Union européenne. L’UITP mobilise sur le budget

Union européenne. L’UITP mobilise sur le budget

Alors que les discussions sur le futur budget de l’UE s’accélèrent, plus de 60 PDG, dirigeants d’autorités de transport public, opérateurs, industriels et présidents d’associations nationales de toute l’Europe se sont réunis pour délivrer un message clair aux décideurs politiques européens, l’ensemble coordonné par l’UITP.

Cette initiative vise à faire des transports publics urbains et régionaux une priorité absolue dans le prochain cadre financier pluriannuel (CFP), et exhorte l’UE à ancrer son budget à long terme dans la compétitivité, la durabilité et l’inclusion.

« Imaginez votre ville ou votre région sans transports publics. L’UE doit prioriser l’investissement dans les transports publics, une étape intelligente, inclusive et essentielle vers un avenir durable », avertissent ainsi les signataires dans cet appel conjoint.

Ils ont aussi salué l’initiative de la DG MOVE de lancer le Plan d’investissement pour les transports durables (STIP). Ce STIP de la Commission vise à renforcer la compétitivité de l’Europe en associant durabilité et résilience économique.

Il met l’accent sur les carburants renouvelables, les infrastructures de recharge et la numérisation du rail, mais doit également prendre en compte la mobilité urbaine et régionale pour atteindre pleinement les objectifs de l’UE en matière de durabilité, d’équité et de compétitivité.

La mobilité urbaine durable nécessite 1 500 milliards d’euros d’ici 2050, dont 500 milliards pour sa mise en œuvre. Selon les signataires, chaque euro investi dans les transports publics génère 6,50 € de retombées régionales, et un report modal complet pourrait permettre aux citoyens d’économiser jusqu’à 15 000 € d’ici 2050. Le STIP peut stimuler cet investissement.

« Investir dans la mobilité urbaine durable crée des emplois, stimule les économies locales et réduit la pollution, les embouteillages et les coûts de santé. Les transports publics et la mobilité partagée sont essentiels à la réalisation des objectifs climatiques et peuvent positionner les villes comme pôles d’innovation, soutenant les industries, les PME et les start-ups de l’UE ».

 

 

McPhy repris par John Cockerill

McPhy repris par John Cockerill

McPhy, fabricant français d’électrolyseurs en liquidation judiciaire depuis le 14 mai dernier, sera finalement repris par son concurrent, le belge John Cockerill qui récupère de fait la gigafactory de Foussemagne, près de Belfort et annonce conserver 70% des effectifs salariés.

Avec cette reprise, John Cockerill « souhaite créer « un champion mondial de l’hydrogène », en développant un nouveau produit, le « stack MoJo ».

Selon le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, « la reprise par John Cockerill Hydrogène garantit la continuité du site de Belfort et l’industrialisation de l’électrolyse alcaline en France »…

 

 

Financement. Les 10 propositions du GART

Financement. Les 10 propositions du GART

Le Groupement des Autorités Responsables de Transport (GART) a présenté fin juin sa contribution aux réflexions en cours sur le futur du financement des mobilités.

Sous-titré « Sortir des anciens modèles pour investir sur l’avenir », le document, passé une présentation globale des besoins et des responsabilités des AOM, liste dix propositions pouvant contribuer, selon le GART, à la pérennité et au développement de ce secteur.

Listées de 1 à 10, voici donc (dans le texte) les propositions du groupement :

1 – Donner une vision long terme pour financer infrastructures et décarbonation des mobilités.
Il est indispensable de planifier l’avenir des mobilités et de stabiliser le cadre législatif et règlementaire sur le sujet.

2 – Agir sur les taxes existantes
Les leviers fiscaux existent (versement mobilité, nouveaux modes de financement des AOM tenant compte de l’usage de l’infrastructure routière), et il est important de les orienter vers la décarbonation de nos déplacements du quotidien. Le GART suggère notamment de longue date un taux réduit de TVA à 5,5% sur les transports publics.

3 – Créer un fond d’innovation garanti par l’Etat pour couvrir les risques des AOM qui testent des nouvelles mobilités et nouvelles filières
Les AOM investissent régulièrement dans de nouvelles filières énergétiques (gaz renouvelables) ou les innovations (navettes autonomes, autopartage de VELI’s…). Ces investissements sont portés par la collectivité. Il serait nécessaire de mutualiser les risques des investissements des AOM en faveur de la décarbonation des mobilités avec la création d’un fond.

4 – Financer l’intermodalité, le covoiturage & l’innovation pour des mobilités du quotidien plus efficientes dans le cadre du déploiement des SERM
Les innovations et le covoiturage doivent être pleinement intégrés dans le financement de l’intermodalité. Il est nécessaire de développer des réseaux de covoiturage domicile-travail avec les AOM, qui permettent de proposer plus de mobilité partagée avec moins de ressources.

5 – Valoriser financièrement les externalités positives de la transition et les flécher vers la décarbonation des mobilités du quotidien
Afin de financer la décarbonation et le report modal, les contributeurs s’accordent sur la nécessité de mieux valoriser financièrement les externalités positives de la transition énergétique, non seulement en termes de carbone, mais également de santé publique ou encore de nuisances sonores, dont les coûts ont été évalués par les pouvoirs publics.

6 – Rendre les SDIRVE opposables à l’implantation des bornes de recharge ou des stations des carburants alternatifs (biogaz, hydrogène)
Les Schémas Directeurs d’Infrastructures de Recharge pour Véhicules Electriques (IRVE) sont des outils portés par les collectivités ou les Autorités Organisatrices de la Distribution d’Energie pour coordonner le déploiement des IRVE et des stations BioGNV & hydrogène et d’assurer un maillage territorial cohérent et une péréquation des territoires. Une évolution réglementaire pourrait rendre les SDIRVE opposables au tiers sur le plan règlementaire afin que chaque opérateur qui souhaite investir dans le déploiement d’IRVE s’y réfère et participe également à la cohérence d’un maillage territorial opérant.

7 – La France doit porter auprès de l’Europe l’importance d’une approche ACV intégrant le biogaz dans les objectifs de décarbonation des véhicules
L’analyse du cycle de vie (ACV) d’un véhicule permet de rendre compte de son impact environnemental de sa construction à sa destruction. Les perspectives européennes annoncent pour l’instant la fin du biogaz à horizon 2040 pour les poids lourds et une politique 100% électrique à horizon 2035 pour les véhicules légers. Pourtant, les collectivités et les AOM ont investi depuis des années dans des écosystèmes territoriaux autour du biogaz, en développant des unités de méthanisation et les usages de mobilité autour, afin de décarboner les flottes grâce à cette énergie renouvelable produite à partir des déchets fermentescibles locaux. Dans ce contexte, et pour optimiser les investissements français déjà consentis pour financer l’avenir des mobilités, il est essentiel que la France défende auprès de l’Europe un mix énergétique équilibré, intégrant l’ensemble des énergies bas-carbone, et en particulier le biogaz, qui restent un levier important pour réduire les émissions de polluants.

8 – Mettre en place une éco-contribution sur les livraisons rapides pour financer une logistique plus vertueuse
A l’image de l’électroménager, la mise en place d’une éco-contribution sur les livraisons expresses (moins de 24 heures), portée par le client final, permettrait de rappeler l’empreinte écologique et sociale de cette logistique, et d’alimenter un fonds permettant de bonifier à l’inverse la logistique particulièrement vertueuse (utilisant des véhicules à motorisation alternative, la cyclologistique, la reverse logistique ou une optimisation / mutualisation particulière reconnue des flux).

9 – Logistique et foncier : décloisonner les politiques publiques d’urbanisme et de mobilité pour massifier les flux quotidiens
Les liens entre politiques de mobilité et urbanisme / aménagement du territoire sont ténus. Dans le cadre du financement de l’avenir des mobilités du quotidien, il est nécessaire de décloisonner les approches pour intégrer pleinement les innovations foncières, à l’image de la Logistique Urbaine Verticale Automatisée.

10 – Créer un leasing social professionnel garanti par l’Etat pour permettre aux petites entreprises et aux collectivités de verdir leurs flottes
A l’image du leasing social mis en place pour les particuliers, Géraldine Mezzalira, CEO de Watea by Michelin, propose la mise en place d’un leasing social professionnel réservé aux entreprises et aux collectivités de petites tailles qui auraient besoin d’une garantie d’Etat pour accéder à la location longue durée de véhicules électriques ou à énergie alternative pourrait permettre de partager le risque et favoriser l’accès aux technologies moins polluantes à des professionnels qui en sont aujourd’hui exclus.

 

 

HysetCo inaugure une nouvelle station hydrogène sur l’aéroport Paris-Orly

HysetCo inaugure une nouvelle station hydrogène sur l’aéroport Paris-Orly

HysetCo, qui exploite 8 stations en Ile-de-France, poursuit sa croissance en multipliant par 6 la capacité de recharge hydrogène à Orly, qui passe à 1 tonne par jour.

Un projet en collaboration avec le Groupe ADP, et qui bénéficie du soutien financier de l’État, du programme européen CEF (Connecting Europe Facility) Transport et de la Région Ile-de-France.

Cette station permettra le remplissage de plus de 500 véhicules par jour.

 

Ruban Bleu s’appuie sur Samsara pour sa transition énergétique

Ruban Bleu s’appuie sur Samsara pour sa transition énergétique

Créé il y a plus de 75 ans, le Groupe Ruban Bleu est une entreprise familiale qui emploie plus de 600 collaborateurs et génère un chiffre d’affaires de 40 M€ sur ses activités de transports, voyages et hôtellerie.

Son activité d’autocars RubanBleu s’est engagée dans une triple transition : énergétique, digitale et sociale avec pour ambition d’atteindre une flotte 100% propre d’ici 2026, de digitaliser l’ensemble de ses processus et de renforcer la professionnalisation de ses équipes.

L’entreprise a donc fait appel àSamsara, spécialiste du Cloud des Opérations Connectées, pour améliorer l’efficacité de ses opérations et accélérer sa transition énergétique.

En combinant technologie et engagement humain, le transporteur aveyronnais affiche déjà une baisse de 14% de la consommation de carburant, une réduction de 7% des émissions de CO2 et une diminution de 30% des accidents responsables.

La plateforme Samsara, grâce à l’analyse des données de consommation et de conduite, combinée aux dashcams IA, permet à l’entreprise de former et sensibiliser ses conducteurs à l’écoconduite et à la sécurité, identifier les axes d’amélioration et valoriser les bonnes pratiques.

« Chaque mois, nous affichons les données de consommation de carburant et les conducteurs peuvent voir les progrès réalisés et les points sur lesquels ils peuvent s’améliorer. Certains se prennent vraiment au jeu et se challengent entre eux pour adopter une conduite plus responsable », explique Vincent Dunez, DG du Groupe Ruban Bleu.

 

 

HYmpulsion inaugure la station hydrogène de Lyon-Saint Exupéry

HYmpulsion inaugure la station hydrogène de Lyon-Saint Exupéry

Le 30 juin dernier, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et les actionnaires d’HYmpulsion (ENGIE, Michelin, Banque des Territoires et Crédit Agricole) ont inauguré, en partenariat avec Aéroports de Lyon, la station hydrogène de l’Aéroport Lyon-Saint Exupéry, la 8e station opérationnelle en région Auvergne-Rhône-Alpes.

L’implantation à l’Aéroport Lyon-Saint Exupéry place Lyon comme un carrefour des mobilités décarbonées, rassemblant une offre multimodale et plurielle de transports aériens, ferroviaires, terrestres, de personnes et de marchandises, et ce, dans une logique de décarbonation des plateformes aéroportuaires.

Cette inauguration s’est accompagnée du lancement des 30 premiers taxis VTC à hydrogène de la région lyonnaise ainsi que des premières navettes.

Avec cette station, HYmpulsion dispose désormais de 3 stations dans un rayon de 20 kilomètres (Saint-Priest, Vénissieux, Aéroport Lyon-Saint Exupéry), créant ainsi un maillage stratégique sur la grande métropole lyonnaise.

Le réseau HYmpulsion compte aujourd’hui 8 stations opérationnelles : Saint-Priest (69), Vénissieux (69), Aéroport Lyon-Saint Exupéry (69), Saint-Egrève (38), Valence (26), Clermont-Ferrand (63), Cournon d’Auvergne et Môutiers (73), etun certain nombre de stations en développement : Malataverne (26), Aubenas (07), Salaise (38), Annecy (74), et 2 en projet à Saint-Étienne et à Chambéry.

 

Les stations hydrogène en Auvergne Rhône Alpes.