TotalEnergies mise sur l’hydrogène vert au Maroc

TotalEnergies mise sur l’hydrogène vert au Maroc

En marge de la visite du Président Macron au Maroc, un contrat a été signé entre le gouvernement chérifien et TEH2, une coentreprise créée par TotalEnergies avec le groupe Eren.

Le projet Chbaki, c’est son nom, sera aussi porté par deux sociétés danoises : Copenhagen Infrastructure Partners (CIP), par le biais de son fond Energy Transition Fund, et A.P. Møller Capital, par le biais de son fond Emerging Markets Infrastructure Fund.

Installé dans la région de Guelmim-Oued Noun sur la côte Atlantique, ce projet vise la construction de 1 GW de capacités solaires et éoliennes terrestres qui alimenteront la production d’hydrogène vert par électrolyse d’eau de mer dessalée.

Selon ces promoteurs, « Ce projet constituera la première phase d’un programme de développement visant à créer un centre de production d’hydrogène vert de taille mondiale ».

TE H2 et CIP seront en charge du développement de la production des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydrogène vert et ses dérivés) tandis qu’A.P. Møller Capital développera le port et les infrastructures associées.

 

 

 

Engie liquide EVBox

Engie liquide EVBox

Les observateurs attentifs du marché de la recharge électrique savaient depuis plusieurs mois qu’Engie cherchait à se désengager de sa filiale néerlandaise EVBox.

L’information est tombée mi-octobre (dans une relative indifférence générale…) : EVBox sera finalement liquidée. Depuis son rachat en 2017, l’entreprise basée aux Pays-Bas aurait perdu plus de 800 millions d’euros.

Pour mémoire, rappelons qu’EVBox propose aux particuliers comme aux entreprises des infrastructures de recharge connectées, avec des systèmes de planning de recharge, etc. L’idée consistant à fournir un système tout-en-un adapté aux besoins des clients.

Seulement, EVBox, qui emploie 700 personnes, aurait à ce jour perdu trop d’argent, et Engie a finalement pris la décision de liquider sa filiale, faute d’avoir pu trouver un repreneur.

La disparition de cet acteur de la transition électrique des mobilités pose désormais la question de l’entretien d’un parc de plus de 500 000 points de charge délivrés à plus de 20 000 clients. En effet, suite à l’annonce de cette liquidation, le doute plane autour de l’organisation de la maintenance des infrastructures en service…

 

Le BEA-TT publie son rapport sur les incendies des Bluebus de la RATP

Le BEA-TT publie son rapport sur les incendies des Bluebus de la RATP

Les rapports du Bureau d’Enquêtes sur les Accidents de Transport Terrestre (BEA-TT) sont souvent très attendus. Celui publié le 30 octobre dernier était de ceux-là, puisqu’il porte sur les deux incendies qui, en 2022 à Paris, ont conduit à la mise sur la touche provisoire des Bluebus 12m de la RATP.

Pour mémoire, rappelons que le 4 avril 2022 vers 16 h 00, un bus électrique de la RATP a pris feu sur le Boulevard Saint-Germain, à hauteur de l’arrêt « Maubert-Mutualité » alors qu’il transportait 14 voyageurs.

Le 29 avril 2022 un second bus de la RATP, du même modèle que le précédent, s’est embrasé sur l’avenue de France dans le XIIIe arrondissement de Paris, alors qu’il stationnait au terminus « Bibliothèque François Mitterrand ». Dans les deux cas il n’y a pas eu de blessé parmi les voyageurs, mais les deux véhicules ont été complètement détruits.

 

Positionnement des principaux composants électriques (Plan Bluebus légendé BEA-TT)

 

Ces deux évènements ont donc conduit la RATP à retirer immédiatement du parc en exploitation tous les véhicules du même modèle, qui faisaient partie d’une commande de 150 véhicules et dont certains étaient en cours de fabrication.

 

L’enquête du BEA-TT

 

Le BEA-TT accompagné du BEA-RI (Bureau d’enquêtes et d’analyses sur les risques industriels) a eu accès aux carcasses des véhicules incendiés conservées de manière temporaire sur le dépôt de la RATP de Flains ainsi qu’aux données enregistrées par les deux véhicules dont certaines ont été transmises automatiquement par télémétrie à l’exploitant et au constructeur.

Par ailleurs, les enquêteurs ont rencontré les représentants des sociétés BlueSolutions et Bluebus en octobre 2022 pour faire un point sur l’avancée de leurs recherches et visiter les unités de production des batteries et des véhicules.

 

Conception d’une cellule (Source BlueSolutions).

 

Selon le BEA-TT, la cause directe la plus probable de ces incendies est un court-circuit intercellules caractérisé par un emballement thermique survenu au niveau des batteries haute tension qui alimentent la motorisation de ces véhicules entièrement électriques.

Plus spécifiquement, le BEA-TT estime « que certaines feuilles d’isolant en Mylar ont été mal positionnées lors de la fabrication des batteries, et que le contrôle de positionnement réalisé sur les lignes de production n’a pas permis de détecter cette anomalie. De ce fait elles ne permettent pas de garantir une isolation suffisante entre les cellules et peuvent donc provoquer un court-circuit intercellules. Ce phénomène est identifié comme la cause la plus probable de ces incendies en provoquant un emballement thermique ».

 

Vue éclatée d’un pack batterie comprenant 9 modules et un BMS (Source Bluesolutions).

 

Ce constat a donc conduit le fabricant, en accord avec le service de surveillance du marché des véhicules et des moteurs (SSMVM), à engager un rappel auprès des détenteurs de batteries du même type et des détenteurs de véhicules qui en étaient équipés.

 

L’intervention en question

 

Ces deux évènements ont aussi fait apparaitre une difficulté majeure, à savoir « qu’il est quasiment impossible d’éteindre rapidement et complètement un incendie de ce type de batterie en lithium-métal-polymère. Des nouveaux départs de feu ont d’ailleurs été constatés lors de l’évacuation de la carcasse et du nettoyage de la chaussée sur le site de l’incendie de bibliothèque François-Mitterrand ».

Pour le BEA-TT, au vu de ce retour d’expérience, il apparait nécessaire de poursuivre les recherches en matière de moyens de lutte contre l’incendie sur les batteries de technologie LMP, et d’intégrer les résultats des mesures de pollution réalisées par le laboratoire central de la préfecture de Police de Paris et les recherches menées par l’INERIS dans les règles de fonctionnement des services de secours et de tout autre service d’intervention, tant en ce qui concerne la protection des personnels que la pollution de l’environnement.

« Le caractère novateur des technologies employées met aussi en évidence un retard dans la définition des règlementations techniques appliquées à ces véhicules modernes lors de leur homologation », conclut le BEA-TT sur ce chapitre.

 

Les recommandations

 

Suite à son analyse, le BEA-TT formule sept recommandations et deux invitations aux entités concernées pour éviter la reproduction de tels évènements qui, du fait de leur cinétique, auraient pu avoir des conséquences bien plus graves.

À l’issue des investigations réalisées et des constats effectués, plusieurs voies d’amélioration sont donc mises en lumière :

  •   la détection précoce de défauts susceptibles de conduire à des incendies et le signalement d’alarmes appropriées ;
  •   la protection des passagers vis-à-vis des températures élevées qui peuvent être très rapidement atteintes et les risques de chute des batteries situées en toiture ;
  •   la protection des passagers des projections de métal en fusion lors des phases d’évacuation ;
  •   le maintien de l’enregistrement des données importantes précédant les aléas d’exploitation ainsi que leur télétransmission régulière ;
  •   la poursuite et la facilitation des recherches concernant l’efficacité des moyens de lutte à utiliser lors d’évènements du même type ;
  •   la réglementation applicable en matière de sécurité électrique pour les futurs véhicules ;
  •   les moyens d’information des services de secours permettant la mise en œuvre d’interventions en sécurité.

 

 

La CATP référence Zenbus

La CATP référence Zenbus

Zenbus, entreprise SaaS spécialiste des services de géolocalisation en temps réel, vient d’intégrer le catalogue Systèmes et Logiciels de la CATP (Centrale d’Achat du Transport Public).

Le SAIEV Zenbus se distingue par sa capacité à offrir une solution clé en main, ne nécessitant qu’un smartphone dans les véhicules pour fournir des données précises sur la position de ces derniers.

Ces données sont ensuite utilisées pour produire de l’information voyageurs en temps réel, superviser l’offre en cours et, enfin, analyser l’offre réalisée.

Cette solution se caractérise par son adaptabilité à tous les contextes : scolaire, permanent, saisonnier, urbain ou encore interurbain. Une dimension sur-mesure et, donc, des coûts maîtrisés.

Selon Zenbus, ce référencement démocratise l’usage de l’information voyageurs en temps réel et l’amélioration de l’expérience utilisateur.

Cette solution apporterait une réduction des temps d’attente grâce à une meilleure anticipation des trajets ; et une optimisation du parcours des véhicules grâce aux statistiques fournies par Zenbus.

 

ADS-TEC et Parangon Mobility signent un partenariat

ADS-TEC et Parangon Mobility signent un partenariat

ADS-TEC Energy, spécialiste mondial des systèmes de charge rapide avec batterie tampon, a annoncé le 22 octobre la signature d’un partenariat avec Paragon Mobility en France

Paragon Mobility, qui propose une gamme d’infrastructures d’optimisation énergétique avec la recharge des véhicules électriques comme offre de service clé. En plus de concevoir, développer et déployer depuis 2021 sa propre gamme de solutions de recharge rapide conteneurisées modulaires à batterie tampon appelées « Pods », l’entreprise élargit désormais son offre avec ChargePost d’ADS-TEC Energy.

 

Paragon Mobility déploie ChargePost qui prend en charge jusqu’à 300 kW ou 150 kW lors de la recharge simultanée de deux véhicules.

 

Paragon Mobility peut utiliser de l’électricité renouvelable ou produite localement pour charger la batterie ChargePost. Son unité de stockage par batterie de 201 kWh prend en charge une utilisation bidirectionnelle pour réinjecter de l’énergie dans le réseau en cas de besoin. Avec cette approche, l’électricité est stockée lorsqu’elle est bon marché ou abondante pour être utilisée lorsqu’elle est rare ou chère.

 

Paragon Mobility utilise déjà ChargePost pour recharger les bus électriques quand d’autres clients utilisent ChargeBox et ChargePost pour recharger les camions.



 

Norvège. Siemens va optimiser la flotte électrique d’Unibuss avec Depot360

Norvège. Siemens va optimiser la flotte électrique d’Unibuss avec Depot360

Siemens Smart Infrastructure vient de conclure un contrat avec Unibuss, l’un des principaux opérateurs de bus de la région du Grand Oslo, pour fournir sa solution Depot360 Managed Services afin d’optimiser sa flotte et son infrastructure de recharge.

Les services Depot360 de Siemens doivent répondre aux défis auxquels sont confrontés les opérateurs de bus électriques, tels que ceux liés aux conditions hivernales rigoureuses – courantes en Norvège – et à la nécessité d’une surveillance 24h/24 et 7j/7 de la recharge des véhicules.

Avec Depot360, Siemens veut garantir que la bonne quantité d’énergie soit fournie aux véhicules sans dépasser la capacité du réseau, tout en permettant également la surveillance à distance de l’état de recharge des bus pour des opérations stables et une consommation d’énergie réduite.

Depot360 fait partie de Siemens Xcelerator, une plateforme commerciale numérique ouverte « qui permet aux clients d’accélérer leur transformation numérique plus facilement, plus rapidement et à grande échelle ».

Unibuss, une filiale de la société de transport municipale d’Oslo Sporveien AS, elle transporte 70 millions de personnes chaque année sur 51 lignes de bus. L’entreprise possède l’une des plus grandes flottes de bus électriques des pays nordiques, avec 259 véhicules.