Volvo Buses conforte son offre électrique

Volvo Buses conforte son offre électrique

Volvo Buses a officiellement présenté le 22 octobre dernier une offre électrique plus large pour ses clients européens.

Avec le tout nouveau Volvo 8900 Electric et un Volvo 7900 Electric amélioré – ainsi que les plates-formes Volvo BZL et Volvo BZR – Volvo Bus veut désormais proposer « des solutions de transport public durables » pour les services urbains, interurbains et périurbains.

Le nouveau Volvo 8900 Electric, basé sur la plateforme mondiale Volvo BZR, est un véhicule low-entry destiné aux transports urbains, interurbains et périurbains.

Il est disponible en version à deux ou trois essieux et peut transporter jusqu’à 110 passagers. Selon les besoins, il peut être équipé d’un ou deux moteurs électriques, ce qui lui confère une puissance allant jusqu’à 400 kW (soit 540 ch). Un système de stockage d’énergie modulaire lui confère une capacité de batterie allant jusqu’à 540 kWh.

Parallèlement au lancement du nouveau Volvo 8900 Electric, le Volvo 7900 Electric, y compris le bus articulé, a été modernisé.  Les Volvo 7900 Electric et Volvo 8900 Electric ont vu l’environnement du conducteur disposer d’un tout nouveau design pour le tableau de bord.

Les châssis des Volvo 7900 Electric, Volvo 7900 Electric Artic et Volvo 8900 Electric sont fabriqués dans l’usine Volvo Buses de Borås, en Suède.  Les carrosseries seront fabriquées par MCV, partenaire de Volvo Buses, en Égypte, où une toute nouvelle usine de production pour les bus électriques complets de Volvo Buses est actuellement en construction.

La production des Volvo 7900 Electric et Volvo 8900 Electric débutera respectivement début et mi-2025.

 

 

Engie liquide EVBox

Engie liquide EVBox

Les observateurs attentifs du marché de la recharge électrique savaient depuis plusieurs mois qu’Engie cherchait à se désengager de sa filiale néerlandaise EVBox.

L’information est tombée mi-octobre (dans une relative indifférence générale…) : EVBox sera finalement liquidée. Depuis son rachat en 2017, l’entreprise basée aux Pays-Bas aurait perdu plus de 800 millions d’euros.

Pour mémoire, rappelons qu’EVBox propose aux particuliers comme aux entreprises des infrastructures de recharge connectées, avec des systèmes de planning de recharge, etc. L’idée consistant à fournir un système tout-en-un adapté aux besoins des clients.

Seulement, EVBox, qui emploie 700 personnes, aurait à ce jour perdu trop d’argent, et Engie a finalement pris la décision de liquider sa filiale, faute d’avoir pu trouver un repreneur.

La disparition de cet acteur de la transition électrique des mobilités pose désormais la question de l’entretien d’un parc de plus de 500 000 points de charge délivrés à plus de 20 000 clients. En effet, suite à l’annonce de cette liquidation, le doute plane autour de l’organisation de la maintenance des infrastructures en service…

 

BUS2BUS rejoint la nouvelle division Mobilité de la Messe Berlin

BUS2BUS rejoint la nouvelle division Mobilité de la Messe Berlin

BUS2BUS salue la création de la nouvelle division Mobilité à Messe Berlin, qui concentrera tous les événements sur le thème de la mobilité sous un même toit.

Cette décision stratégique crée des conditions idéales pour s’adapter aux développements dynamiques du secteur de la mobilité.

Le 1er novembre 2024, Kai Mangelberger, un expert de l’événementiel possédant une vaste connaissance du secteur de la mobilité, prend la tête de la nouvelle division.

Le BEA-TT publie son rapport sur les incendies des Bluebus de la RATP

Le BEA-TT publie son rapport sur les incendies des Bluebus de la RATP

Les rapports du Bureau d’Enquêtes sur les Accidents de Transport Terrestre (BEA-TT) sont souvent très attendus. Celui publié le 30 octobre dernier était de ceux-là, puisqu’il porte sur les deux incendies qui, en 2022 à Paris, ont conduit à la mise sur la touche provisoire des Bluebus 12m de la RATP.

Pour mémoire, rappelons que le 4 avril 2022 vers 16 h 00, un bus électrique de la RATP a pris feu sur le Boulevard Saint-Germain, à hauteur de l’arrêt « Maubert-Mutualité » alors qu’il transportait 14 voyageurs.

Le 29 avril 2022 un second bus de la RATP, du même modèle que le précédent, s’est embrasé sur l’avenue de France dans le XIIIe arrondissement de Paris, alors qu’il stationnait au terminus « Bibliothèque François Mitterrand ». Dans les deux cas il n’y a pas eu de blessé parmi les voyageurs, mais les deux véhicules ont été complètement détruits.

 

Positionnement des principaux composants électriques (Plan Bluebus légendé BEA-TT)

 

Ces deux évènements ont donc conduit la RATP à retirer immédiatement du parc en exploitation tous les véhicules du même modèle, qui faisaient partie d’une commande de 150 véhicules et dont certains étaient en cours de fabrication.

 

L’enquête du BEA-TT

 

Le BEA-TT accompagné du BEA-RI (Bureau d’enquêtes et d’analyses sur les risques industriels) a eu accès aux carcasses des véhicules incendiés conservées de manière temporaire sur le dépôt de la RATP de Flains ainsi qu’aux données enregistrées par les deux véhicules dont certaines ont été transmises automatiquement par télémétrie à l’exploitant et au constructeur.

Par ailleurs, les enquêteurs ont rencontré les représentants des sociétés BlueSolutions et Bluebus en octobre 2022 pour faire un point sur l’avancée de leurs recherches et visiter les unités de production des batteries et des véhicules.

 

Conception d’une cellule (Source BlueSolutions).

 

Selon le BEA-TT, la cause directe la plus probable de ces incendies est un court-circuit intercellules caractérisé par un emballement thermique survenu au niveau des batteries haute tension qui alimentent la motorisation de ces véhicules entièrement électriques.

Plus spécifiquement, le BEA-TT estime « que certaines feuilles d’isolant en Mylar ont été mal positionnées lors de la fabrication des batteries, et que le contrôle de positionnement réalisé sur les lignes de production n’a pas permis de détecter cette anomalie. De ce fait elles ne permettent pas de garantir une isolation suffisante entre les cellules et peuvent donc provoquer un court-circuit intercellules. Ce phénomène est identifié comme la cause la plus probable de ces incendies en provoquant un emballement thermique ».

 

Vue éclatée d’un pack batterie comprenant 9 modules et un BMS (Source Bluesolutions).

 

Ce constat a donc conduit le fabricant, en accord avec le service de surveillance du marché des véhicules et des moteurs (SSMVM), à engager un rappel auprès des détenteurs de batteries du même type et des détenteurs de véhicules qui en étaient équipés.

 

L’intervention en question

 

Ces deux évènements ont aussi fait apparaitre une difficulté majeure, à savoir « qu’il est quasiment impossible d’éteindre rapidement et complètement un incendie de ce type de batterie en lithium-métal-polymère. Des nouveaux départs de feu ont d’ailleurs été constatés lors de l’évacuation de la carcasse et du nettoyage de la chaussée sur le site de l’incendie de bibliothèque François-Mitterrand ».

Pour le BEA-TT, au vu de ce retour d’expérience, il apparait nécessaire de poursuivre les recherches en matière de moyens de lutte contre l’incendie sur les batteries de technologie LMP, et d’intégrer les résultats des mesures de pollution réalisées par le laboratoire central de la préfecture de Police de Paris et les recherches menées par l’INERIS dans les règles de fonctionnement des services de secours et de tout autre service d’intervention, tant en ce qui concerne la protection des personnels que la pollution de l’environnement.

« Le caractère novateur des technologies employées met aussi en évidence un retard dans la définition des règlementations techniques appliquées à ces véhicules modernes lors de leur homologation », conclut le BEA-TT sur ce chapitre.

 

Les recommandations

 

Suite à son analyse, le BEA-TT formule sept recommandations et deux invitations aux entités concernées pour éviter la reproduction de tels évènements qui, du fait de leur cinétique, auraient pu avoir des conséquences bien plus graves.

À l’issue des investigations réalisées et des constats effectués, plusieurs voies d’amélioration sont donc mises en lumière :

  •   la détection précoce de défauts susceptibles de conduire à des incendies et le signalement d’alarmes appropriées ;
  •   la protection des passagers vis-à-vis des températures élevées qui peuvent être très rapidement atteintes et les risques de chute des batteries situées en toiture ;
  •   la protection des passagers des projections de métal en fusion lors des phases d’évacuation ;
  •   le maintien de l’enregistrement des données importantes précédant les aléas d’exploitation ainsi que leur télétransmission régulière ;
  •   la poursuite et la facilitation des recherches concernant l’efficacité des moyens de lutte à utiliser lors d’évènements du même type ;
  •   la réglementation applicable en matière de sécurité électrique pour les futurs véhicules ;
  •   les moyens d’information des services de secours permettant la mise en œuvre d’interventions en sécurité.

 

 

L’IRU veut rappeler à l’UE le rôle fondamental des transports publics

L’IRU veut rappeler à l’UE le rôle fondamental des transports publics

Dans une lettre envoyée le 29 octobre aux députés européens, l’IRU (en collaboration avec les autorités métropolitaines européennes de transport, l’Association internationale des transports publics, les opérateurs européens de transport de passagers, la Communauté européenne des sociétés ferroviaires et d’infrastructures, le réseau EUROCITIES et le réseau POLIS) a voulu rappeler « le besoin urgent de recentrer l’attention sur le rôle crucial des transports publics locaux et régionaux ».

 

En effet, selon l’IRU, le secteur des transports publics est aux prises avec une hausse des coûts d’exploitation liée aux nouvelles technologies et infrastructures, ainsi qu’à des problèmes liés à la pénurie de main-d’œuvre.

 

« Des fonds européens doivent également être mis à disposition pour les véhicules zéro émission et les infrastructures nécessaires. Les transports publics sont essentiels pour faire passer les gens d’une mobilité privée à une mobilité collective ; en d’autres termes, faire progresser les objectifs de décarbonation de l’UE », a indiqué l’IRU. 

La lettre avance ainsi cinq points clés :

• Les transports publics sont essentiels au succès de plusieurs objectifs et initiatives urbains de l’UE.

• L’UE devrait adopter une déclaration européenne sur les transports publics locaux et régionaux.

• Les institutions européennes et les villes, régions, autorités organisatrices et acteurs des transports publics doivent coordonner leurs efforts.

• L’UE et les États membres devraient fournir un financement suffisant aux transports publics, y compris les véhicules zéro émission, les infrastructures associées, la numérisation, la multimodalité, les nouvelles technologies et les grands projets de réseaux.

• Les transports publics sont essentiels pour vaincre la pauvreté dans les transports.