par Pierre Cossard | Fév 27, 2025 | Autobus, Entreprise, Les Infos
Selon les résultats présentés le 27 février, CAF a conclu 2024 avec une forte croissance du chiffre d’affaires (+10% vs.2023), une augmentation significative de ses profits (+16% de résultat net) et la consolidation de sa présence sur des marchés clés comme l’Espagne, la France et l’Italie.
Le chiffre d’affaires du groupe a donc atteint 4,2 Mds€ en 2024, ce qui correspond à une croissance de +65% en 5 ans. CAF souligne aussi la progression de sa marge, avec un EBIT en augmentation de 21% par rapport à 2023, et de 56% sur les 5 dernières années.
Enfin, le carnet de commandes atteint un résultat record de + 14.6 Mds€ en 2024, résultat qui montre aussi une croissance significative sur les 5 dernières années en avoisinant les 60%.
Et toutes les activités de CAF sont en croissance, puisque le CA du ferroviaire a progressé de 9% (vs.2023), tandis que l’activité autobus, à travers le constructeur polonais Solaris, a vu son chiffre d’affaires progresser de 13% (vs.2023).
Enfin, CAF annonce que la France est un marché clé pour le groupe et représente près d’un quart du carnet de commandes de l’activité « Matériel Roulant » du groupe.
Sur ce marché, outre le secteur ferroviaire, cheval de bataille du groupe, Solaris a aussi remporté plusieurs appels d’offres pour la livraison de bus à hydrogène : quatre véhicules pour Artois Mobilités, huit bus articulés pour la ville de Belfort et 22 bus pour Île-de-France Mobilités.
par Pierre Cossard | Fév 27, 2025 | Autocar, Entreprise, Les Infos
Après l’introduction de sa gamme Crossway sur le marché turc, Iveco Bus, vient de livrer 35 autocars Crossway supplémentaires aux municipalités de Balıkesir, de Kocaeli et de Manisa.
Concrètement, 6 Crossway seront déployés pour assurer le transport de passagers entre Balıkesir et l’aéroport Sabiha Gökçen d’Istanbul, rejoignant ainsi les 10 véhicules déjà en service depuis 2023.
Par ailleurs, 27 Crossway seront affectés au transport de passagers entre Kocaeli, l’aéroport et les quartiers environnants. Enfin deux autres autocars ont été livrés à la municipalité de Manisa.
Les véhicules sont équipés du moteur Tector produit par FPT Industrial, compatible HVO et chaque véhicule peut accueillir 55 passagers.
par Pierre Cossard | Fév 27, 2025 | Autobus, Autocar, Entreprise, Equipement, Les Infos
Xerfi vient de publier une étude intitulée « Le marché des biocarburants et des e-fuels – Cartographie des acteurs, perspectives du marché et défis de la filière française à l’horizon 2035 ». Une étude qui pointe du doigt les limites à venir de cette filière.
Selon cette étude, la France, qui consomme chaque année plus de cinq milliards de litres de biocarburants (bioéthanol, biodiesels et biokérosène), en produit environ 2,4 milliards.
Ce marché est toutefois tiraillé entre deux tendances. D’un côté, l’électrification croissante du parc automobile pénalisera la demande en biocarburants classiques.
De l’autre, la décarbonation du transport lourd (bus, camions, avions, navires) tirera la demande en biocarburants avancés (B100, HVO, biokérosène). Contraint par la réglementation, le marché de l’aviation civile devrait par ailleurs ddevenir le principal débouché des carburants de synthèse (e-carburants ou e-fuels).
Outre la concurrence étrangère, le principal obstacle au développement de la filière française des carburants alternatifs est la tension sur les ressources. Dans ce contexte, la production et la consommation de bioéthanol devraient plafonner en France d’ici 2027, selon les experts de Xerfi. A l’inverse, le B100, le diesel renouvelable et le biokérosène devraient avoir le vent en poupe.
La production de biocarburants classiques souffrirait de rendements agricoles qui plafonnent, voire déclinent. Quant aux réserves de biomasse non alimentaire mobilisables pour les biocarburants avancés, elles sont limitées. « Sans oublier qu’à court et moyen termes, l’approvisionnement en hydrogène bas carbone et CO2 capté pour les projets de e-carburants pourraient poser problème ». Malgré la multiplication des annonces de projets dans les e-fuels, les décisions fermes d’investissements (plusieurs centaines de millions d’euros par site) se font attendre. Les prix du e-kérosène resteront donc supérieurs à ceux du kérosène classique.
Avec un premier seuil minimum de e-SAF en 2030 et compte tenu des délais de construction, une vision plus claire du marché se dessinera donc dans les deux ans. « Car pour l’heure, le paysage concurrentiel de la future production de carburants de synthèse reste très incertain », conclut Xerfi.
par Pierre Cossard | Fév 25, 2025 | Entreprise, Les Infos
L’audience du Tribunal des Activités Economiques de Versailles, qui s’est tenue le 25 février, a vu la liquidation de la coentreprise de Renault et Plug, Hyvia, qui était en redressement judiciaire depuis le 10 décembre 2024.
Cette décision prend acte du fait qu’aucune offre de reprise crédible n’est pu être retenue par l’administrateur judiciaire.
Hyvia a, pour l’occasion, tenu à rappeler « que les difficultés rencontrées résultent essentiellement de l’émergence trop lente des écosystèmes de mobilité hydrogène en Europe et des coûts de développement très importants que nécessite l’innovation hydrogène ».
par Pierre Cossard | Fév 24, 2025 | Autobus, Autocar, Entreprise, Les Infos
Daimler Buses GmbH vient de fêter son 30e anniversaire. C’est en effet le 23 février 1995 qu’a été créée EvoBus GmbH par la fusion de l’ancienne Division bus de Daimler-Benz AG et l’ancienne division bus Karl Kässbohrer Fahrzeugwerke GmbH, basée à Ulm.
En 2023, l’entreprise a été rebaptisée Daimler Buses GmbH, et cette filiale est propriété exclusive de Daimler Truck.
La création d’un réseau de production efficace entre le site traditionnel de Daimler-Benz à Mannheim et les usines Kässbohrer de Neu-Ulm, Holýšov (République tchèque) et Ligny-en-Barrois (France) était l’un des objectifs stratégiques lors de la création de l’entreprise.
Au fil des années, Daimler Buses a élargi son réseau de production pour inclure des sites supplémentaires à Samano (Espagne) et Hoşdere (Turquie).
L’usine de Mannheim est aujourd’hui le centre de compétence pour les autobus urbains électriques, tandis que l’usine de Neu-Ulm est le centre de compétence pour les autocars de tous types de transmission et le seul site à fabriquer des autocars Setra. Daimler Buses devrait investir environ 150 M€ dans les deux sites allemands d’ici la fin de la décennie.
Daimler Buses a profité de cet anniversaire pour rappeler sa feuille de route visant à l’électrification de ses véhicules dans tous les segments.
L’industriel a rappelé que le bus urbain Mercedes-Benz eCitaro entièrement électrique à batterie est produit en série depuis 2018, et qu’il est également disponible avec une pile à combustible à base d’hydrogène comme prolongateur d’autonomie depuis 2023.
Le Mercedes-Benz eIntouro électrique à batterie devrait suivre à partir de 2026, et Daimler Buses prévoit d’avoir des autocars électriques dans son portefeuille d’ici la fin de la décennie.
Daimler Buses vise à les utiliser pour proposer des modèles neutres en CO2 à batterie ou à hydrogène pour des applications locales dans chaque segment d’ici 2030.
L’accent sera initialement mis sur les marchés clés d’Europe et d’Amérique latine. D’ici 2039, seuls les véhicules neufs neutres en CO2 seront vendus localement.
par Pierre Cossard | Fév 19, 2025 | Autobus, Autocar, Entreprise, Equipement, Les Infos, Réseau
L’édition 2025 des Journées Agir se tiendront du 24 au 26 juin à Reims, organisées en partenariat avec la Communauté urbaine du Grand Reims.
Au programme de cet événement professionnel dédié à la mobilité : 8 conférences thématiques, une Expo réunissant plus de 110 entreprises du secteur, des visites techniques de réalisations du Grand Reims en matière de mobilité et des temps d’échanges conviviaux entre professionnels.
Selon les organisateurs, le thème central « Les politiques de mobilités à l’heure des choix » permettra d’aborder des questions concrètes et actuelles pour les territoires.
Entre contraintes budgétaires, évolutions réglementaires et attentes croissantes des usagers, les collectivités doivent repenser leur stratégie : Quel rôle jouer ? Quels investissements privilégier et comment s’adapter aux nouveaux usages et services ? Autant de questions qui seront posées lors de ces débats.
Mercredi 25 juin
09.30 – 10.30 : Vélo, autopartage, covoiturage : quel rôle doivent jouer les collectivités en matière de mobilité partagée ?
Depuis l’adoption de la LOM en 2019, les collectivités territoriales jouent un rôle majeur dans le développement des services de mobilité partagée en subventionnant des solutions telles que la location de vélos, l’autopartage, ou le covoiturage. Ces services ont contribué à faire de la multimodalité un pilier des politiques publiques en imaginant qu’il était possible de répondre aux divers besoins de déplacements et de pallier, à moindre coût, les limites d’un réseau de transport public. Comment évaluer l’impact des investissements publics réalisés par les collectivités ? Quelles stratégies adopter pour rationaliser ces investissements ? Et quelle forme pourrait prendre la coopération public – privé dans le domaine de la mobilité partagée ?
10.30 – 11.30 : Comment la connaissance des données permet-elle d’optimiser la mobilité ?
De nouvelles solutions d’agrégation et de traitement de données offrent aux collectivités et aux opérateurs des outils puissants pour éclairer leurs décisions et évaluer l’efficacité des stratégies mises en œuvre. Vision en temps réel, suivi des flux, analyse de la fréquentation, identification des points forts et des axes d’amélioration, l’apport de l’intelligence artificielle contribue à renforcer l’analyse et la prévision en matière de mobilité. Des retours d’expérience illustreront les possibilités offertes en matière d’optimisation de l’offre de mobilité, de suivi des contrats et la performance des réseaux.
14.30 – 15.30 : Le Transport à la Demande (TAD) : un service plutôt low cost ou premium ?
Le TAD peut apparaître comme une solution de transport pragmatique dans les territoires où la mise en place d’une ligne régulière s’avère coûteuse et pas adaptée. Le TAD peut-il s’imposer comme une solution de mobilité performante et attractive, que ce soit en tant que mode principal pour répondre à une faible demande ou en complément des transports publics classiques ?
Le TAD doit-il obligatoirement garantir un niveau de service aligné sur les standards des réseaux de bus ? Au risque de surenchérir son coût, le TAD doit-il intégrer la billettique, l’information voyageurs, le MaaS, etc. ? Enfin, l’acquisition par la collectivité d’outils de gestion du TAD visant l’optimisation est-elle indispensable ?
15.30 – 16.30 : Les SPL, un champ d’action et d’expertise de plus en plus large au service des mobilités
Depuis sa création en 2010, de nombreuses collectivités territoriales ont choisi de tirer parti des avantages d’un opérateur interne en créant une Société Publique Locale (SPL) pour la gestion de leurs transports publics. Plus récemment, certaines collectivités ont également adopté ce modèle pour garder la maîtrise d’autres services, tels que le stationnement, les mobilités douces, la gestion de la relation usagers ou encore l’ingénierie. Ces SPL présenteront leurs missions et les avantages proposés par cet outil.
16.30 – 18.00 : L’engagement, le leadership et la gestion du risque : dialogue avec Isabelle Autissier
Première femme à avoir accompli un tour du monde en solitaire en 1991, Isabelle Autissier est devenue une figure emblématique de la voile. Pour de nombreuses femmes elle a ouvert la voie en prouvant que talent et détermination transcendent les barrières.
Ingénieure de formation et désormais auteure reconnue, elle a su transformer son exploit en un engagement durable pour la planète. Elle a présidé le WWF France pendant près de dix ans, défendant activement la préservation des écosystèmes et la lutte contre le changement climatique. Pour les Journées AGIR, elle partagera avec des professionnelles de la mobilité sa vision de l’engagement, du leadership et de la gestion du risque.
Jeudi 26 juin
09.30 – 10.30 : Sûreté, fraude : quels outils à disposition des réseaux ?
Confrontés à des enjeux financiers et des attentes sécuritaires, les opérateurs de transport cherchent des solutions efficaces pour assurer la sécurité des voyageurs et lutter contre la fraude. Entre l’augmentation de la présence humaine, l’intégration de technologies innovantes et la mise en place de stratégies renforcées, quelles actions et quels outils peuvent être déployés pour surmonter ces défis ?
10.30 – 11.30 : Voyager sans s’engager : comment faciliter la vente de titres aux clients occasionnels ?
La simplicité d’achat d’un titre de transport joue un rôle clé dans l’attractivité des transports publics. Si les nouvelles solutions de billettique ont facilité l’abonnement, l’achat de titres unitaires reste un défi pour les voyageurs occasionnels ou peu familiers des réseaux. Quels outils et innovations peuvent répondre aux besoins spécifiques de ces clients ? Comment la coopération entre réseaux peut-elle accélérer l’interopérabilité des titres unitaires pour offrir une expérience fluide et accessible à tous ?
11.30 – 12.30 : Adapter le réseau à l’accueil de nouvelles énergies
L’arrivée de véhicules dotés de nouvelles énergies telles que l’électricité ou l’hydrogène transforme les habitudes d’exploitation des opérateurs de réseaux de transport. Le stockage d’énergie, le dimensionnement des infrastructures, la supervision intelligente de la charge, ainsi que les aménagements sécuritaires et réglementaires nécessaires à la conversion des dépôts figurent parmi les enjeux majeurs à appréhender. Retours d’expériences des solutions pour adapter les réseaux de transport à la transition énergétique.