par Pierre Cossard | Août 21, 2024 | Equipement, Les Infos, Réseau
Créé en 2016, Hyvolution vient d’annoncer qu’il allait tenir sa 8e édition, avec plus de 600 exposants et marques attendus les 28, 29 et 30 janvier à Paris Expo-Porte de Versailles (Hall 4 et 6).
Hyvolution Conférence proposera 4 temps forts pour relever les défis de l’hydrogène autour des thématiques Mobilité, Industrie, Financement et Market design.
Hyvolution summit, le rendez-vous international des responsables politiques et économiques sera de retour afin de dialoguer autour des stratégies politiques et économiques mondiales.
Hyvolution workshops permettra plus de 130 prises de parole autour des projets et solutions en Europe et dans le monde : les actualités, innovations et annonces des exposants, partenaires et territoires en format court de 20 minutes.
Par ailleurs, après une première édition de Hyvolution Chili en 2023 ayant réuni 3 800 visiteurs et 70 exposants à Santiago durant 3 jours, Hyvolution organisera sa seconde édition du 3 au 5 septembre 2024 à Santiago.
Enfin, le déploiement du réseau international Hyvolution se poursuivra avec la première édition de Hyvolution Canada qui aura lieu les 1er et 2 octobre 2025 au Centre d’evènements et de Congrès Interactifs (CECi) de Trois-Rivières durant 2 journées.
par Pierre Cossard | Août 20, 2024 | Autobus, Autocar, Entreprise, Equipement, Les dossiers, Réseau
Un rapport de la Cour des comptes européennes est passé quelque peu inaperçu au plus fort de l’été, il aurait pourtant pu faire l’effet d’une bombe dans l’univers des promoteurs de l’hydrogène qui présentent cette source d’énergie comme la réponse miracle à toutes nos attentes à courts et moyens termes.
L’organisme européen alerte ainsi le 17 juillet dernier sur l’irréalisme des plans européens. Et le rapport ne mâche pas ses mots, puisqu’il estime rien moins que « les objectifs fixés pour 2030 en matière de production et de demande d’hydrogène renouvelable étaient trop ambitieux », « dictés par une volonté politique » sans « analyse rigoureuse ».
Présentée en juillet 2020, la Stratégie européenne pour l’hydrogène « vert », tablait sur une production annuelle d’un million de tonnes d’hydrogène renouvelable, à l’échelle européenne, et ce dès 2024. Le règlement RePowerEU est venu pousser le curseur jusqu’à 10 MtH2/an à échéance 2030, notamment grâce à 40 GW d’électrolyseurs installés. L’objectif affiché étant d’atteindre à termes 20 Mt.
Or, comme le souligne la Cour des comptes de l’UE dans son rapport, l’objectif de production de 10 MtH2/an pourrait « nécessiter jusqu’à 140 GW d’électrolyseurs », car, lorsqu’ils sont alimentés par des sources intermittentes, le rendement et la durabilité des électrolyseurs chutent drastiquement.
Par ailleurs, et toujours d’après les estimations de la Cour des comptes européennes, les vrais besoins devrait plutôt osciller entre 3,8 et 10,5 MtH2/an (selon un autre rapport, cette fois provenant de l’Agence internationale de l’énergie)…
Autre point qui fait mal, la Cour des comptes de l’UE explique sans détour que cet objectif « a été préconisé dans un document publié par un groupe de pression de l’hydrogène » (Hydrogen Europe, NDLR). Autrement dit, un groupe de pression qui lie sans doute idéologie et intérêts économiques (certains commentateurs évoquent la Chine et l’Arabie Saoudite…).
Autre point qui fâche concernant cette transition vers l’hydrogène vert, celui du financement. D’après les calculs de la Cour des comptes de l’UE, entre 2021 et 2027, la Commission européenne a prévu de débloquer 18,8 Mds€, notamment à travers le programme de relance du plan NextGenerationEU et le Fonds pour l’innovation sous forme de projets importants d’intérêt européen commun (Piiec).
Ainsi, la Banque européenne de l’hydrogène, ouverte en novembre dernier, avec un premier guichet à 800 M€, devrait disposer de 1,2 milliard de plus en 2024.
Là encore, les sages de la Cour des comptes de l’UE pointent du doigt une certaine inconséquence de l’UE, puisqu’ils évaluent plutôt entre 335 et 471 Mds€ les investissements nécessaires pour atteindre les objectifs de la stratégie européenne, dont au moins 200 à 300 milliards pour accroître les capacités en électricité renouvelable et 50 à 70 milliards pour déployer les électrolyseurs…
Enfin, restera le sujet du prix au kilo de cet hydrogène vert, qui s’avère aujourd’hui à minima 4 fois plus cher que l’hydrogène dit gris (obtenu à partir du méthane)…
Heureusement pour les rêveurs du nouveau monde vert fonctionnant à l’hydrogène, il est probable que ce rapport finisse (comme on sait si bien le faire en France) au fond d’un tiroir. La réélection de Mme Van der Leyen à la présidence de la Commission et sa volonté réaffirmée de mettre en application son fameux Pacte vert le laisse à penser.
par Pierre Cossard | Août 20, 2024 | Autobus, Entreprise, Les Infos, Réseau
Cet été qui touche doucement à sa fin aura été particulièrement prolifique pour le constructeur polonais Solaris, qui a engrangé les commandes un peu partout en Europe, notamment pour sa gamme d’autobus hydrogène.
En tout bien tout honneur, c’est en France, le 16 juillet que se situe la première annonce, avec un nouveau contrat sur le marché hexagonal. Le constructeur fournira ainsi 4 bus à hydrogène Urbino de 12 mètres à Artois Mobilités pour le réseau de transport TADAO dans le nord de la France. Le contrat sera achevé début 2025.
L’offre de Solaris Bus & Coach a été retenue dans le cadre d’un appel d’offres lancé par la société de transport public Artois Mobilités en collaboration avec le groupe Transdev et la centrale d’achat des transports publics CATP (Centrale d’Achat du Transport Public).
Elle comprend donc 4 Urbino 12 à hydrogène équipés de piles à combustible d’une puissance totale de 70 kW qui seront montées sur le toit.
Les bus seront équipés de batteries de traction Solaris High Power, qui soutiennent la pile à combustible pendant les pics de demande d’électricité. Les bus d’Artois Mobilités seront aussi équipés du système de surveillance et de gestion de flotte à distance eSConnect.
Contrats en République Tchèque et en Allemagne
Le 6 août, c’est Martin Uher Bus, une entreprise de transport privée tchèque, qui a sélectionné Solaris pour fournir les premiers bus à hydrogène de sa flotte.
Dix véhicules à hydrogène Urbino 12 assureront ainsi le transport public dans la région de Bohême centrale autour de Prague, et ils devraient être livrés fin 2025. Selon l’industriel, ces bus seront ravitaillés avec de l’hydrogène produit à partir d’électricité 100% verte, provenant de la centrale hydroélectrique de Vrané nad Vltavou.
Le 9 août, c’est l’allemand REVG Kerpen, qui a commandé au total 26 bus à hydrogène Solaris Urbino 12. Le constructeur a d’ailleurs déjà livré les deux premières unités à Kerpen, le reste des livraisons étant prévs pour 2025.
Belfort choisit aussi Solaris
Dernière commande en date pour Solaris et retour en France, le 13 août, le constructeur a annoncé qu’il livrera 8 bus articulés à hydrogène Urbino 18 à la ville de Belfort au second semestre 2025.
Les véhicules ont été achetés par l’établissement public SMTC (Le Syndicat Mixte des Transports en Commun du Territoire de Belfort), qui regroupe les opérateurs de transport de la région.

Solaris Urbino 18 hydrogen.
L’opérateur final des nouveaux bus à hydrogène sera la Régie des Transports du Territoire de Belfort (RTTB), qui gère la mobilité, y compris le transport par bus, de Belfort.
Les bus commandés par Belfort seront équipés d’un système hydrogène qui comprend une pile à hydrogène de 100 kW et des réservoirs composites pouvant stocker plus de 50 kg d’hydrogène à une pression de 350 bars.
Au cœur du système se trouvera un moteur électrique de 240 kW. Le bus sera également doté d’un système de propulsion modulaire qui, en dispersant ses composants, permet une meilleure utilisation de l’espace sur le toit du véhicule et augmente l’espace pour les passagers.
Ne manquez pas la vidéo-test de l’Urbino 12 H2 réalisée par Car & Bus News TV.
par Pierre Cossard | Août 20, 2024 | Entreprise, Les Infos
Dans le cadre de sa politique sociétale, l’opérateur de mobilité les Autocars Maisonneuve a réactualisé le carnet de bord du conducteur (grâce à l’accompagnement des Editions Conseil en Mobilités) qui est délivré à chaque nouvel arrivant dans l’entreprise au poste de conduite.
Véritable livret du conducteur, du personnel de conduite, du parcours d’intégration à l’évolution de la performance du conducteur, ce carnet de bord fonctionnel et méthodique se veut un outil d’aide à l’information et à la formation au quotidien.
Il est en adéquation avec les attentes, les besoins des clients usagers et des décideurs locaux et leurs partenaires.
Formalisé dans une logique d’amélioration continue et de prise en compte de la sécurité environnementale et des personnes transportées, il permet, selon ses promoteurs, « de garantir un service de transport de proximité et de mobilité durable ».
Pour rappel peut-être, Autocars Maisonneuve, installée historiquement au cœur du Beaujolais, et qui a vu la CFTR entrer majoritairement dans son capital en 2021, a réalisé en 2023 un chiffre d’affaire de 30 M€, emploie quelque 360 personnes, dont justement 300 conducteurs.
par Pierre Cossard | Août 20, 2024 | Autocar, Entreprise, Les Infos
Voyages Inglard, opérateur du transport routier de voyageurs installé dans les départements du Nord et du Pas de Calais, organisera du 1er octobre au 19 novembre prochains, des ateliers de prévention et d’apprentissage au sein des collèges desservis par ses différentes structures.
Les professionnels de la route et de la sécurité (pompiers, gendarmerie, etc.) uniront leur savoir-faire en se rendant dans les collèges des environs pour sensibiliser les élèves.
Pour les classes de 6e, une piste junicode encadrée par la police ainsi que la gendarmerie sera mise en œuvre afin d’apprendre les codes de nos routes et pédaler en toute autonomie.
En 5e, une formation à l’ASSR sera dispensée par les Autos écoles pour préparer au passage de ce premier diplôme de sécurité routière.
Pour le cycle de 4e, les élèves pourront tester un simulateur deux roues, une mise en situation comme s’ils y étaient, programmée par les forces de l’ordre.
Enfin, les classes de 3e découvriront, grâce à la préfecture, la conduite de trottinettes, dont l’âge légal pour pouvoir rouler librement est de 14 ans.
En plus des ateliers annuels, cette année, les conducteurs de Voyages Inglard auront laussi a chance de suivre une formation donnée par le GIGN sur la gestion des incivilités et des risques.