En septembre, la RATP dévoilera son patrimoine

En septembre, la RATP dévoilera son patrimoine

Comme chaque année, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, la RATP compte partager avec le public une grande partie de sa richesse patrimoniale.

Les 16 et 17 septembre prochains, en accord avec la thématique de cette 40e édition « Patrimoine Vivant », la RATP proposera donc un programme de visites et d’animations, guidées par quelque 200 agents passionnés par leur métier.

Au programme des visites organisées pour l’occasion : la visite de la Réserve de matériels roulants historiques de la RATP ; la découverte des archives de Saint-Germain-en-Laye ; des parcours commentés dans le métro ; et des balades en bus historiques (TN4, les fameux bus à plateforme).

Ces deux journées seront aussi l’occasion pour la régie d’ouvrir les portes de certaines de ses infrastructures peu connues, et inaccessibles au grand public : ateliers de maintenance des trains de la ligne 7 ; chantiers de prolongement des lignes 11 et 14 ; poste de commande et de contrôle centralisé (PCC) de la ligne 9 ; centre bus de Montrouge ; machine à laver de la ligne 2 du métro…

Enfin, la Maison de la RATP organisera diverses animations et ateliers destinés à tous les publics.

Pierre Cossard

Que sont devenus les 149 Bluebus IT3 de la RATP ?

Que sont devenus les 149 Bluebus IT3 de la RATP ?

A la suite de deux départs de feu spontanés sur deux autobus Bluebus IT3 exploités en service commercial par la RATP en avril 2022, cette dernière a retiré du service 149 de ces véhicules. De son côté, l’Etat français, via le site rappel.convo.gouv.fr, publiait le 29 juillet 2022 une note de rappel concernant les Bluebus 12 m IT3 produits entre octobre 2020 et janvier 2022.

L’origine des courts-circuits serait liée « au positionnement défectueux de la feuille isolante en mylar placée entre 2 cellules adjacentes dans la batterie ». La cause technique étant identifiée, le département méthode de Bluebus a défini le protocole pour la reprise des véhicules et leur mise en conformité.

Expertises judicaires et d’assurances sont toujours en cours bien que les aspects techniques soient désormais évalués et identifiés. « C’est le temps administratif », comme dit, fataliste, David Castel, vice-président de la Division Blue en charge de Bluebus.

Outre l’intervention sur les batteries de traction, il faudra également procéder à une révision générale (circuits et fonctionnalités électriques, électroniques et pneumatiques) des exemplaires qui ont été remisés – pas toujours soigneusement – par la RATP.

David Castel détaille : « Le 12 m sera produit à une cinquantaine d’exemplaires en 2023 pour un potentiel de 100 à 150 machines/an. Ce ralentissement de la production est dû à la procédure de ré-inspection des autobus RATP préalable à leur remise en service. Certains devront même faire l’objet d’un nettoyage intérieur en raison des conditions de stockage et de remisage de longue durée sur les sites loués par Bluebus.  Ceci concerne les bus objet d’un rappel, qui étaient exploités par la RATP et sont stocké en extérieur depuis sur différents sites en Ile de France. Les bus neufs produits en 2023 sont sur site Bluebus, sous notre surveillance et à ce titre maintenus en conditions de véhicules neufs ».

Pour les exemplaires dont le numéro de série fait l’objet du rappel, un simple échange de pack batteries suffira.

(Vous retrouverez une visite exclusive et complète des sites de production de Blue Solutions dans le premier numéro du magazine Car & Bus News, distribué en version papier sur les salons Busworld Europe et RNTP 2023 et disponible en ligne sur notre site en octobre prochain.)

Cars et bus électriques : la Chine à l’offensive

Cars et bus électriques : la Chine à l’offensive

On évoque souvent les industriels chinois comme les bénéficiaires de la transition électrique des transports, surtout dans l’automobile. Ils ont pour eux la maîtrise des matières premières, celle de la technologie des batteries de traction, et ce qui apparaitra peut-être un jour aux yeux de beaucoup comme la coupable naïveté des instances européennes en matière de « transition écologique ».

Si, à ce jour, BYD semble devoir être l’heureux gagnant du tournant électrique imposé aux forceps à la voiture particulière, il ne semble toutefois pas avoir remporté son pari en France dans le domaine des cars et bus, contrairement à la Grande-Bretagne, où son partenariat avec Alexander Dennis est une vraie réussite.

D’autres enseignes de l’Empire du Milieu tentent aussi (ou ont tenté) de détrôner les historiques marques européennes dans les secteurs des autocars et autobus.

Discrets jusqu’à lors sur un marché français parfois complexe à maîtriser, CRRC ou King Long essayent toujours d’exister avec plus ou moins de bonheur. Parallèlement, Higer se contente pour l’instant de fournir une base électrique à certains autocars pour le compte de Scania.

Enfin, parmi les plus discrets sur leurs origines orientales, on n’oubliera pas Xiamen Kinglong, qui est connu en Europe à travers les EBusco 2.0, ou Yangzhou Asiastar, plus spécifiquement indentifié comme Quantron.

Deux autres marques se montrent cependant depuis peu particulièrement (et ouvertement) actives dans l’Hexagone, notamment sur le net et les réseaux sociaux (modernité oblige) : Yutong et Zhongtong Bus.

Si la première a déjà à son actif quelques centaines de véhicules immatriculés, la mise en ligne, au début de l’été, d’une traduction française de son site internet (https://fr.yutong.com) devrait logiquement marquer une recrudescence de son activité avec, peut-être prochainement, une clarification de sa stratégie commerciale.

Zhongtong Bus a lui fait une arrivée « digitale » en fanfare dans le courant de l’été avec le lancement direct de son site internet en français (http://zhongtongbus.fr ), et la présentation régulière de ses gammes à travers plusieurs réseaux sociaux.

Avec une capacité annoncée de quelques 30 000 véhicules par an, et une implantation dans plusieurs pays européens, ce nouveau venu – qui ne se cache pas de chercher des partenaires commerciaux – a donc de quoi inquiéter les « vieilles » marques européennes…

Une présence chinoise de moins en moins anecdotique donc, et qui méritera d’être étudiée et analysée dans le détail au prochain salon Busworld Europe, car toutes ces enseignes devraient logiquement y être présentes.

Pierre Cossard