjà au nombre de 10 sur les 45 envisagées, sont considérées par IDFM comme des « RER sur route », qui permettent de voyager plus vite, dans des cars confortables, ce qui permet aux usagers de se reposer ou de travailler pendant leur trajet.
Leur développement nécessite l’aménagement, par les services compétents de l’Etat et des concessionnaires, d’une trentaine de voies réservées dans le trafic autoroutier régional pour garantir un trajet rapide, une durée garantie et gagner du temps en comparaison d’un trajet réalisé en voiture.
IDFM a aussi annoncé la création d’une quarantaine de gares de cars express. Ele les conçoit comme des lieux permettant aux voyageurs de changer de mode de transport, stationner leur automobile, vélo ou deux-roues avant d’emprunter le réseau collectif, « ou encore attendre confortablement l’arrivée de leur car », et le réaménagement d’une trentaine de pôles existants.
Les gares de cars express sont composées d’aires de stationnement et de covoiturage, pour accueillir les usagers qui souhaitent prendre le car, qu’ils viennent en voiture, à vélo, à pied ou avec des lignes de bus locales. Ils seront déployés et financés par Île-de-France Mobilités, en dehors du réseau routier national et autoroutier où l’Etat exerce sa compétence.
La première phase, entre 2024 et 2026, voit le renforcement des liaisons existantes et la mise en place d’une partie des liaisons nouvelles inscrites au schéma directeur, dont le renfort début 2024 de la Ferté – Chessy et la mise en service entre Bréval et La Défense (septembre 2024), Corbeil-Essonnes et Rungis (janvier 2025).
la seconde phase, à partir de 2027, permettra d’achever le réseau des lignes express en partie sur des voies réservées sur autoroute et des pôles d’échanges à structurer.
Ce nouveau plan fait l’objet d’un financement à hauteur d’un milliard d’euros sur 10 ans de la part d’Île-de-France Mobilités.
Les gares du réseau
Les zones à proximité des gares sont souvent structurantes dans toutes les communes puisqu’elles regroupent les populations, les em-plois et les commerces dans un rayon de 2 kilo-mètres, même à plus de 50 kilomètres de Paris. De nombreuses communes de la ruralité vivent ainsi au rythme des gares et des trains.
En Île-de-France, on compte au total 123 gares dans l’espace rural, desservies par des lignes de RER, de trains, mais aussi d’arrêts de tramway, adossés à des pôles multimodaux (bus, parkings relais ou vélo).
Grâce à leur emplacement stratégique et leur importance, les gares attirent une forte population chaque semaine, ce qui en fait aussi des lieux de passage, d’échanges et de rencontres.
Elles concentrent aussi souvent, les bassins d’emplois et zones commerciales, et attirent les voyageurs, grâce à leur proximité en bus, vélo ou en voiture.
Pour cette raison, IDFM et SNCF Gares et connexions ont lancé le programme « Gares de demain », afin d’encourager l’implantation de services de proximité dans les gares de la grande couronne francilienne.
Ce projet veut offrir aux voyageurs, mais aussi aux riverains et aux habitants de la région de nouveaux services du quotidien en gare. Il a pour but de valoriser des petites gares de grande couronne comptant moins de 1 500 voyageurs par jour.
Toutes possèdent des espaces vacants, en moyenne de 50m2, au sein des bâtiments voyageurs. Lieux souvent emblématiques rivés au cœur des communes, ces bâtiments sont aussi les « premières portes d’entrée sur les territoires ».
Transport à la demande et bus de soirée
Pour répondre à la demande de solutions de mobilités des habitants qui sont aujourd’hui éloignés de l’offre de transport existante dans les zones urbanisées de la région, IDFM a intégré les différents services de TàD existants en les labellisant puis poursuivi leur développement à partir de 2019.
La même année, Île-de-France Mobilités a développé les bus de soirée qui prennent le relai des lignes régulières, le soir, avant le commencement du service de nuit. Ce service a été pensé pour permettre aux voyageurs qui prennent les derniers trains de pouvoir prendre un bus à leur arrivée, « avec l’assurance de ne pas être bloqué en gare et de rentrer en toute sécurité ».
Le bus attend les voyageurs en gare à la sortie du train, le conducteur ajuste son itinéraire en fonction des demandes des voyageurs à bord et ces bus peuvent adapter leur horaire aux retards de trains et à la réalité du trafic, pour prendre le maximum de voyageurs.
Aujourd’hui, ce sont 53 services de bus de soirée qui existent dans la région.
par Pierre Cossard | Juin 4, 2025 | Autobus, Autocar, Equipement, Les Infos
H2 MOBILITY vient d’inaugurer la station de ravitaillement en hydrogène la plus puissante d’Europe à Düsseldorf, en Allemagne.
Avec une capacité journalière allant jusqu’à cinq tonnes d’hydrogène, cette installation peut ravitailler simultanément jusqu’à trois véhicules, dont des bus, des camions, des voitures particulières et des véhicules utilitaires légers.
Elle est équipée de distributeurs avec des pressions de 350, 500 et 700 bars, établissant ainsi une nouvelle norme en matière de mobilité hydrogène.
À partir de 2026, un électrolyseur de 2 mégawatts, exploité par les services publics municipaux de Düsseldorf, alimentera par ailleurs la station en hydrogène vert produit localement.
Ce projet résulte d’une collaboration entre H2 Mobility, Stadtwerke Düsseldorf AG et Rheinbahn AG.
par Pierre Cossard | Juin 4, 2025 | Autocar, Entreprise, Equipement, Les Infos
Mitsubishi Fuso Truck and Bus Corporation, filiale de Daimler Truck AG , et l’entreprise énergétique japonaise Iwatani Corporation s’associent pour développer et déployer une infrastructure de ravitaillement en hydrogène liquide (sLH₂) au Japon.
Comparé à l’hydrogène gazeux, le sLH₂ offre plusieurs avantages : une densité énergétique plus élevée, une autonomie plus longue, un ravitaillement plus rapide et des coûts d’investissement et d’exploitation réduits.
Les réservoirs sont également plus petits et plus légers, ce qui améliore la capacité de charge utile. Ce partenariat se concentrera sur le développement technique, l’évaluation réglementaire et l’évaluation de la viabilité commerciale.
La technologie sLH₂, initialement développée par Daimler Truck et Linde Engineering , devrait permettre aux camions à pile à combustible, et ultérieurement aux autocars équipés de la même technologie, d’atteindre une autonomie allant jusqu’à 1 000 km.
par Pierre Cossard | Juin 4, 2025 | Autobus, Les Infos, Réseau
Le 23 mai, cinq mois après la présentation du premier véhicule, les 12 MAN Lion’s City E de l’agglomération de Montpellier ont été mis en service sur la ligne bustram A, qui relie la place de l’Europe à Montpellier à Notre-Dame de Sablassou à Castelnau-le-Lez.
Dans le cadre de sa stratégie globale de mobilités, Montpellier Méditerranée Métropole a développé le bustram, un BHNS.
La première ligne a été nommée bustram A pour identifier plus facilement ce nouveau service et le distinguer des lignes de tramway et de bus existantes qui sont numérotées. Un choix qui vise à faciliter l’orientation des usagers et à éviter toute confusion dans l’offre de transport TaM.
D’une capacité de 83 places, dont trois accessibles à l’UFR, les MAN Lion’s City E sont des bus 100% électriques, équipés de batteries offrant 250 km d’autonomie, garantis en exploitation par le constructeur.
Grâce à des aménagements dédiés, le bustram est prioritaire sur la circulation routière avec un site propre en amont des carrefours congestionnés pour g maintenir les temps de parcours, quel que soit la circulation.